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Commentaire de issmane

sur Les fouilles curieuses d'un artiste officiel à l'exposition archéologique d'Arles


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issmane issmane 15 avril 2010 15:59

 merci de m’avoir lu Sylvia,

je crains que vous n’ayez pas pris le temps de consulter mes exemples via les 4 liens que je propose. (La plupart des contemporains sont si pressés !)
Je vous résume donc :

Fernando Gualtieri peintre, applique 60 ou 80 glacis successifs de couleurs avant de parvenir à saisir la transparence d’un verre sur la toile, voyez ses « Larmes de cristal ».

Olivier Messiaen compositeur, passe des semaines, des mois, des années à arpenter la nature dans tous les pays du monde, pour noter des chants d’oiseaux, écoutez sa « Fauvette des jardins ». 
 
Louis Latourre poète, passe neuf ans de 5h du matin à midi tous les jours sur 1200 vers alexandrins, lisez son « Adonis ».

Bien entendu, « Ce n’est pas le temps passé à les faire qui prouve la qualité des oeuvres ; ce sont les qualités des oeuvres, qui prouvent ce qu’elles ont coûté de temps » comme l’écrit le poète devançant la critique rituelle.

Mais ne s’agit-il, chez ces trois artistes, d’un engagement physique autant qu’intellectuel ? Messiaen profond théoricien n’en a pas moins constamment et explicitement donné sa préférence à l’oeuvre, sur la théorie.

 Quant au fond du débat que vous soulevez, l’une des inscriptions du fronton du palais du Trocadéro à Paris, illustre pertinemment le propos :

Dans ces murs voués aux merveilles

J’accueille et garde les ouvrages

De la main prodigieuse de l’artiste

Egale et rivale de sa pensée

L’une n’est rien sans l’autre


(Je ne dénoncerai pas l’auteur de ce tag doré, tout le monde ne l’aime pas comme vous le savez)


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