Déclaration
de Daniel MACH, député des Pyrénées-Orientales :
"Qui a dit que nous étions égaux devant la liberté d’expression ?
Si, pour certains, elle est un droit, d’autres semblent condamner à ne
jamais pouvoir y prétendre.
Les parallèles sont parfois
particulièrement édifiants.
D’une part, un journaliste, Éric
ZEMMOUR, commente des statistiques sur les origines de la "plupart des
délinquants".
D’autre part, un chanteur, Monsieur R., incite, par
les paroles scandaleuses de ses chansons, au racisme, à la violence et à
la haine.
D’une part, le journaliste est accusé de
stigmatisation, est jugé « coupable », par un cercle de démagos, d’avoir
exprimé un avis qui lui vaut une plainte judiciaire, une menace de
licenciement et un lynchage médiatique.
D’autre part, le chanteur,
qui traite la France de garce et invite ses auditeurs, souvent très
jeunes, à « la baiser jusqu’à l’épuiser », a été poursuivi devant les
tribunaux, suite à mon initiative, et a été relaxé.
Nul n’est
obligé de partager l’avis de quiconque mais aucun démocrate ne saurait
accepter qu’un propos exprimé, qui ne soit ni une insulte ni une
calomnie, soit l’objet d’une procédure judiciaire.
Si c’est
au nom de la liberté d’expression que certains peuvent tout dire et
d’autres rien, alors il est urgent d’agir et, pour cette raison, j’ai
décidé de contribuer à la création du Collectif des Parlementaires pour
la Liberté d’Expression (CPLE).
Sous couvert de la liberté
d’expression, certains salissent impunément notre pays, ses dirigeants,
sa population et ses institutions, appellent à la haine, sans être
inquiétés par la justice. D’autres sont muselés..."