Il y a dans le Communiqué de presse du 8 avril une phrase absolument capitale qui pouvait laisser croire que le Ministre avait compris le problème :
« Les élèves perturbateurs pourront être sortis de la classe et placés dans des structures adaptées, aussi longtemps que nécessaire. »
Bravo ! On applaudit, car c’est ça le seul et unique problème urgent de l’E.N, ces petits cons qui mettent le bordel dans les classes en toute impunité et empêchent les élèves sérieux, qui sont en majorité, d’étudier.
Le hic, c’est que dans le Discours du même jour, qui est beaucoup plus développé que le Communiqué de presse, on lit la phrase suivante :
il faut « rendre à l’exclusion de la classe ou son caractère exceptionnel. »
Aïe ! Il y a là une petite, ou plutôt une dramatique contradiction.
Car qu’est-ce qu’il faut croire ? Qu’on pourra désormais renvoyer de cours tout perturbateur qui vous empêche de faire cours ? Ou qu’il faudra le garder en classe coûte que coûte puisqu’il « a droit à l’éducation » (c’est ce que les principaux de collège sortaient jusqu’ici la bouche en cul de poule aux professeurs qui renvoyaient un élève !).
Autrement dit, est-il permis d’espérer que dorénavant, si les perturbateurs sont aussitôt exclus du cours, tous les collèges vont se remettre au travail après une quinzaine d’années de bordélisation galopante et de baisse du niveau qui s’ensuit ? Ou est-ce que la pagaille générale va se poursuivre et s’aggraver ?
Question à Monsieur le Ministre.