En attendant, 2 employés d’une filiale du JDD ont été virés sans ménagement pour avoir parlé d’une rumeur présente dans tous les journaux étrangers.
Il n’y a strictement aucune raison juridique de s’en prendre à des gens commentant une rumeur parue dans la presse, ni une rumeur tout court, sauf s’il y a malveillance manifeste, entrainant un délit de diffamation ou comprenant des révélations portant atteint à la vie privée, ce qui n’est pas le cas.

Pourtant, le clan de l’Elysée à fait d’incroyables pressions sur le JDD pour qu’il porte plainte « contre lui-même » :
"Nous n’allons pas porter plainte contre l’une de nos filiales. Cela n’a aucun sens. Ce blog a été rédigé par un petit gars de 23 ans qui ne s’est pas rendu compte de l’enjeu« , disait-on alors au »JDD« .
Mais alors :
 »L’avocat (du JDD) a déposé une plainte contre X pour "introduction frauduleuse de données dans un système informatique« . »

Cette incroyable assaut contre la presse et la liberté d’expression a fini par énerver nos amis journalistes  :

La société des journalistes du Journal du Dimanche juge « inacceptable le ton menaçant et inquisiteur de ces propos sans précédent ». Le conseiller en communication de Nicolas Sarkozy a affirmé que « la peur doit changer de camp ».

Elle rappelle que deux salariés mis en cause "ont quitté leurs fonctions", que le directeur de la rédaction du journal, Olivier Jay, a écrit une lettre d’excuses au couple présidentiel "alors que ces rumeurs n’ont pas été publiées dans le Journal du Dimanche". Enfin HFA, société éditrice du JDD, a déposé plainte contre X pour « introduction frauduleuse de données dans un système informatique ».

« Que faut-il de plus ? », demande la SDJ, qui se dit "stupéfaite et inquiète par les proportions que prend cette ’affaire’". Le Journal du Dimanche, "pas plus que n’importe quel autre média, n’a à se plier aux désirs d’un pouvoir ni à céder aux pressions ou aux menaces, d’où qu’elles viennent", dit la SDJ.

http://tempsreel.nouvelobs.com/dossier/medias-pouvoirs

Après s’être complaisamment écrasés devant toutes les demandes de l’Elysée, y compris en licenciant sans vrai motif deux collaborateurs (quelle indépendance...), les journalistes finissent par émettre une protestation. Faut vraiment que toutes les bornes aient été dépassées.

Le JDD comme le clan Sarkosy sont descendus au-dessous de tout dans cette affaire.