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Commentaire de Thierry LEITZ

sur Lech Kaczyński, victime de son entêtement


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Thierry LEITZ 12 avril 2010 15:49

Bonne analyse en l’état des connaissances de cet accident.

Quand le pilotage à vue (VFR) n’est pas possible en finale on s’appuie entièrement sur les instruments (IFR) jusqu’au moment haletant d’une vision de la piste retrouvée.

Si la TC de Smolensk leur a demandé par 3 fois d’aller atterrir ailleurs, c’est sans doute en raison de risques liés à la visi et à l’insuffisance d’instruments de finale (ILS ou DME)
A environ 250 km/h, vitesse mini en finale pour ce genre de zinc, une visi de 500m c’est peu, 6 ou 7 seconde d’anticipation...stress maximum !

Quand on y voit rien, la tendance du pilote est d’aller trop « court » vers le seuil de piste, de peur d’être trop « long » précisément.
Le pilote savait-il la présence d’arbres hauts dans la zone de finale ?
Si oui, il y avait risque d’être trop « long » en cherchant à les éviter.

En atterrissage, la vue est ce qui vous rattache à la réalité, le sol, qui s’il est mal évalué, ne pardonne pas, contrairement aux évolutions en altitude...

L’obstination, cette volonté de faire contre la prudence, d’arriver contre se détourner, de réussir contre l’impression d’échec est la cause de nombreux accidents d’avion.
Mettre l’orgueil dans sa poche, résister aux injonctions quand le risque est avéré, renoncer à l’héroïsme sont des défis pour tout pilote, et dans le cas de l’avion présidentiel, il est possible que ces facteurs aient parasité le jugement du pilote. smiley

Dommage en tous cas, et deux leçons à méditer : « avant l’écroulement, il y a l’orgueil, avant le faux pas, l’esprit hautain » (Proverbes 16:18) « Il n’y a pas de bons pilotes, il n’y a que de vieux pilotes ». (dicton d’aéro-club)


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