Bonjour Jullien,
"Je suis curieux de savoir quelle serait la réaction de Wesson s’il
lisait un texte comme celui-ci [...]«
Il y a 2 problèmes dans votre raisonnement. Le premier est une considération d’ordre général illustré par le proverbe suivant : »plaie d’argent n’est pas mortelle", à contrario, la bombe atomique le semble elle un peu plus ...
Le second problème consiste à évaluer le niveau d’importance d’une dette. Votre raisonnement la place au dessus des droits de l’homme, je ne pense pas cependant que cela fasse l’objet d’un large consensus.
Donc, non, refuser le paiement d’une dette pour un état, ce n’est pas du tout comparable à l’emploi d’une arme atomique.
Et comme le précise très justement M. Santi, les états passent leur temps à remettre en cause leur dette, sans conséquences manifestement funestes pour ses citoyens. Depuis 1917 et les bolchéviques d’ailleurs, les libéraux ont compris que ce n’était pas forcément très efficace d’envoyer des troupes pour récupérer la monnaie d’un pays qui a fait un bras d’honneur a ses créanciers.
Bref, que la Grèce fasse défaut sur sa dette - ce qui implicitement signifie sa sortie de l’euro - c’est une mesure plutôt raisonnable compte tenu de leur situation actuelle. Bien évidemment sa classe politique fait tout pour l’éviter, mais là encore les évènements et la rue risquent bien de les y forcer. Le tout consistant à savoir quand cela arrivera, et quand cela arrivera à pratiquement tous les pays de la zone Euro.