« J’en connais pas mal qui sont »petits patrons« . [...] »Les patrons« , c’est donc un peu vite dit. C’est comme parler des
»salariés" : ça part de quelques centaines d’euros à plusieurs dizaines
de millier d’euros par mois. C’est pas les mêmes."
C’est simple : il ne faut pas parler des patrons, mais plutôt des capitalistes.
Il n’y a que deux catégories économiques fondamentalement distinctes :
ceux qui vivent (principalement) de leur travail et ceux qui vivent de
leur capital, de leurs rentes. Les travailleurs et les capitalistes. Les prolétaires et les bourgeois*.
Les patrons que vous décrivez (je le suis depuis 15 ans) sont des
travailleurs comme les autres. Leur petit capital est investi dans leur
entreprise. Leur maison est souvent hypothéquée. En cas de faillite, ils
auront tout perdu, même leur maison. Et ils n’auront droit à rien, même
pas le chômage. Ceux-là ne sont évidemment pas visés par l’auteur !
Les banques et autres boîtes du CAC-40, du Dow Jones ou du Nasdaq sont
visées. Et, personnellement, j’y ajouterais toute la noria de
collaborateurs (aux deux sens du mot) : cadres dirigeants, conseillers
de toute sorte, politiques laquais, traîtres à leurs électeurs,
médiacrates courtisans, traîtres à leurs lecteurs, auditeurs et
téléspectateurs, etc. Tous prolétaires, mais trahissant leur classe pour quelques miettes. Quant aux patrons de grosses PME, moins pauvres, s’ils
fantasment encore une
solidarité d’intérêts avec ceux des multinationales, c’est qu’ils n’ont
toujours rien compris au film (et c’est inquiétant pour leur compétence réelle à diriger leur boîte).
Nos ennemis sont moins de 2 %. Honte à nous si nous les laissons gagner ! Il faut faire la Saint-Barthélémy de la Rente.
* Je sais bien que la réalité est plus complexe : de nombreux
travailleurs comptent aussi sur une part de rente. D’une façon ou d’une
autre, Ils doivent y renoncer, car au train où vont les choses, les
pilleurs vont aussi les dépouiller de ce qui leur reste encore après
plus de trente ans de laminage.