Il me semble avoir compris que l’idée de nation est venue se renforcer en 1789 pour pouvoir former un contre poids conséquent au tiers état agrémenté des bourgeois et prètres qui penchaient vers eux, contre les nobles,le clergé et les autres bourgeois qui constituaient un bloc enserrant le roi, roi dont les peuples demandaient l’arbitrage. C’était avant tout vouloir imposer une vision d’unité grosse qui ferait pencher la balance vers les peuples qui souffraient, peuples qui ont compris leur intérêt et surtout cette idée de nation était apparemment très parisienne. C’est seulement après l’aboutissement au renversement de la monarchie qu’il a fallu lui donner un sens, une réalité car cette dite nation étaient au pouvoir dorénavant alors qu’elle ne le souhaitez pas forcément à l’origine. Apparemment nous n’y sommes toujours pas arrivé. Nous nous perdons en conjectures car cette nation est née fortuitement.
Cette dimension « transcendant » les peuples ne fut pas l’oeuvre d’un choix murement réfléchi, mais une startégie ayant permis l’aboutissement de la contestation face à la misère récurente du « royaume de france » en 1789.
Ce n’est pas un choix librement consenti, car beaucoup pensaient pouvoir remédier à la misère sans qu’il fut besoin de considérer les différents peuples de france comme une unité nationale indivisible. La gestion en royaume et seigneuries était réformable.
La nation telle qu’elle se cherche aujourd’hui est issue d’une inversion par les faits de l’histoire, elle ne s’est pas constituée par un choix des peuples à mettre leur destinées en commun à se mutualiser pour se développer et s’enrichir (culturellement, socialement, techniquement, etc..) mais comme il me semble l’avoir compris, une conception qui s’est imposée aux peuples pour faire bloc, sans qu’il y ait eu de concertation sur les modalités.
Je suis né dans les corons du nord et cela fait beaucoup plus de
différence avec le breton ou le provencal, le fait d’être français nous
impose une superstructure mais je ne la sens pas comme une identité et
d’ailleurs je ne revendique pas non plus de l’identité « chti », bien
qu’une façon d’entrevoir les choses soit forcément issue de cette
« culture ».
Je suis d’abord un être humain confronté à d’autres être
humain sur un espace limité chargé de définir le vivre ensemble. Après
toutes les particularités issues de mes origines terrestres sont des
éléments constitutifs de ma personne qui colorent ma vision du monde et
me procurent une sensibilité particulière pour interpréter et agir sur
mon environnement.
Ce qui me différencie et me singularise c’est ma façon spécifique de penser, à tort ou à raison, là est mon identité. S’associer à d’autres et biensur une évidence pour constituer un corps social se distinguant par une action spécifique, ce pourrait-être « l’idée française » qui à un langage, des conceptions, une vision même et surtout une action concertée et librement consentie.
A voir si cette « idée française » ( qui pourrait être Liberté Egalité Fraternité) est honorable et revendiquable, j’avoue que pour l’instant c’est pas top.
Le concept « d’identité » est très territorialiste, à l’heure d’internet ce n’est plus raisonnable...