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Accueil du site > Tribune Libre > Le B.A-BA du sauvetage de la médecine générale

Le B.A-BA du sauvetage de la médecine générale

Je suis médecin généraliste, libéral, sévissant en milieu rural :) A en croire les médias, mes patients et même les syndicats de médecin généraliste, je suis une sorte de créature en voie de disparition. Et à chacun de donner son avis pour me sauver.

Même que les autres médecins généralistes "en activité" ont des idées pour leur propre survie. Le gouvernement a même engagé tout un comité d’experts pour évaluer mes chances de survie.

… Le problème n’est pas les idées des gens présents mais ceux qui viendront après … s’il y a des gens qui voudraient prendre notre place dans quelques années.

Ces questions je ne me les suis pas posées aujourd’hui, mais hier, avant mon installation.

Comme nombre de mes jeunes confrères, les neuf-dixièmes si les statistiques sont bonnes, je me destinais plutôt à l’époque à une activité salariée et à vrai dire, j’avais même quelques pistes très sérieuses. Mais, comme ça arrive de temps en temps, la vie fait le choix à notre place. Ma femme tomba enceinte. Elle est généraliste comme votre serviteur et elle a toujours voulu exercer une activité libérale. Bref, la grossesse la fatiguant (heureusement que nous étions internes en fin de cursus à l’époque et donc salariés de l’état), elle a dû s’arrêter quelques mois juste pour pouvoir récupérer. J’ai réfléchi alors et je me suis dit comment elle va pouvoir faire dans le futur, si nous voulions un autre enfant … Si elle exerçait en groupe, comment les autres médecins réagiraient ? Si elle exerçait seule, comment ferait-on pour le cabinet ou ses patients ? Je me suis dit alors que la seule personne qui accepterait une future absence prolongée ne pourrait être que moi et comme je ne voulais exercer en ville (ayant vécu les 18 premières années de mon existence dans une mégalopole lointaine) j’ai pris la succession d’un confrère de campagne pour mon plus grand bonheur (ce n’est que vérité, sans aucune ironie de ma part).

Les raisons que j’évoquais pour NE PAS VOULOIR exercer en médecine libérale sont restées les mêmes … 10 ans après : les multiples tâches administratives, les charges, l’impossibilité de prendre des vacances à ma guise, l’épée de Némésis d’une quelconque raison qui m’obligerait d’arrêter mon activité ne serait-ce que pour quelques mois (accidents, maladie et j’en passe), l’absence de remplaçants etc … Les réponses que j’avais trouvées à l’époque pour y remédier alors que je n’étais même pas installé restent toujours valables à ce jour.

Les réponses apportées par les syndicats, le gouvernement et autres ne m’ont jamais satisfaites car tout tourne autour de 2 axes : mesures coercitives et mesure incitative. J’ai fait exprès de mettre l’incitation au singulier car tout le monde demande la même chose … Du fric ;) Le fric, n’a jamais été un problème pour un généraliste rural. Je gagne plus que correctement ma vie. Je vois quoi, 22 à 30 personnes par jour. Tout le monde connaît le prix d’une consultation en médecine générale. Il suffit donc de savoir faire une simple multiplication pour comprendre que le fric n’est pas un problème si on n’a pas de besoin immodérée. Je conduis la même voiture depuis huit ans. Mes 3-4 semaines de vacances par an ne se passent pas en compagnie des stars du show biz et mon simple plaisir est de pouvoir changer mon ordinateur portable tous les 18 mois et de m’octroyer des petits plaisirs de temps en temps. Mais bien que nombre d’entre vous ne me croiront pas, si j’arrête de travailler pendant 6 semaines (si les calculs de mon comptable sont justes), je mets les clés de mon cabinet sous la porte car je n’aurais pas les moyens de payer mes charges, mes prêts et mes taxes. C’est aussi simple que ça. Tant que je pourrais travailler, je n’ai pas de soucis financiers (ou presque) ;)

Le climat économique et social du monde actuel est un climat disons … insécure si vous me permettez ce néologisme franglais. Tout le monde veut la même chose. Plus de tranquillité, plus de sécurité. L’ataraxie (l’absence de troubles) épicurienne du point de vue socio-économique en quelque sorte. Comment apporter cette ataraxie au corps médical menacé de disparition ? La réponse est simple, leur donner ce que 9/10 des nouveaux médecins fraîchement sortis de la faculté souhaitent : une médecine générale salariée.

Je m’explique. Prenons un coin rural atteint de la pathologie de la désertification médicale. Plantons-y une maison médicale pouvant accueillir, disons, 3-4 médecins. Proposons aux médecins qui veulent s’installer un salaire fixe pour … on va dire une quarantaine d’heures de travail par semaine (les 35 heures en milieu rural … euh … je ne vais même pas en parler ;) ). Si les médecins travaillent plus (ce qu’ils vont faire), ils seront payés en heures supplémentaires comme dans toute entreprise. Par contre, adios les tâches comptables, la caisse de retraite libérale dont personne n’est sûr de sa survie dans quelques années, l’impossibilité de prendre des vacances, de pouvoir débuter une grossesse ou de tomber malade. Ceci pour les médecins. Du côté des patients, étant donné qu’ils vont se retrouver dans une structure d’état, ils n’auront pas à payer quoi que ce soit. Le paiement à l’acte disparaissant, la course à l’acte disparaît itou. Qu’on puisse combiner ces structures avec les hôpitaux locaux et régionaux en permettant aux médecins ayant le même statut que les hospitaliers de pouvoir suivre leurs patients dans les hôpitaux locaux et se servant des mêmes structures comme maison médical de garde … oh, pincez-moi, je rêve ;) Bien sûr qu’on pourrait doter ces structures d’un local infirmier, d’un secrétariat etc … pour en faire de véritables centres de soins ruraux.

J’avais évoqué ces réponses il y a 10 ans avec mes confrères. Je m’étais heurté à l’époque à un barrage de rires et de moquerie. Il y a 5 ans, moins de rires et de moquerie. Il y a quelques années le gouvernement a créé le statut de médecin collaborateur. Dans mon petit coin de campagne, sur plus d’une trentaine de médecins participant aux gardes, nous en avons UN, de médecin collaborateur (c.à.d. salarié d’un autre médecin). Et le salarié en question est l’épouse du premier (ce n’est pas moi je vous rassure). Pourquoi me direz-vous que ce statut n’est pas plus … attractif ? Réponse simple : ego du monde médical. Aucun médecin ne veut qu’un confrère regarde ce qu’il fait et puisse le critiquer dans ses choix ou ses décisions :) je vous ferais remarquer que la médecine générale salariée aura comme autre conséquence la disparition de la "rivalité" entre les médecins. Personne ne pourra être accusé de "piquer" le patient d’un confrère (eh oui, j’ai déjà été accusé de ce péché pendant mes premières années d’installation).

 Bref, contrairement à ce que proposent les uns et les autres, je préconiserai la disparition pure et simple de tout paiement à l’acte, la diminution des revenus des libéraux (dont je fais partie) et une réduction drastique de leurs charges doublée d’une amélioration de la qualité de l’exercice de la médecine aussi bien pour les médecins que pour les patients. Mais je n’ai guère d’illusions :) Ces idées sont des idées d’ordre social et comptent sur la solidarité de tout le corps médical et une volonté politique ; et des mesures sociales et la solidarité sont des mots qui deviennent de plus en plus étrangers dans le monde actuel (dites-moi, tiendrais-je un discours populiste ?)… En vous remerciant de votre attention ;)


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42 réactions à cet article    


  • iris 15 avril 2010 11:40

    discours bien original dans ce milieur très hiérarchisé et venant de la bourgeoisie ou des classe supérieures


    • Jurassix Jurassix 15 avril 2010 11:42

      Question : est ce qu’il sort plus ou moins de médecins de la fac aujourd’hui qu’il y a 10-20 ans ?

      La desertion du milieux rural, mais aussi de tout ce qui n’est pas proche d’une grande ville est une catastrophe. Que ce soit pour les généralistes ou les spécialistes, il n’y a qu’une solution : l’état à payé leurs études, donc pendant 10 ans, obligation d’exercer là ou l’état en a besoin.

      Après, libre à eux de partir ou de rester.

      Les maisons médicales, c’est aussi une bonne solution. Les médecins généralistes y travaille, et des spécialistes y viennent un a 2 jours par semaine, et tournent sur d’autres centres médicaux.

      Des solutions, je suis sur que les médecins en ont, mais qui les écoutent ?


      • Immyr Immyr 15 avril 2010 11:57

        Nous ne ferions alors que déplacer les problèmes. 


        L’état ne paye pas que les études des médecins, mais toutes les études supérieures.

        Vous me répondriez que la santé ne fait pas parti des mêmes catégories que d’autres métiers, qu’il y va de la responsabilité de l’état au niveau de la sécurité et du bien-être des citoyens. Mais dans ce cas, nous ne ferions qu’accélerer la déliquescence de la médecine « dite » libérale. Les étudiants rechercheront encore plus les voies salariées ou les spécialités « tranquilles » (dermatologie, ophtalmologie, etc... qui font parti des spécialités sans garde et qui partent en premier au moment du choix après l’internat). L’incitation reste, mais ce n’est que mon avis, la meilleure des solutions.
         
         Vous avez raison par ailleurs sur le nombre des médecins formés. Mais plusieurs choses ont changé au cours de ces 20 dernières années. La féminisation de la profession (les femmes étant somme toute plus assidues et moins éparpillées que les hommes :P) et le changement de la mentalité de la société. Nous ne sommes plus à l’ère où l’on pensait que nos enfants auraient un meilleur avenir que le nôtre. L’inquiétude sur le futur de la société, le zeitgeist (l’air du temps) de notre époque tend vers la recherche de plus de sécurité. Et les médecins restent des humains comme les autres.

      • Jurassix Jurassix 15 avril 2010 13:15

        J’habite a proximité d’une ville de 30.000 habitants, à 1 heure de Lyon.
        - ophtalmo : 1 an pour un rdv ! Ils ne prennent plus de nouveaux clients.
        - kiné : ceux qui prennent de nouveaux clients sont rares, sur 10 appels-message, un seul m’a accepté, les autres n’ont jamais répondu.
        - sage-femme : 3 dans le coin, une vraie galère.
        - ....

        Pour l’obligation d’exercer dans certaines zones :
        - un généraliste DOIT etre mieux payé qu’un spécialiste de part les contraintes horaires/gardes, ce qui pourrait inciter les jeunes à choisir la voie générale.
        - quand l’état paye des études, il est en droit d’exiger des choses. Si l’étudiant n’en veux pas, il paye ses études. Sinon, il est normal qu’il réponde aux besoins de l’état.

        Le problème est compliqué, mais je pense sincèrement qu’imposer est la meilleure chose à faire. Médecin, c’est comme instit : on l’a dans le sang ou pas.


      • Jurassix Jurassix 15 avril 2010 13:19

        Autre possibilité : a la sortie des études, si l’élève refuse un poste proposé par l’état, on le sur-taxe pendant 5-10 ans. Pourquoi pas ?


      • Immyr Immyr 15 avril 2010 13:28

         Mon cher Jurassix, je pense sincèrement que vous vous trompez. Les mesures coercitives rendent toute REaction épidermique ;) Si on m’avait imposé un coin de campagne que je ne voulais pas lors de mon installation (et je suis installé dans un coin où la désertification commence à poindre le bout de son nez), j’aurais choisi d’être remplaçant comme MON remplaçant pendant un laps de temps indéterminé. 

         On vous imposerait un travail dans un coin qui ne vous plairait pas, où vous n’aurez pas de plaisir à vous réveiller chaque matin, je pense que votre activité et vos compétences en pâtiraient. 
         La bonne solution, je pense c’est de rendre son attractivité à notre belle profession et je ne suis pas certain que l’argent soit la bonne solution.

      • Polemikvictor Polemikvictor 15 avril 2010 12:13

        Je vit en milieun rural et j’apprecie votre approche,le principe de la maison médicale me parait etre une bonne solution, a compleetr par d’atres competences sous le meme toit : infirmieres ( dans mon coin pour une simple prise de sang on fait venir l’infirmiere à domicile car c’est plus simple que d’aller dans un labo à 20Km), dentistes , kiné ...
        Dans les années 50 il y avait des dispensaires qui globalment rendaient le meme service .


        • _Ulysse_ _Ulysse_ 15 avril 2010 12:23

          @L’auteur : Dans quelle région vous travaillez ?

          Parce que en Auvergne, il n’y a pas de souci en milieu rural, il y a tout à fait assez de médecins.
          De plus, la population rurale est très âgée et va quasi disparaître dans les 10 ans.

          Vous partez du principe que les lecteurs de votre article ne connaissent pas le milieu médicale et vous avez raison, la plupart des gens connaissent très mal ce milieu. Par contre au vu de cette phrase :

          "Si les médecins travaillent plus (ce qu’ils vont faire), ils seront payés en heures supplémentaires comme dans toute entreprise."

          j’en déduis que vous connaissez très mal le monde de l’entreprise smiley


          • Immyr Immyr 15 avril 2010 12:29

             Je travaille dans la campagne Deux-Sèvroise, sous le regard vigilant de la prophétesse du poitou :P 

             
             Eh, non, je connais bien le monde de l’entreprise par l’entremise de mes patients qui me parlent tous les jours des nombres d’heures sup. non payées par leur maison mère :) (mais on peut toujours rêver que l’état soit plus vigilant que les entreprises libérales :p)

          • _Ulysse_ _Ulysse_ 15 avril 2010 14:29

            Ok, vous me rassurez ;)


          • frugeky 15 avril 2010 12:24

            Félicitations pour vos propositions qui dénotent dans le paysage.
            Votre conception de la vie n’est pas à dédaigner et me donne envie de vous avoir comme médecin. Dans le genre du médecin de La maladie de Sach.


            • Immyr Immyr 15 avril 2010 12:47

              Mon cher Chantecler, les remplaçants en campagne sont des oiseaux rares. J’ai la chance d’avoir le même remplaçant depuis une huitaine d’années. Ses plages de remplacement sont prises d’assaut, 9-12 mois à l’avance. C’est un ancien médecin généraliste libéral qui a préféré cette activité, moult fois plus lucratif avec moins de charges, à la continuation de son travail en cabinet. Je prends MES vacances la plupart de temps selon SES disponibilités. Et je suis un chanceux, car nombre de mes confrères ne peuvent se faire remplacer lors de leurs vacances et partent en comptant sur leurs confrères de proximité pour leurs patients.


            • brieli67 15 avril 2010 13:00

              Avec les « normes » fixées par les anciens de la profession - dont la CARMF qui nourrit toutes les assurances des professions libérales et experts

              POINT DE SALUT ;
              il faut 14 actes par jour samedis, dimanches et jours fériés compris en médecine générale pour subvenir aux « impôts » obligatoires.
              Ceci pour une famille : deux enfants et une épouse qui ramène dans les 2ooo euros

              J’ose signaler à l’assemblée :
              il y a de celà quelques année, _ le demi_pression au zinc passait la barrière des 1o francs.
              En francs constants 1964 , le 1/4 de l de bière_bistrot se chiffre à 35 F.

              La consulte au cabinet du bon docteur de famille vascillait entre 85 et 90 francs.....
              alors qu’en francs constants 1964 tenez vous-bien
              trois cent cinquante quatre francs

              De « notables » riches et insouciants et respectés , la profession a accepté sans mal la mise sur le marché d’ Officiers de Santé. 
              Il y avait un bon bout de gras à négocier : honteux ce qu’il en advint.


            • jymb 15 avril 2010 13:02

              Rappelons quelques éléments de base
              - nous payons durement les délires politiques de ces trente dernière années : juste aprés mai 68, ouverture en boulevard des études médicales, pléthore de praticiens plus ou moins motivés, explosion des spécialistes à coup de CES ( certificat d’étude spécialisées) ; années 80, numerus clausus féroce, mis à la porte de cohortes d’étudiants motivés ; années 2000, déficit de praticien, appel aux médecins étrangers, de formation inégale, et souvent exploités. Immoralité absolue vis à vis de tous ceux qui, 15 ans avant, motivés ou pas, ont été éjectés des études médicales
              un grand bravo aux décideurs de toutes ces années, je le suppose actuellement tous à la retraite et occupés à compter leurs médailles
              - pathologies les plus courantes actuellement chez les praticiens en exercice ( dixit le Conseil de l’Ordre) : alcoolisme, suicide, burn out ( épuisement)
              - % d’installation en ville : 10 à 20 % des promos d’étudiant . plus personne ne veut se lancer dans des journées et des nuits aussi démentes qu’usantes ( cf ci dessus)
              - caisse de retraite quasi en failite ( notamment aprés avoir été ponctionnée pour renflouer d’autres caisses de « nécessiteux », par exemple la caisse de retraite des notaires)
              -effondrement à venir du nombre de médecin dans les régions théoriquement sur-dotés ( cf PACA , dans un futur trés proche départ de la génération post 68, déserts à prévoir contre toute attente. Les restrictions d’installation sont une fabuleuse stupidité car (encore et toujours) ne tenant aucun compte du futur à moyen long terme !
              -course non pas aux actes (activités et harcèlement dépassant déjà ce qui est réalisable en sécurité) mais aux contraire pour beaucoup recherche de niches permettant de se débarrasser du cabinet
              -mis en place à travers les nouvelles ARS d’une gouvernance de fer avec des tribunaux d’exception sans contradictoire ni équilibre des forces pour faire payer au prix fort les activités supposées sortir du cadre imposé, mesures vexatoires insensées ( comme l’autorisation préalable à solliciter 2 mois avant d’envisager des vacances )

              Bref n’enviez pas la position de médecin libéral. Si vous en avez encore un, soignez le bien, il peut demain dévisser sa plaque, rejoignant la longue cohorte des écoeurés et ne sera certainement pas remplacé. Ne fantasmez pas sur les revenus ( le revenu horaire par ex d’un cardiologue est équivalent à celui d’un cadre moyen ; s’il gagne plus c’est qu’il ne voit pas souvent la lumière du jour)


              • _Ulysse_ _Ulysse_ 15 avril 2010 14:44

                Vous racontez un peu n’importe quoi !

                On croirez une plaquette syndicale (c’est peu être le cas d’ailleurs).

                Si les étudiants ne s’installent pas, c’est parce qu’ils préfèrent faire des remplacements.
                Seulement ce système ne tiendra que quelques années de plus. Bientôt, il y aura trop de remplaçants et les nouveaux étudiants devront s’installer ou prendre un poste salarié.

                Au niveau des revenus, vous divaguez. Les cardiologues libéraux ont de meilleurs revenus que les cadres et que la plupart des autres spécialités ! Vous savez combien gagne un cadre moyen dans ce pays ? 1500 à 2000 euros net.

                Les médecins libéraux sont pas loin du sommet des revenus (en net) des gens qui travaillent (derrière les notaires, les experts comptables et les huissiers de justice) mais ils gagent leur argent en travaillant et en rendant service, ils ne le volent pas.

                Pour moi, il y a deux catégories de gens : ceux qui produisent des biens et services et les rentiers. Les médecins sont dans la première catégorie, ce ne sont pas des bourgeois comme j’ai lu plus haut. Les bourgeois eux ,ne travaillent pas.


              • jymb 15 avril 2010 15:37

                Tout ce que je signale est parfaitement connu et / ou vérifiable aisément

                Pour le revenu, il suffit de lire, je parle du revenu horaire. pour bien gagner sa vie, il « suffit » de travailler 14 h00 d’affilée puis enchainer avec une garde de nuit

                Il ne s’agit nullement d’un texte syndical mais un constat bête et simple. Si vous ne me croyez pas, décrochez votre téléphone et appelez le Conseil Départemental de l’Ordre de votre département. Ils viennent d’être sollicités (tous) pour rédiger un constat de la situation actuelle en médecine libérale, ceci pour étayer l’état des lieu présenté à N.S. sur sa demande. En région, le sentiment dominant est la démobilisation, la démotivation, l’écoeurement et la fuite pour ceux qui peuvent dévisser leur plaque. Affirmer le contraire ne changera rien aux faits.


              • _Ulysse_ _Ulysse_ 15 avril 2010 16:17

                C’est bien ce que je dis, vous dites des bêtises et vous êtes mal tombé avec moi car je suis d’une famille de médecins.
                Mes parents le sont tous les deux, mon frère est interne en médecine Générale.

                La moyenne de revenus des cardiologues libéraux est de 109 000 euros par an, après les charges !

                Alors même à raison de 80 heures par semaines on est à 30 euros de l’heure.
                Comme la réalité est plus proche des 50 heures on est plutôt à 50 euros de l’heure, on est loin du revenu horaire
                d’un cadre moyen.
                 
                La moyenne de CA des généraliste est de 112 000 euros, après charges il reste 66 000 environ.

                Si vous ne me croyez pas, allez voir sur le site de l’insee.

                PS : et je sais ce que gagnent mes parents !


              • _Ulysse_ _Ulysse_ 15 avril 2010 16:22

                Pour ce qui est des campagnes comme celles-ci se désertifient et seront bientôt aussi vides d’hommes que le grand nord canadien je vois pas effectivement comment il pourra rester des généralistes en campagne. Mon frère qui est en stage chez des praticiens en ce moment même me l’a bien dit. L’un des ces praticien est en campagne profonde et il a déjà perdu 10 de ces patients en quelques mois : sa clientèle est en train de mourir tout simplement (avec une moyenne d’âge qui doit tourner vers les 80 à 85 ans !), il ne pourra pas finir sa carrière la-bas, il devra retourner « à la ville ».

                 


              • jymb 15 avril 2010 16:49

                http://www.journaldunet.com/management/repere/salaires_france.shtml

                il suffit de lire le chiffre du salaire moyen des cadres, annuel, en France
                puis de rajouter ce qu’un liberal paie de sa poche pour avoir un niveau de prévoyance relativement proche ( assurance santé pour couvrir les trois mois de carence, mutuelle familiale, sans compter cantine, prime de transport, CE, 13 eme ou 14 eme mois etc)
                bref désolé d’arriver au même chiffre rapporté à l’heure de travail....


              • _Ulysse_ _Ulysse_ 15 avril 2010 18:25

                Ba écoutes je sais pas comment ils font leurs moyennes mais je travaille dans un milieu ou tout le monde est cadre et je ne connaît personne qui ai un salaire de plus de 5000 euros brut par mois.

                Ensuite, tu compares au brut ce qui n’est pas correct car je t’ai donné les revenus après les prélèvements sociaux et les charges. Tu parles des primes mais dans mon secteur elles sont anecdotiques 300 euros net l’an dernier à titre personnel. De toute manière les moyennes de l’INSEE tiennent compte de tous les revenus y compris les primes.
                Ensuite, la mutuelle santé est prélevée sur le net ;)

                A mon avis, il faudrait voir la médiane car ils comptent avec les très très gros salaires type super PDG, traider avec 200 millions de prime à la fin de l’année, les directeurs/ manageurs etc. Forcément ca monte la moyenne mais c’est sans signification statistique. La médiane est beaucoup plus significative mais introuvable...

                D’ailleurs aujourd’hui les entreprises embauchent au maximum les gens sur le statut de cadre car les heures sup ne sont pas payées. Heureusement que le salaire minimum pour être cadre n’est pas égal au smic sinon tous les salariés français seraient « cadres ».

                Pour finir, le terme « Cadre moyen » correspond pour moi à une majorité, comme pour le « français moyen ».


              • jymb 15 avril 2010 19:32

                Oui mais...les chiffres « moyens » donnés par l’INSEE sur les praticiens incluent aussi les « grands pontes », les secteurs 2 des beaux quartiers etc qui appliquent des tarifs faramineux, trés loins du médecin conventionné du coin de la rue, MG ou spécialiste...
                Je conviens parfaitement que pour les cadres c’est la même chose, la moyenne inclue cadres subalternes, moyen et supérieurs.


              • _Ulysse_ _Ulysse_ 16 avril 2010 13:46

                Les médecins des beaux quartiers comme tu dis sont plutôt en secteur 3 en général et je crois qu’il n’est pas comptabilisé par l’INSEE qui ne parle que de secteur 1 et 2.

                En tout cas, ceux qui pratiquent des tarifs faramineux comme tu le dis avec des clientèles de stars et de sultans sont en secteur 3.
                SI il y a des écart de revenu importants entre les médecins, ceux ci sont surtout entre les spécialités. Au seing d’une même spécialité, c’est surtout l’activité qui détermine les revenus.

                Dans tous les cas, il ne faut pas dire que les médecins sont « mal payés », ils sont moins payés qu’il y a 40 ans c’est vrai mais cela est général pour toutes les professions dites « intellectuelles ». C’est d’ailleurs bien pour ca qu’ils restent vers le sommet de la pyramide des revenus des travailleurs sinon les autres professions les auraient dépassé.


              • pseudo 15 avril 2010 13:49

                Alors que nous sommes en pleine crise les médecins généralistes font pleuré les Français dans les chaumières. Les pauvres ne gagnent que 5600 €/moi en moyenne soit 67 000 €/An. 

                Ils devraient afficher leurs revenus dans leur salle d’attente afin que leurs patients leur laissent un pourboire. 

                • jymb 15 avril 2010 15:41

                  « aprés 68 » ne veut pas dire grand chose, les différentes époques sont détaillées dans mon post. Au début des années 70, le numerus clausus était parfaitement symbolique. En 80/85 il était particulièrement féroce pour contrebalancer le nombre d’interne et externes jugé quelques années plutot, et à raison,déraisonnable ( on les appelait alors à l’hopital les « lithiases de couloir » !!)
                  quelques années plus tard, il n’y avait plus personne pour faire les gardes de porte et rédiger les observations.


                • jymb 15 avril 2010 17:31

                  En 83 on était à 20 % de reçus en P2
                  combien de recalés auraient fait aujourdhui d’excellents médecins,et évité de faire de la retape immorale en Roumanie ?


                • finael finael 15 avril 2010 14:24

                  Article très courageux ... et très lucide !

                  J’aime beaucoup vos propositions originales, mais quel écho rencontrent-elles chez vos « chers confrères » ?


                  • Immyr Immyr 15 avril 2010 14:34

                    euhhhh.... ;)


                  • Georges Yang 15 avril 2010 16:47

                    Je ne connais pas la médecine en milieu rural ayant toujours exercé outremer.
                    Cependant, je pense que la féminisation de la profession explique en partie le désir d’être salarié et en ville.
                    Une femme seule en milieu rural doit sacrifier une partie de sa vie de famille , en particulier à cause du calendrier scolaire, des horaires, des déplacements
                    Si des Roumaines acceptent, c’est avant tout pour des raisons d’ordre économique
                    Bien sur, il existe quelques exceptions, les cabinets de groupe apportent des solutions, mais aussi des problèmes dans un milieu très individualiste


                    • Renato 15 avril 2010 18:22


                      Article interressant et qui propose des solutions qui sortent des sentier battus.

                      Mais de bonnes idées ou solutions sans mises en oeuvre ne valent pas mieux que de mauvaises solutions mises en oeuvre. ( Si si je vous assure c’a m’est arriivé à mes dépends smiley )

                      Ma question est la suivante :

                      Comment faire entendre et partager vos propositions au sein de votre confrérie ?

                      Merci par avance de votre réponse


                      • Immyr Immyr 16 avril 2010 00:07

                         Excepté un dîner aux chandelles aux « Fouquet’s » je ne vois pas ;) (sans rire, je ne pense pas que certaines « générations » de médecin soient prêtes à sauter le pas, donc reste seulement la volonté politique et comme les médecins sont « traditionnellement » des électeurs disons heu... « conservateurs », vous voyez le problème). D’une façon ou autre les syndicats arriveront à avoir leur euro d’augmentation, tout le monde sera content, le gouvernement d’avoir « jugulé » le conflit, les syndicats d’avoir obtenu ce qu’ils voulaient, le problème sera envoyé aux calendes grecques (tiens encore un pays avec plein de problème d’économie par la grâce du libéralisme économique :p) et on rejouera le même scénario d’ici 2-3 ans.... Suis-je pessimiste ???? Meuh... non. Allez savoir, peut-être qu’on aura un jour un état courageux qui essaiera d’autres alternatives ;)


                      • Mammon 15 avril 2010 19:01

                        Bonjour Immyr

                        Article très lucide, qui montre à quel point l’exercice de la médecine libérale est devenu difficile, surtout en zone rurale.

                        Pour moi, il n’y a aucun doute possible : nous manquons clairement de médecins en France, généralistes ou spécialistes, depuis l’instauration du numerus clausus dans les années 70.
                        Ce déséquilibre démographique est un facteur clé de la désertification médicale en milieu rural : des effectifs réduits au niveau d’une région ou d’un département impliquent une surcharge de travail plus importante pour les médecins restants, surtout au niveau des tours de gardes.
                        Dans certaines régions sous-médicalisées, être médecin généraliste (voire spécialiste) implique de ne plus avoir de vie privée, tellement les contraintes horaires sont importantes...
                        C’est pour ça que trouver un remplaçant relève de la gageure. Idem pour trouver un repreneur en cas de déménagement ou de départ à la retraite.
                        Cette situation, nous la devons à nos chers politiques qui ont maintenu coûte que coûte ce numerus clausus à un taux très bas pendant des années. Mais ils ont simplement oublié que pour inverser la tendance, il ne suffit pas de le décréter : la formation d’un médecin prend au bas mot une dizaine d’années, et il faut des moyens (formateurs, locaux, matériels), des sous, quoi.
                        Bref, nous en aurons encore pour des années avec ce problème de désertification médicale.

                        Vous évoquez, pour y pallier, la création de maisons médicales. Bonne idée, encore faut-il que des professionnels de santé acceptent de venir y travailler. Mais comment les en convaincre alors que dans beaucoup de villages où ils iront travailler, les politiques - encore eux - ferment à tour de bras des gares, des bureaux de poste ou des écoles ???
                        Vaste problème


                        • MKT 15 avril 2010 19:07

                          Votre article montre bien l’impasse dans laquelle nous sommes.
                          Vos propositions ressemblent, cabinets de groupe public mis à part, avec les modalité de la médecine généraliste en Grande Bretagne. Les médecins y sont en effet salariés, compté comme des agents publics et ils ne semblent pas mal vivre (voir les travaux de Béatrice d’Intignano).
                          Toutefois le financement globalement est à peu près au même niveau que la médecine soit « libérale » et remboursée en partie (70%) par la sécu ou complètement prise en charge par la sécu ou un autre dispositif.
                          La question est le nombre de médecin, et là il faut de l’ordre de 10 ans pour voir les sffets une fois que l’on aura augmenté les quotas.
                          Donc patience et en attendant ne pas tomber malade ?


                          • jymb 15 avril 2010 19:38

                            Le dernier commentaire est vraiment le fond du problème

                            un étudiant en première année aujourdhui sera éventuellement candidat à s’installer dans 10 ans, en pleine activité dans 20 ans, et expérimenté dans 30 ans après 20 ans d’exercice.
                            Les étudiants du début des années 70 se dirigent vers la retraite
                            les génération trés maigres des années 80 ne peuvent les remplacer en nombre
                            une ouverture des vannes demain ne changerait les choses que dans 15 ans.


                            • crazycaze 15 avril 2010 22:42

                              Et pourquoi pas une rémunération au forfait et non à l’acte, comme dans certains pays d’europe du nord ??

                              J’habite une commune de 3600 habitants... eh bien l’un des toubibs du coin prend des vacances à chaque congé scolaire, est co-propriétaire du centre médical dans lequel il exerce et loue les autres locaux à d’autres libéraux (en les arnaquant au passage...). Chaque année, c’est séjour aux Maldives pour toute la famille. Comptez pas sur lui le week-end, ni la nuit après 20h30 - y’a le 15 pour ça - Et c’est de plus en plus le cas, dans un autre bled, sur les 5 toubibs dans un rayon de 10 km, aucun ne souhaite mettre en place un roulement pour assurer les gardes de w-e...

                              Le professeur Escande, il n’y a pas si longtemps, disait son écoeurement par rapport à la mentalité des jeunes toubibs actuels, qui cherchent statut et pognon, et se moquent bien du soin.

                              Alors, bravo ppur les toubibs de campagne esseulés qui font tout leur possible... mais ne comptez pas sur moi pour assimiler 20% de la profession qui ont du mérite à 81% qui s’en mettent plein les fouilles sur le dos de la sécu. Quand on a culpabilisé les patients pour les antibios, j’ai failli m’étrangler... car les prescripteurs ne sont pas les patients que je sache, et ce ne sont pas les consommateurs de médocs non plus à qui les labos font des cadeaux.

                              Quant à moi, j’ai un doctorat, dans un autre domaine, mais je suis très très loin de m’en sortir, et suis actuellement plus proche de la précarité que du salaire d’un OS. Alors, les années d’études...


                              • Jean DESNOS Jean DESNOS 16 avril 2010 12:20

                                J’ai été médecin généraliste rural, dans la France profonde, pendant 30 ans de 1962 à 1992. J’ai tenu les même propos que vous en 1970 avec des articles dans la presse médicale de l’époque. On m’a pris pour un fou, bien entendu........
                                 Comme plus personne n’accepte de travailler 60 heures par semaine, de rester TOUT SEUL face à de très lourdes responsabilité, avec des revenus sans rapport avec un bac +10, eh bien il n’y a plus de vocation au masochisme, donc plus de médecin soumis à votre bon plaisir......
                                C.Q.F.D.


                                • Immyr Immyr 16 avril 2010 12:51

                                   Ce qui est amusant, c’est que je trouve, plus d’échos à mes propos, chez les médecins retraités de la médecine rurale que parmi mes autres confrères. Je crois, malgré ce que nombre des lecteurs pensent, que la médecine rurale reste la quintescence de la proximité médicale et que la grande majorité de mes confrères ne font pas ça pour le part lucratif de ce métier. On ne vient pas s’isoler 30 ans en campagne avec, je présume comme mon prédecesseur, 30 ans de garde quotidien (les tours de garde étant une « évolution » dans notre profession) pour l’amour de l’argent ou la notabilité. Etant donné que toute passion (comme dirait De La Rochefoucaud) est somme toute égoïste, le sentiment de se sentir utile est un bon IRS (inhibiteur de la recapture de la sérotonine => Prozac and co. :P) pour notre estime de soi ;) Amicalement


                                • Et hop ! Et hop ! 18 avril 2010 11:37

                                  Le problème que vous soulevez de la trop grande complexité de la gestion sociale et fiscale, ainsi que de la précarité due à des recettes forcément aléatoire avec des charges fixes et croissantes, se pose à toutes les professions indépendantes (libéraux et artisans).


                                  L’Administration n’a pas cessé depuis 40 ans de compliquer les lois et les règles, à l’infini et sans véritable raison.

                                  Or, il pourrait être résolu en simplifiant à l’extrême, comme cela a été fait avec les chèques emploi-service ou le statut de l’auto-entrepreneur : il y a une seule cotisation globale et proportionnelle aux recettes, et les administrations se démerdent pour en prendre leur quaote-part).

                                  Il suffirait que l’Administration comprennent qu’avec ses millions de règles arbitraires et inutiles, elle fait perdre des millions d’heures à tout le monde et paralyse la vie économique.

                                  Le travail en groupe est une bonne chose, ne serait-ce qu’à cause des discussions et des échanges d’expériences qu’il permet. 

                                  Mais le salariat et l’absence d’ indépendance posent d’autres problèmes.

                                  • Plus robert que Redford 18 avril 2010 17:41

                                    Cette utopie existe !...
                                    Ca s’appelle un « Cabinet Vétérinaire Rural »
                                    En plus c’est libéral
                                    C’est payé à l’Acte
                                    Mais c’est en confrontation permanente avec la « tâtillonnance » de l’administration..
                                    (on peut rêver, mais faut pas pousser quand même !")



                                    • bourgpat 18 avril 2010 19:22

                                      Vous avez sortie une partie du problème, 6 semaines de fermeture d’un cabinet médical et c’est quasiment sa faillite. Un des points qu’il faudra rappeler un jour est la proportion de femmes aujourd’hui dans les cursus médicaux.

                                      Plus de 60% en médecine et encore plus en dentaire. A cela il serait bon de rappeler qu’il y a plus de départs en retraite que de formation pour une raison de gestion des médecins par les politiques.

                                      Les femmes travaillent bien et beaucoup mais que penser d’une jeune femme qui va s’installer dans un désert administratif (l’état ferme clairement tout ce qu’il peut dans ces zones), qui pendant ses premières années d’exercice devra arrêter son activité à cause de sa grossesse quitte à faire faillite au vue de la difficultés à se faire remplacer, puis va devoir élever ses enfants en étant indisponible pour eux de 9h00 à 20h00 (comment alors gérer les sorties d’école si les établissements scolaires ne sont pas accessibles) et qui si elle n’est pas mariées à un libéral va alors avoir du mal à lui trouver un boulot dans le même secteur et les 50 km autour.

                                      Plus que les incitations financière il serait peut être bon d’arrêter de croire que tous les médecins sont des hommes avec une épouse qui ne fait que de s’occuper des gosses à la maison comme il y a 50 ans mais que sa sera maintenant des femmes avec des enfants en bas ages qui se retrouvent à la rue à 17h30 quand elles finissent leur travail à 20h00 et un maris avec une activité qui ne lui permet pas toujours de s’installer n’importe où sur le territoire.


                                      • patdu49 patdu49 19 avril 2010 08:52

                                        salut,
                                         articles et commentaires super interressants

                                        Je penche également pour une solution d’arrêt des paiement à l’acte, et pour une médecine + humaine, et moins libérale, et des études de médecine accessibles à tout les milieux sociaux, avec au besoin un revenu qui ne soit pas sous le smic pour les futurs médecins. (sous conditons evidemment de bonnes notes lors des études pour ne pas investir à perte dans l’avenir)

                                        avec de très bon revenus ensuite, mais sans exagerer non plus.

                                        Je vais tenter d’imaginer la vie de mon médecin de campagne .. actuellement en libéral.

                                        Il travaille seul, prend les rendez vous lui même, pendant les consultations etc ..
                                        le cabinet, est très sommaire, une salle d’attente à peine chauffée l’hiver, des vieilles chaises style d’écolier.
                                        il consulte dans une pièce, avec un bureau, un ordinateur, une table pour osculter ..

                                        imaginons 40h semaines, 5 jours à 8h00 et à 3 patients de l’heure seulement, comme il prend ses rendez vous au téléphone en même temps etc, soit moyenne 24 patients/jour.

                                        une année = 52 semaines
                                        imaginons 5 semaines de congés.

                                        reste 48 semaines de travail.
                                        48 x 40h x 3 patients x 22€ = 126 720€ de chiffre d’affaire par an
                                        126 720€ : 12 mois = 10 560€ mois

                                        maintenant imaginons, je ne sais pas du tout 50% entres assurances, cotisations, impots, charges ? je suis peut être à cotyé de la plaque ? .. trop ? pas assez ?

                                        10560€ : 2 = 5280€ net d’impot par mois.

                                        en 8 ans d’activité, ce medecin aura gagné autant que ce qu’un ouvrier au smic aura gagné en 40 ans d’activité.


                                        • patdu49 patdu49 19 avril 2010 09:08

                                          s’il souhaite donc mener un train de vie de smicard, s’il commence son activité à 30 ans, il peut arrêter de travailler à 38 ans.

                                          et ensuite vivre de ses rentes, en faisant fructifier par exemple son argent, investissements immobiliers, placements ..
                                           
                                          car 8 ans d’activité = 506880€ net d’impots.
                                          - 8 ans de smic gardés pour en vivre (100800€) reste : 406080€ investits dans 3 logements payés cash, et mis en location 500€ chacun = rente 1500€ disons 1050€ net d’impots et charges, soit un smic à vie, et un patrimoine sympa.


                                        • brieli67 19 avril 2010 10:07

                                          ridicule ton exemple de radiologue !!

                                          un : il faut avoir constitué un groupe de « rabatteurs » difficile sans backshisch... et de markéting

                                          deux : il faut un énorme investissement pour l’intendance ( secrétaires, hôtesses°
                                          et pour le plateau technique : ( désuet, « vieillot ») au bout de trois-quatre ans.

                                          trois : avoir su garder d’excellents rapports confraternels avec des structures chu ou privées avec accès aux « casseroles » nec plus ultra dernier cris .

                                          Patatras : madame demande le divorce fifty:fifty des investissements. Tout l’héritage perso du « radiologue » a été brulé...
                                          On a aussi les arnaques aux assurances et le couple s’est retrouvé sous le baobab ou parmi les kangourous ou exploiter des bordels à Manille....

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