Bonjour Ronan, (et salutations si vous êtes le même Ronan du journal Le Taurillon)
Il ne s’agit nullement d’unifier les langues ! Ce n’est pas du tout comme avec l’euro qui a remplacé les monnaies. C’est au contraire faire vivre chaque langue tout en utilisant l’espéranto comme langue véhiculaire, langue auxiliaire. J’aime le français, même si je désespère de l’apprendre complètement, et je sais que je n’aurais ni le temps ni les capacités de maîtriser une autre langue, que ce soit l’anglais que j’ai pourtant eu en LV1 , ou une autre langue tout aussi difficile.
Plus d’anglophones que d’espérantophones : oui, mais il n’existe aucune étude sur le nombre de gens qui maîtrisent l’anglais un niveau « fluent » ou même moyen. Un groupe publicitaire avait naguère voulu faire une campagne mondiale uniquement en anglais, pensant rationaliser, ils ont dû déchanter : un infime pourcentage des populations visées comprenait les messages correctement ! Vous ne parlez que d’un milieu qui pratique régulièrement : financiers, pilotes, monde du spectacle, de la pub, sportifs de haut niveau, scientifiques congressistes, journalistes, politiciens voyageant, diplomates, personnel d’hôtel, etc., mais sortez de ce petit cercle (petit en pourcentage mondial) et allez discuter de la pluie et du beau temps dans un café sans touristes, vous verrez.
« A cela, double question : qu’est ce que vous avez contre l’anglais ? »
C’était un des pires choix comme langue auxiliaire, car langue dotée d’une phonétique quasiment unique au monde, sans règles aucune, aberrante, et d’un nombre de tournures idiomatiques record, d’un usage redoutable des prépositions, toutes difficultés qui en font une langue élitiste car nécessitant une longue immersion linguistique pour qui veut réussir le TOEFL ou le TOEIC. Aucune entreprise ne fera jamais d’offres d’emploi en demandant un niveau globish ! L’anglais, c’est le « fluent » pour les élites et le « kitchen-english » pour tous ! De plus, que ce soit l’anglais, le français, ou une autre langue nationale, son adoption comme langue auxiliaire mondiale donnerait un avantage inouï à tous ses natifs, en terme d’emplois, de postes de pouvoir à Bruxelles ou dans les instances internationales, dans les comités de rédaction des revues, dans les télés (voir France 24 ! !), toutes injustices déjà visibles avec l’anglais. Avez-vous quelque chose contre l’équité ?
« D’ailleurs, si c’est le risque de voir les autres langues disparaître, eh bien il s’avère simplement que c’est leur fin, qu’elle auront vécu, et perdu. Même l’anglais n’est pas éternel. L’espéranto non plus d’ailleurs ! »
Waouu ! Si les régionalistes lisent votre message, ça va décoiffer ! Ils se battent pourtant régulièrement pour la survie de leur langue, partout et pas seulement en France. Si vous nous traitez d’utopistes rêveurs, je vous rétorque que je vous trouve bien défaitiste.
« alors je dirais qu’il ressemble à ce caniche chouchouté par l’élite intellectuelle »
Une nouvelle fois : les « élites » et les décideurs, les faiseurs d’opinion, les polyglottes, sont pratiquement tous anglophones ! Dès que l’un d’eux, comme l’auteur de l’article, ou Piron, ou Jacquard ou kersaudy, ou Grin dans son rapport officiel, ose ouvertement suggérer l’espéranto comme solution à ce bazar linguistique, il se fait traiter de doux dingue, ou simplement ignorer poliment.
« Une remise en cause de la loi naturelle sélective. »
Vous entérinez la loi du plus fort, la guerre larvée entre grandes puissances linguistiques. Nous proposons une solution plus juste et plus rationnelle. Suggérez-vous aussi la disparition des tribunaux pour revenir à la loi du plus fort ? Déjà les tribus primitives avaient compris que la loi du plus fort doit être tempérée par une loi interne à la tribu. On peut aussi se passer d’antibiotiques pour favoriser la sélection naturelle. Ou revenir au duel pour départager deux prétendants.
« mais créé artificiellement »
Pour la grammaire oui, mais le vocabulaire est tout ce qu’il y a de naturel, il a été puisé parmi les mots fréquemment rencontrés dans les diverses langues européennes, en ne gardant que le radical commun. Les préfixes et suffixes ont également été pris dans diverses langues, naturels eux aussi, quasiment bio !
« Ainsi, je ne pense pas que c’est en luttant qu’on gagne dans le milieu linguistique. » Une nouvelle fois, je crois que vous allez énerver les régionalistes !
« Il ne manquerait plus que cela devienne une guerre des langues ! Comme si on en avait déjà pas assez ! » Je ne comprends pas, vous parlez vous-même plus haut de loi du plus fort. c’est déjà une guerre des langues !
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