Votre point de vue est intelligent et intéressant, Eric. Il me semblait bien avoir perçu ce que vous exprimiez, mais je n’avais pas l’intention de me priver du plaisir de vous répondre.
Le mode à minima emphatique et souvent hystérique sur lequel est défendu le « droit au blasphème », risible en soi, puisque l’on pourrait décider de lui opposer, pourquoi pas, un « droit au respect des religions » (d’ailleurs, en ce moment même à l’ONU, l’OCI ne s’en prive pas), n’entre cependant pas en contradiction avec les Droits de l’homme, dans la mesure où liberté de conscience et liberté d’expression sont des libertés fondamentales et inaliénables.
Vous dites que, finalement, les idéalistes étatistes (non ?) ont pour religion les acquis d’icelle et que tout contrevenant est voué aux gémonies et promis au bûcher. Force est de constater que vous avez raison sur ce point : la démocratie ne sert souvent mieux que ses pourfendeurs les mieux intentionnés...
Le « droit au blasphème », vue de l’esprit, n’existe que sous la menace de restrictions de la liberté d’expression, qui doit demeurer entière et totale à l’exception de l’incitation à la haine et au meurtre.
Pourquoi la France devrait-elle renoncer à la laïcité, clé d’une concorde nationale durement acquise ?