Une petite phrase de l’écrivain britannique Powys dit quelque chose comme : ce qui différencie l’homme cultivé des autres, c’est que le premier peut se distraire avec trés peu de chose, alors que les seconds ont besoin de toutes sorte de béquilles pour y parvenir. Nabokov a dit aussi que le premier enfant qui avait crié au loup, alors qu’il n’y avait rien, hé bien cet enfant venait d’inventer la littérature. Bref, le bon goût est minimaliste en moyens et néanmoins follement divertissant... Pour qui connait un peu le métier de comédien, c’est une évidence. Car que faisons-nous, sinon nous glisser dans la peau d’un autre, avec toutes les retombées de cette fascinante démarche sur nos tripes et notre coeur ? De quoi remplir plusieurs vie d’un bonheur vierge de tout adjuvant technologique et qui, surtout, n’a rien de commun avec l’esprit de pénitence... A méditer, car infiniment plus « révolutionnaire » que de s’affilier à je ne sais quel sinistre officine qui croit aux lendemains qui chantent, sur un petit air de pas cadencé...
PS : je cite les écrivains sus mentionnés de mémoire, et si la lettre n’en est pas exact, le sens, lui, a été respecté. Je précise aussi que je cite ces noms prestigieux, non pour faire étalage de confiture, mais tout simplement parce que ces petites phrases m’aident à vivre, et que je répugne à m’en attribuer abusivement la paternité. Autrement dit, soyons éthique, et rendons à César ce qui est à César.
Ps bis : il est possible aussi que je me sois planté sur l’orthographe de Powys, mais il est suffisamment connu pour que celà ne lui porte pas ombrage ( attention tout de même : car ils seraient sept écrivains de la même famille ! mais de renommées trés inégales...). Bon j’arrète de vous jouer Sravos le scrupuleux...