La problématique des retraites est très mal
expliquée, dans la mesure où l’idée lancée par les Libéraux et la gauche
blairienne est que le régime par répartition ne peut être pérenne qu’au travers
du sacrifice des salariés du Public et / ou du Privé.
A partir de là tout leur est bon (et une partie
de la « gauche blairienne » les suit sur ce discours) pour
tenter d’accréditer la thèse du sacrifice nécessaire des bénéficiaires du
régime.
A l’heure des faramineuses retraites chapeau, à l’heure
des des nantis à l’abri du bouclier et des niches fiscal(es), à l’heure des
salaires patronaux exorbitants, c’est encore et toujours les mêmes qui devront
faire face à une austérité obligatoire. Tous les coups sont permis :
Discréditer les régimes spéciaux aux yeux de salariés moins ‘protégés’(sic),
vanter l’allongement de la durée de la vie comme si c’était incongru de vivre
plus longtemps et qu’on doive le ‘payer’ en annuités supplémentaires de travail
et non en annuités de repos mérité, etc. La retraite classique apparaît
désormais de plus en plus aux jeunes générations comme une sorte de vol organisé par les ‘vieux cons’ qui n’ont
rien compris à l’évolution de la société…….
Le leitmotiv des Libéraux était jusqu’alors le
rapport actif / inactif défavorable lié à la moindre natalité, jusqu’à ce que
le taux de natalité en France devienne le plus haut d’Europe. Il leur fallait
donc changer de refrain. Ils ont alors découvert que les gens vivaient plus
longtemps, sans comptabiliser pour autant les morts prématurées par infarctus,
accidents divers, AVC, cancers, etc. avant l’âge de 60 ans, décès qui bien
évidemment libèrent un financement corrélatif pour la retraite. On n’a pas
comptabilisé non plus le manque à gagner pour cause de délocalisations dont les
salariés ne sont nullement responsables et qui grèvent lourdement l’équilibre
du régime.
Il faut donc insister auprès des futurs retraités
mais aussi auprès des jeunes auxquels on a fini par faire croire qu’ils
n’auraient pas de retraite (sic) - et qui le croient - sur le fait que tout
cela ne relève pas de la fatalité, mais d’une gestion ultra libérale dont le
but inavoué est de mettre un terme définitif aux acquis de 1945. Quand le
régime aura été suffisament mis à mal, les Libéraux sortiront du chapeau la
retraite par capitalisation en actions. Ils feront leur beure sur le dos des
retraités sans mettre la main au porte-monnaie, la retraite par répartition
ayant été détruite. Fermez le ban !