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Commentaire de René Job

sur Mesurer la pauvreté n'est pas scientifiquement neutre


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René Job (---.---.131.158) 14 décembre 2006 20:11

Je trouve votre article intéressant.

je pense en effet que certains facteurs doivent être évalué positivement dans les PIB. Notamment l’apport concret des services publics : sécurité des personnes et des biens (c’est fondamental), accès à l’éducation, réseaux de communications, fourniture d’eau potable, fourniture d’énergie, etc.

Si des opérateurs privés agissent, ils sont comptés positivement en valeur ajoutée. Si ce sont des opérateurs publics, ils sont comptés négativement. C’est un des aspects de l’aliénation totale dû à l’individualisme et au néo-libéralisme.

L’action publique en faveur des eaux et forêts, du littoral et de l’environnement n’est pas comptée ou l’est en termes négatifs.

Il n’y en effet de libertés que si des institutions communes fortes existent et agissent.

Tout le reste, c’est le discours des petits calculateurs égoïstes qui sont toujours à la recherche d’un objet potentiel de spéculation à moindre frais.

Les entreprises ne peuvent exister que dans des régions du monde où le niveau des services publics est élevé. C’est un fait macro-économique. Beaucoup d’entrepreneurs en délocalisant découvrent l’importance de l’action publique. Certains en viennent même à opérer comme s’ils étaient des services publics pour compenser les déficits locaux en la matière. Et ça ne les soustrait pas aux chantages de toutes sortes dont ils sont victimes.

Je trouve tout cela très bien. Il est temps que les actionnaires découvrent les bienfaits des Etats développés et de la redistribution équitable.

Le revenu social de citoyenneté décent est l’avenir.

De toute manière les Japonais et les Coréens développent les premiers robots intelligents domestiques. Dans quelques années, ils seront au point et introduits dans nos vies. Pour les sceptiques, une des fonctions prévues : l’aide aux devoirs. Je ris d’avance. Non pas sur les robots mais sur la tête de tous ces sombres idiots néo-libéraux qui seront calculatoirement (et culturellement en terme encyclopédiste) dépassés par une simple machine.

On en reviendra du tout libéral, de l’atomisme individualiste, de l’État providence perçu comme néfaste, etc.

Par chance, nous aurons les déclarations publiques de tous ces gens bien pensants. Ce qui m’amuse, c’est que les deux sociétés où l’on est entrain de produire ces machines, sont des sociétés à très forte cohésion sociale. Ils sont entrain de fabriquer l’homme economicus parfait.

Nous devrions nous occuper très vite des pauvres parce que leur nombre ne peut désormais que croitre du fait même des innovations technologiques censées nous libérer.

L’auteur :

Je ne suis pas d’accord du tout avec vous, le néo-libéralisme n’a pas été appliqué de manière « ingénue ». Il s’agit bien d’un complot sous la forme d’une entente pour s’approprier sur la planète tout ce qui peut l’être en la remodelant à leur image. Dans cette affaire, il n’y a aucun angélisme à faire. Il sont bien servi leurs intérêts. C’est tout.

Les financiers sont totalement coupables. Ils savaient parfaitement ce que la pensée de Friedman appliquée habilement aller produire pour eux. Maintenant, il ne faut pas les confondre avec les petits « trou du cul » que nous avons formé massivement dans nos écoles et qui ont appliqué en bons petits soldats cette pensée en croyant qu’il s’agissait là du Graal. Ils ont jeté des millions de gens dans la précarité et ils ont déstabilisé les rapports géo-politiques mondiaux. Nous en sommes au point où les financiers eux-mêmes sont obligés de se mouiller pour arrêter le massacre. Le plus amusant, c’est que les petits « trou du cul » continuent dans leur croisade néo-libérale en prenant les citoyens pour des imbéciles.

On dirait bien que le système s’emballe. De nouvelles forces apparaissent à l’horizon. nous n’avons jamais eu la maitrise, c’était une erreur de pratiquer la déstructuration. Il aurait fallu réfléchir avec une vrai humanisme : ne rien faire qui ne soit pas à la mesure des hommes et qui ne les libère vraiment. En commençant par la chose économique.

Mais aller expliquer ça à un énarque. Il ne voit pas quel peut être le rapport direct entre lui et celle du clochard sous le pont de sa ville. A part bien sûr un discours strictement physique de contiguïté enveloppé dans une petite pensée moralisante compassionnelle.


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