@ jean
C’est bien là le noeud du problème. Les pouvoirs publics, et leurs relais médiatiques voient prioritairement en l’Ecole (tous niveaux confondus, excepté le supérieur) une machine de garderie dont la fonction essentielle est d’assurer la mise entre quatre murs des enfants et des adolescents. Il suffit d’entendre les lamentations aux JT, quand il y a une grève dans l’EN...La préoccupation, c’est rarement « mon enfant aura-t-il de la culture en moins ? » mais souvent « comment vais-je faire pour qu’il soit gardé »...Croit-on encore à l’Ecole en tant que système d’émancipation, d’accession à l’autonomie, à la réflexion, en un mot à la liberté ? C’est bien la question que je me pose..Il faut vraiment que les grèves s’éternisent pour qu’on commence à sussurer un doute : « n’y aura-t-il pas de retard dans le programme ? » Sur font d’angoisse d’employabilité, bien sûr et non de crainte d’une quelconque atteinte à ce qui devrait faire la composante n°1 d’un être humain digne de ce nom, à savoir l’édification de ses connaissances. Comment en serait-il autrement, quand le premier « personnage » de l’Etat, pure émanation du populo qui l’a majoritairement élu, se torche avec la Princesse de Clèves ?
Des trublions dans les classes, pourquoi pas, mais en aucun cas à l’extérieur. Ni près du bureau de M. le Proviseur, ce qui gênerait la digestion de son café-crême -croissant, et encore moins dans les rues ! Sauvageons, va !
D’où cette obsession du maintien en classe coûte que coûte, alors qu’on sait très bien, eux comme nous, qu’il existe des cas d’élèves qui n’ont qu’une idée en tête : semer la pagaille avec peut-être, inconsciente, l’envie d’être exclu définitivement d’un système qu’ils vomissent. J’’en ai rarement rencontré , mais je sais que dans certaines boîtes, ils sont légion.
Alors que faire ?