Cette logique marxiste fonctionne avec deux pôles. Elle est donc dualiste. Et je ne vous apprends rien si je vous dis que la dualité est l’essence même de ce qu’autrefois on appelait le di-able. Raisonner de façon binaire est d’essence satanique. Aucun des deux pôles n’est appelé à se rencontrer et à fusionner s’il n’intègre pas en lui-même le germe du pôle contraire. Ce que tout disciple de Jung sait parfaitement puisque tout homme possède une image de la Femme (anima) et inversement toute femme possède une image de l’Homme (animus).
Sous toute dualité apparente se cache donc en fait une quaternité cachée.
En rester à la dualité comme le fait la dialectique marxiste implique forcément la guerre. D’ailleurs toute la machinerie soviétique n’était faite que pour ça.
Mais le manichéisme d’un G. Bush et des néo-cons américains est de même essence. Les deux sont en fait le résultat de la science expérimentale occidentale qui à travers sa quête de l’objectivité n’a pas su réintégrer le sujet en son sein, ce qui a conduit à considérer la matière comme n’étant que de la matière, alors que les poètes (on songe ici à Gérard de Nerval) savent pertinemment que tout objet a une âme (c’est d’ailleurs ce qu’affirme aussi l’alchimie).
La logique quaternaire à double contradiction croisée est donc l’essence même de la Vie et on la retrouve aussi bien dans le Yi-King que l’astrologie, le Tarot, ou encore l’ADN qui avec ses triplets et ses sextuplets formés à partir de quatre bases fait irrémédiablement penser aux 64 hexagrammes et 8 trigrammes du Yi-King chinois formés à partir du Vieux Yin, jeune Yin, Vieux Yang, jeune Yang.
Cordialement.