« Elle demeure parce qu’elle se dissimule derrière la prétendue analyse de la réalité des faits qui, le plus souvent, n’est que l’expression d’un préjugé idéologique xénophobe. »
Si cela est xénophobe, pourquoi cela ne touche-t-il pas les asiatiques pourtant en nombre non négligeable en france ? Par définition, la xénophobie est la haine de la différence et ne s’arrête qu’aux apparences.
Interrogez donc les maghrébins fraîchement arrivés en france (donc de première génération), ils vous diront des choses que vous qualifieriez de « xénophobes » si elles sortaient de la bouche d’un blanc. Ceux que je connais, avec qui j’ai fait mes études et qui sont restés des amis me disent clairement que les arabes de france sont « bizarres », qu’ils « manquent de respect » et qu’ils ne sont pas franchement appréciés dans leur pays d’origine.
Par contre, sachez que de l’étranger on se moque de votre « manque de couilles » quand il s’agit de mettre cartes sur table pour parler de problèmes liés à l’ethnicité. Ils savent pertinemment qu’en france il y a un problème de violence/délinquance lié à l’immigration en provenance d’afrique. Une fois, devant un arrêt de bus aux vitres brisées, commentaire d’une étudiante asiatique : « c’est les arabes qui ont fait ça ? ».
Bien entendu l’ethnicité n’explique pas tout, mais nier le lien et s’en prendre à ceux qui en parlent c’est prendre les gens pour des ânes, et c’est très irritant.
Par contre, je suis d’accord avec vous quant aux analyses parfois foireuses. Il en devient même dangereux de voir que des analyses incomplètes et fausses soient reprises sur des tas de sites d’actualité (vive la réplication RSS du contenu).
De là, les fausses actualités se répandent comme une traînée de poudre, avec des « journalistes » qui ne font plus attention, et pire encore : des lecteurs qui gobent tout.
Alors qui blâmer ? L’expert qui est invité parce qu’en général il dit des choses qui plaisent à l’audience ? Le journaliste qui fait ses articles sur google ? Ou le lecteur qui est devenu passif face à l’information ?
Sans défendre M. Raufer (que j’ai surtout vu dans c dans l’air), je dirais que l’expert ne fait que répondre à des questions, que c’est au journaliste de bien poser ses questions, et au citoyen de cogiter un peu ce qu’on lui donne.
Que le journaliste sape son travail parce qu’il a des contraintes d’audience, de temps et autres, je peux comprendre. Mais que le citoyen perde son esprit critique, j’ai ma petite idée, mais je souhaite entendre les versions des autres personnes.