@ Ali
Si ça vous plait d’être plumé pour donner encore plus d’avantages aux salariés de la SNCF, c’est votre droit.
Sachez quand même que depuis dix ans, la SNCF perd 300 millions d’euros par ans, pertes allant jusqu’à 600 millions en 2009, payées par l’état, donc par vous.
Mais, précédement, la SNCF a évacué 26 milliards de dette en les transférant à la RFF (Réseau Ferré de France), et voici une reformulation(*) d’un entretien en 2005 avec M. Gallois, l’ancien patron.
– Donc SNCF a ses salariés, et RFF les siens ?
– Oui, absolument.
– Combien de salariés à la SNCF ?
– 168 000.
– Et à RFF ?
– 562.
– Cinq cent soixante-deux ! Mais c’est très peu pour
faire fonctionner un tel réseau.
– Oui, c’est vrai, ils ont choisi une stratégie de
sous-traitance.
– Bonne idée, il y a pas mal de sociétés en France
capables de répondre à leurs appels d’offre.
– En fait, non, la seule qui ait le droit de répondre à
leurs appels d’offre, c’est la SNCF. "Louis Gallois : Ce sont les agents
de la SNCF qui entretiennent les voies ou qui sont dans les postes
d’aiguillages et sont en fait payés par RFF.« [2]
– Mais c’est la négation d’un appel d’offre. Dans tous
les autres domaines, les appels d’offre sont obligatoires, et même
ouverts aux sociétés européennes.
– Oui, on peut le dire.
– Et combien la SNCF paie-t-elle de péages chaque
année ?
– 2,2 milliards € en 2004.
– Et combien facture-t-elle à RFF pour ses travaux ?
– 2,6 milliards € en 2004.
– Mais les péages ne couvrent même pas ce que RFF verse à
la SNCF ?
– Oui, vu comme cela…
(*) http://www.ifrap.org/RFF-SNCF-l-inceste,0548.html