Premier point : La Norvège a créé le FPG
(Fonds Pétrolier du Gouvernement) pour gérer la manne pétrolière. Une grande
partie de cette manne sert à financer les retraites. Comme quoi, il est tout à
fait possible de découpler la retraite du salaire. Cela demande une volonté
politique. Le pétrole est en Norvège un monopole d’Etat. En France, on n’a pas
de pétrole, mais on a des idées, la finance, des grands groupes, etc. L’idée
est que l’on peut découpler la retraite du salaire : c’est possible, et c’est
fait ! La Norvège
ne fait pas partie de l’Europe, le peuple l’a refusé par référendum.
Deuxième point : la
productivité a considérablement augmenté, via l’automatisation. L’automatisation
détruit plus d’emploi qu’il n’en crée. Ce n’était pas vrai autrefois, ça l’est
aujourd’hui.
Troisième point : la
concentration de l’activité économique aux mains d’entreprises de plus en plus
importantes tue l’emploi au regard des TPE/PME. Tout ça, pour enrichir une
minorité.
Quatrième point : on ne peut
pas comparer une retraite à 700 €/mois avec une retraite à 5000 €/mois. Les
chiffres annoncés ne sont jamais détaillés et ne reflètent pas les disparités. Je
gage d’autant plus que le retraité qui émarge à 700 €/moi mourra 10 ans avant
le second.
Cinquième point : au nom de
la concurrence internationale, on ne peut pas augmenter le coût du travail. Cela
est vrai. Mais pourquoi ne pas revoir le principe de la concurrence
internationale ? Je pose là une vraie question qui ne comporte pas en soi
de réponse ; c’est juste une interrogation.
De l’argent pour financer les
retraites et le reste, il y en a. Il est juste vampirisé par une oligarchie. Je
ne parle pas de celui qui a mérité ses 2 millions d’euros. Je parle de ceux qui
ont bien plus. Il faut un bouclier fiscal qui empêche de détenir de trop
grandes fortunes. Elles parasitent l’économie.
Conclusion : la retraite est
certes un problème de démographie, mais pas seulement.