L’auteur ne m’en voudra pas (?) de souligner une contradiction flagrante dans son billet en écrivant :
" La question qu’il convient peut-être de se poser est : où est passée
toute la richesse qui s’est construite depuis 40 ans. "
Pour reconnaître explicitement quelques lignes plus bas que les conditions sociales se sont pourtant bel et bien améliorées depuis la « sortie de la guerre » :
" L’autre, nos enfants ne sont-ils pas été heureux de n’avoir à travailler
40 heures plutôt que 60 à 70 h par semaine comme à la sortie de la
guerre, sont-ils fâchés d’avoir des congés, d’avoir des biens à ne plus
savoir qu’en faire, d’avoir un service de santé qui fera d’eux des
centenaires. «
Cette »richesse construite depuis 40 ans" s’est pourtant traduite par une réduction du temps de travail et par une amélioration du service de santé qui contribue à allonger l’espérance de vie.
Partant de ce constat il découle que le nombre des retraités est en augmentation par rapport aux actifs. Par conséquent, l’effort financier reposant sur ces derniers (les actifs) s’accroît au fil des années. C’est un problème démographique auquel l’ensemble des pays occidentaux est confronté. Nier la réalité de son impact sur les retraites est irresponsable.
Partant de ce constat sans vouloir toucher à un seul des trois paramètres de l’équation des retraites que sont :
- La durée totale du temps de travail cumulée, en heures hebdomadaires et en années d’activité.
- Le montant des retraites.
- Les cotisations sociales servant à les financer.
Est un déni de réalité qui consiste à laisser aux générations montantes le soin d’assumer la dette qui leurs parents ont eu la délicatesse de leur laisser ...
Autant dire une arrogance de gérontocrate, caste à laquelle j’appartiens par ailleurs ... 