Le taux de chômage des jeunes avoisinait en fin 2009 à Paris les 9,1%, devancé par les Hautes-Pyrénées avec ses 10,9%, alors que la Seine-Saint-Denis avançait à 11,4%. Les Pyrénées- Orientales culminaient à 13,8% pour ces quelques départements d’après l’INSEE.
En ce qui concerne deux, le Languedoc-Roussillon avec ses 13,3% défiait le Nord-Pas-de-Calais avec s 13,2% ce qui est un triste record.
Les jeunes, on le sait, rencontrent face au marché du travail des difficultés à trouver ne serait-ce que leur premier emploi. Le plus souvent on leur réclame une expérience qu’ils n’ont évidemment pas puisque qu’ils rentrent dans la vie active ce qui va à l’encontre de la logique. On leur demande de se calquer au monde du travail alors qu’ils ont tout à apprendre. Des étudiants se sont vus refuser des "jobs d’été" faute de présenter un Curriculum Vitae. La liste est longue d’incohérences dont les jeunes sont victimes. C’est précisément ce que la société doit leur offrir : un emploi pour débuter une carrière et une vraie approche de la philosophie du milieu professionnel. Il n’y a hélas pas que cela, les jeunes même bardés de diplômes se voient bien souvent offrir des postes de dépannages, des contrats provisoires, des missions de deux voire trois jours sans que cela offusque. En revanche, de jeunes élèves dans le cadre de leur formation pour laquelle on leur impose d’effectuer un stage gratuit en entreprise à condition bien sûr que leur candidature soit acceptée se retrouvent seuls à leur poste de travail sans accompagnement ni tuteur, alors que la convention de stage le prévoit. Ils assument alors les mêmes tâches que les salariés expérimentés avec les mêmes exigences sans que l’on se pose des questions. A cela on leur répond que le personnel ne peut pas se rendre suffisamment disponible faute de temps.
La politique actuelle se tourne vers la problématique du chômage des séniors à un âge où on est refoulé aux portes des entreprises alors qu’ils pourraient partir en retraite ou en préretraite pour ceux qui sont « licenciés économiques » La logique voudrait que les jeunes aient accès à l’emploi pour permettre aux plus âgés de pouvoir partir en retraite dès 60 ans. Ils partiraient avec une bonne retraite puisque la relève serait suffisante pour offrir à leurs aînés un repos bien mérité plutôt que de s’échiner à des tâches trop fatigantes en fin de carrière lorsqu’il s’agit de métiers reconnus pénibles surtout pour ceux qui ont commencé très tôt. La jeunesse d’un pays est l’avenir de la Nation. Qui paiera les retraites de leurs parents si ce n’est eux ? Faudrait-il encore qu’on leur donne les moyens de se mettre en action. Le chômage de notre jeunesse est un problème qui doit se prendre au sérieux. Demain on risque si on n’y prend garde de voir le chômage progresser d’autant plus que les jeunes n’auront plus les moyens de se constituer un patrimoine ce qui implique que les entreprises fermeront progressivement leurs portes n’ayant plus de commandes. Les plus âgés, les plus jeunes seront touchés, ce n’est pas les quelques actifs déjà sous l’emprise du stress et condamnés à subir la lourde facture sociale qui pourront relever l’économie. Alerte. Notre jeunesse est malade de ne pouvoir se construire.
Danièle LONY