Bonjour Immyr
Article très lucide, qui montre à quel point l’exercice de la médecine libérale est devenu difficile, surtout en zone rurale.
Pour moi, il n’y a aucun doute possible : nous manquons clairement de médecins en France, généralistes ou spécialistes, depuis l’instauration du numerus clausus dans les années 70.
Ce déséquilibre démographique est un facteur clé de la désertification médicale en milieu rural : des effectifs réduits au niveau d’une région ou d’un département impliquent une surcharge de travail plus importante pour les médecins restants, surtout au niveau des tours de gardes.
Dans certaines régions sous-médicalisées, être médecin généraliste (voire spécialiste) implique de ne plus avoir de vie privée, tellement les contraintes horaires sont importantes...
C’est pour ça que trouver un remplaçant relève de la gageure. Idem pour trouver un repreneur en cas de déménagement ou de départ à la retraite.
Cette situation, nous la devons à nos chers politiques qui ont maintenu coûte que coûte ce numerus clausus à un taux très bas pendant des années. Mais ils ont simplement oublié que pour inverser la tendance, il ne suffit pas de le décréter : la formation d’un médecin prend au bas mot une dizaine d’années, et il faut des moyens (formateurs, locaux, matériels), des sous, quoi.
Bref, nous en aurons encore pour des années avec ce problème de désertification médicale.
Vous évoquez, pour y pallier, la création de maisons médicales. Bonne idée, encore faut-il que des professionnels de santé acceptent de venir y travailler. Mais comment les en convaincre alors que dans beaucoup de villages où ils iront travailler, les politiques - encore eux - ferment à tour de bras des gares, des bureaux de poste ou des écoles ???
Vaste problème