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Commentaire de COMPAGNON

sur Paradoxes du marché des assurances complémentaires santé


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COMPAGNON (---.---.2.81) 14 décembre 2006 13:48

A mon sens, le problème est tout autre. Le marché de l’assurance complémentaire étant libre, la concurrence entre assureurs joue et normalement au service du consommateur malgré tout. Bien que frileux par nature (ou du moins c’est ce qu’on voudrait nous faire croire) le Français aime malgré tout le marché libre puisque rien ne s’est mieux développé en France que l’internet depuis la mise en concurrence du marché. Et nous sommes devenus les plus actifs en la matière. Pour les assurances santé, le problème est le même. Il s’agit de la présence tentaculaire de l’assureur « historique » qu’est la SECU, qui, par sa présence et ses remboursements influe sur le marché et surtout bloque la concurrence réelle, ne laissant que des miettes aux assureurs qui eux-mêmes ont reconnus récemment que devant le vieillissement de la société il fallait faire évoluer le système et laisser plus de place aux assureurs. Malgré ses 30% d’obèses, les USA ne dépensent que 17 % du PIB pour leur santé alors que nous, Le « french paradoxe » ne nous coûte que 22% de notre PIB alors que les remboursements ne font que diminuer (et pour cause !). Et tout est fait pour nous coûter cher : manque de contrôle, administratif lourd, ... tant et si bien que même les médecins, devant ce contrôle absolu mais insouciant, quittent peu à peu le système conventionné... fort heureusement. Alors que dans le même temps, des assureurs européens (mais pas français) jouant le jeu de la liberté de marché proposent de vrais tarifs, permettant d’assurer pour le prix d’une assurance classique française, tout en proposant en plus le remboursement de base (SECU) + des assurances complémentaires. Ne jetons pas la pierre à nos assureurs. leurs tarifs ne sont que le reflet d’un marché bloqué (en france) par une système mis en place dans les années 60 et déjà déficitaire dix ans plus tard. il est là le vrai problème. Parce que notre santé était ’remboursée’ nous pensions pouvoir être malade à loisir. Mais nous avons oublié que l’argent vient de quelque part. Et plutôt que de prendre soin de notre système de santé solidaire, c’est à dire en faisant des efforts pour ne pas être malades (faire du sport, manger équilibré, etc.) nous mangeons grâcement, fumons et buvons, laissant les conséquences à notre bonne vieille sécu et notre French Paradoxe...Loin de nous en rendre compte, nous critiquons les américains pour lesquels les assureurs demandent des comptes. mais ce n’est que ce qui doit être fait. car si la santé publique dépense l’argent publique, il faut en retour que chaque euro soit justifié et non gaspillé. Nous aimons la solidarité lorsque cela nous arrange, lorsque nous pouvons la traire sans contrôle, lui ouvrir le ventre façon poule aux oeufs d’or... sans comprendre que notre maladie n’est entretenue que par nous mêmes, simplement en ne faisant pas attention, ni pour notre santé, ni pour notre portefeuille... et aujourd’hui, l’on me parle des assurances compémentaire qui sont chères... regardons notre feuille de salaire et regardons combien nous payons à cette Sécu (CRDS, CSG, etc.) et c’est largement loin de valoir les service d’un assureur...


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