Pas terrible, Jacky, les articles non traduits. Comme ça, c’est pas mieux ?
En février dernier, le gouvernement argentin a décidé
de diminuer ses exportations de viande de boeuf. L’objectif étant
d’éviter que le prix continue à augmenter au niveau national.
Certes, selon les statistiques des chambres de commerce, l’Argentine a
exporté 638.000 tonnes de viande en 2009. Soit une progression de 50 %
par rapport à l’année précédente. Néanmoins, à cause de la diminution
des prix sur le marché mondial, les bénéfices des producteurs de viande
n’ont augmenté que de 12 %. De nombreux producteurs sont d’ailleurs
passés de l’élevage du bétail au soja, plus rémunérateur. Comportement
de nature à faire encore plus grimper les prix, en local.
Argentine
: les carnivores rattrapés
par le prix de la viande ... et l’inflation
En ce qui concerne le boeuf, le gouvernement de centre-gauche
attribue l’augmentation du prix aux fortes pluies depuis le début de
l’année. Celles-ci auraient poussé les producteurs à maintenir leurs
bêtes dans les champs pour qu’elles s’engraissent et leurs rapportent
plus d’argent. Par ailleurs, la sécheresse record de 2009, qui a frappé
cruellement un cheptel d’environ 55 millions de têtes en le réduisant de
plusieurs millions, a eu un effet certain sur les prix.
Mais la presse anti-péroniste ne manque pas de relever la
responsabilité du gouvernement dans la hausse des prix. Depuis 2006, il
limite en effet la quantité de viande qui peut être exportée, afin de
conserver l’offre de viande locale et réduire les prix pour le marché
intérieur. En 2008, les éleveurs n’ont été autorisés à exporter que 25 %
de leur stock. Une politique efficace à court terme, mais à moyen
terme, c’est précisément l’inverse qui s’est produit : les éleveurs se
sont détournés du boeuf pour se consacrer à des secteurs plus lucratifs
et moins régulés par l’Etat, comme l’agriculture, notamment du soja.
Ainsi, les éleveurs auraient abattu 16,3 millions de vaches en 2009,
un record depuis 1978. Le cheptel bovin aurait par conséquent perdu 5
millions de bêtes en un an, selon Clarin,
soit une baisse de 10%. Et cela ne va pas s’arranger : près de la
moitié des bêtes abattues était des femelles, ce qui laisse présager
une diminution encore plus importante du stock en 2010.
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