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Commentaire de Jean Lasson

sur Jusqu'à ce que mort s'en suive


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Jean Lasson 18 avril 2010 01:30

« J’en connais pas mal qui sont »petits patrons« . [...]  »Les patrons« , c’est donc un peu vite dit. C’est comme parler des  »salariés" : ça part de quelques centaines d’euros à plusieurs dizaines de millier d’euros par mois. C’est pas les mêmes."

C’est simple : il ne faut pas parler des patrons, mais plutôt des capitalistes. Il n’y a que deux catégories économiques fondamentalement distinctes : ceux qui vivent (principalement) de leur travail et ceux qui vivent de leur capital, de leurs rentes. Les travailleurs et les capitalistes. Les prolétaires et les bourgeois*.

Les patrons que vous décrivez (je le suis depuis 15 ans) sont des travailleurs comme les autres. Leur petit capital est investi dans leur entreprise. Leur maison est souvent hypothéquée. En cas de faillite, ils auront tout perdu, même leur maison. Et ils n’auront droit à rien, même pas le chômage. Ceux-là ne sont évidemment pas visés par l’auteur !

Les banques et autres boîtes du CAC-40, du Dow Jones ou du Nasdaq sont visées. Et, personnellement, j’y ajouterais toute la noria de collaborateurs (aux deux sens du mot) : cadres dirigeants, conseillers de toute sorte, politiques laquais, traîtres à leurs électeurs, médiacrates courtisans, traîtres à leurs lecteurs, auditeurs et téléspectateurs, etc. Tous prolétaires, mais trahissant leur classe pour quelques miettes. Quant aux patrons de grosses PME, moins pauvres, s’ils fantasment encore une solidarité d’intérêts avec ceux des multinationales, c’est qu’ils n’ont toujours rien compris au film (et c’est inquiétant pour leur compétence réelle à diriger leur boîte).

Nos ennemis sont moins de 2 %. Honte à nous si nous les laissons gagner ! Il faut faire la Saint-Barthélémy de la Rente.

* Je sais bien que la réalité est plus complexe : de nombreux travailleurs comptent aussi sur une part de rente. D’une façon ou d’une autre, Ils doivent y renoncer, car au train où vont les choses, les pilleurs vont aussi les dépouiller de ce qui leur reste encore après plus de trente ans de laminage.


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