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Commentaire de jymb

sur Le B.A-BA du sauvetage de la médecine générale


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jymb 15 avril 2010 13:02

Rappelons quelques éléments de base
- nous payons durement les délires politiques de ces trente dernière années : juste aprés mai 68, ouverture en boulevard des études médicales, pléthore de praticiens plus ou moins motivés, explosion des spécialistes à coup de CES ( certificat d’étude spécialisées) ; années 80, numerus clausus féroce, mis à la porte de cohortes d’étudiants motivés ; années 2000, déficit de praticien, appel aux médecins étrangers, de formation inégale, et souvent exploités. Immoralité absolue vis à vis de tous ceux qui, 15 ans avant, motivés ou pas, ont été éjectés des études médicales
un grand bravo aux décideurs de toutes ces années, je le suppose actuellement tous à la retraite et occupés à compter leurs médailles
- pathologies les plus courantes actuellement chez les praticiens en exercice ( dixit le Conseil de l’Ordre) : alcoolisme, suicide, burn out ( épuisement)
- % d’installation en ville : 10 à 20 % des promos d’étudiant . plus personne ne veut se lancer dans des journées et des nuits aussi démentes qu’usantes ( cf ci dessus)
- caisse de retraite quasi en failite ( notamment aprés avoir été ponctionnée pour renflouer d’autres caisses de « nécessiteux », par exemple la caisse de retraite des notaires)
-effondrement à venir du nombre de médecin dans les régions théoriquement sur-dotés ( cf PACA , dans un futur trés proche départ de la génération post 68, déserts à prévoir contre toute attente. Les restrictions d’installation sont une fabuleuse stupidité car (encore et toujours) ne tenant aucun compte du futur à moyen long terme !
-course non pas aux actes (activités et harcèlement dépassant déjà ce qui est réalisable en sécurité) mais aux contraire pour beaucoup recherche de niches permettant de se débarrasser du cabinet
-mis en place à travers les nouvelles ARS d’une gouvernance de fer avec des tribunaux d’exception sans contradictoire ni équilibre des forces pour faire payer au prix fort les activités supposées sortir du cadre imposé, mesures vexatoires insensées ( comme l’autorisation préalable à solliciter 2 mois avant d’envisager des vacances )

Bref n’enviez pas la position de médecin libéral. Si vous en avez encore un, soignez le bien, il peut demain dévisser sa plaque, rejoignant la longue cohorte des écoeurés et ne sera certainement pas remplacé. Ne fantasmez pas sur les revenus ( le revenu horaire par ex d’un cardiologue est équivalent à celui d’un cadre moyen ; s’il gagne plus c’est qu’il ne voit pas souvent la lumière du jour)


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