Article un peu fourre-tout qui mérite d’être repris sur certains points.
- Le green business, récupération lucrative de la situation. Oui, bien sûr, mais si on modifie notre mode de vie (c’est pas gagné...) on passe par qui ? En industrie comme en biologie, la génération spontanée ça n’existe pas ! Qu’on aime ou pas (c’est mon cas) il faudra faire avec eux.
Reste à inverser, effectivement, le rapport offre/demande et pour ça évaluer d’abord nos besoins RÉELS en nettoyant dans les coins notre cerveau « disponible ». Les analyse prophétiques de Guy Debord devraient nous y aider mais combien ont fait l’effort de le lire ? (le mouvement situationniste en 68 a été le moins médiatisé et le premier oublié ! ) A partir de là, peut-être serons nous plus entendus comme consommateurs que comme citoyens... ?
- Les appellations fantaisistes : il en existe des réglementaires qui, bien qu’imparfaites, gênent nos industriels. D’où cette profusion, destinée à noyer le poisson/consommateur. A nous de faire le tri.
- J’ai trouvé particulièrement malheureux l’amalgame fait, dans le même paragraphe (même si ça n’était pas voulu) entre commerce équitable et Nike !
Théoriquement, dans les buts déclarés du commerce équitable il y a - revenu décent pour le producteur, garantie qu’un prix juste a bien été versé, amélioration des conditions de vie par versement de primes dédiées aux investissements communautaires (pas de travail forcé, pas de travail des enfants, pas de discrimination, liberté syndicale, préservation des écosystèmes, etc.) Ni l’auteur ni moi ne sommes sur place pour vérifier point par point, mais on doit quand même être très loin de Nike.
- Quand aux risques de contamination du bio, qu’est-ce qu’on fait ? Au nom de la pureté on arrête le bio ?
- La pollution de l’air intérieur. Ce n’est pas une vague notion, c’est une réalité : les dégagements de C.O.V au moins ça se mesure (Ikéa en a fait la désagréable expérience) Si nous « survivons » c’est un point de vue à courte distance. Rendez vous dans... 20 ans ? Les agriculteurs qui ont balancé de l’agro-chimie depuis des décennies ne sont pas morts instantanément au volant de leur tracteur, mais aujourd’hui la MSA comptabilise le plus fort taux de cancer par profession !
Alors, bien d’accord, faire pression, mais en n’oubliant pas qu’en face il y a des structures puissantes appuyées sur du lobbying, des bataillons d’avocats et d’experts scientifiques « indépendants ».
Vaste programme, comme disait le grand avec un képi étoilé...