@ wàng,
Hem, l’intérêt d’une communauté est égale à la somme des intérêts individuels. Dans le cas de la franc-maçonnerie, nous sommes en présence de personnes qui ont toujours caché leur intérêt personnel derrière des propos mystiques puis philosophiques. En cela, cette organisation rejoint celles qui ont eu le même cheminement auparavant et dont on peut croire qu’elles auront eu une certaine expérience de leurs erreurs. La question qui en résulte est donc de savoir pourquoi créer une structure nouvelle alors que l’ancienne peut ètre adaptée et modernisée. Surtout pourquoi singer une structure plus ancienne avec un amas de croyances dont certaines étaient déjà obsolètes au moyen-âge ?
Sur les dogmes, je suis profondément désolé de souligner l’importance de la hiérarchie au sein de la franc-maçonnerie ainsi que des sanctions découlant d’un manque de respect de celle-ci. L’Eglise avait réussi par un syncrétisme qui lui est propre à unifier sous une même bannière des cultures radicalement différentes, la franc-maçonnerie peine à ètre connue comme un symbole d’égalitarisme. J’ajoute que défendre les idées du temps ne fait d’un mouvement qu’un brouhaha suiviste et non pas précurseur comme l’aiment à le souligner les grands courants de la franc-maçonnerie. Il reste qu’historiquement, l’Eglise fut le creuset syncrétique ou furent mélangées des traditions, des rites et des connaissances ( quelques fois intuitives, d’autres fois scientifiques) et le principal vecteur d’une connaissance que le modernisme tend à qualifier de traditionnelle. La maçonnerie spéculative joue énormément à l’apprentie-sorcier avec les conséquences que cela engendre (crises, guerres, massacres...)
Sur le rôle de l’Eglise au moyen-âge, détrompez-vous, celle-ci avait en charge les hopitaux, l’éducation, l’aide aux pauvres et indigents. L’administration des terres était un moyen de financer ces chantiers. Les « retraités » étaient en fait les personnes agées restant à domicile AVEC LEUR FAMILLE et aidant aux travaux si besoin est. J’ajoute que les saints sont des personnalités exemplaires et mythiques, elles n’ont donc que peu à voir avec le fonctionnemment et l’organisation quotidienne de l’église.
Par ailleurs, il est vrai que l’église ne peut étatiser ses ressources puisque la noblesse et le clergé furent considérés comme deux entités à part.
Sur la liberté religieuse aux états-Unis, il reste que ce pays est une mozaïque de communautés et qu’une méfiance réciproque est toujours d’actualité entre celles-ci. Si vous appelez cela une plus grande liberté, j’appelle cela une guerre civile potentielle et la fragmentation d’un peuple.
Sur la persécution, n’oubliez pas que beaucoup persécutaient aussi les catholiques dans certains pays avant de fuir vers le nouveau monde pour continuer de plus belle sur les indigènes ( la chasse aux peaux-rouges) ou sur sa propre communauté ( sorcières de Salem).
Quant à posséder des armes, cela démontre davantage une hausse de la criminalité qu’un esprit civique : les Etats-Unis tiennent un record de prisonniers ce qui dénote de manière surprenante avec leur statut de démocratie.
Sur le fait de voter pour un curé, la loi est claire : une stricte séparation de la loi humaine et divine est nécessaire. Voter pour un ministre du culte ( le terme de « curé » étant trop marqué affectivement) me semble incompatible avec la politique et ce quelle que soit la religion. Cela dit, il convient de refuser toute organisation para-religieuse voire sectaire à des postes de responsabilité pour des raisons analogues, dans le cas contraire ne pensez-vous pas qu’il s’agirait de discrimination ?
De quelle persécution contre la franc-maçonnerie parlez-vous ? au vu de leur élévation sociale et financière, on peut se demander qui a persécuté qui.