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Commentaire de leon87

sur Retraite à 63 ans, allongement des inégalités, destruction de la République


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leon87 18 avril 2010 21:30

La problématique des retraites est très mal expliquée, dans la mesure où l’idée lancée par les Libéraux et la gauche blairienne est que le régime par répartition ne peut être pérenne qu’au travers du sacrifice des salariés du Public et / ou du Privé.

A partir de là tout leur est bon (et une partie de la « gauche blairienne » les suit sur ce discours) pour tenter d’accréditer la thèse du sacrifice nécessaire des bénéficiaires du régime.

A l’heure des faramineuses retraites chapeau, à l’heure des des nantis à l’abri du bouclier et des niches fiscal(es), à l’heure des salaires patronaux exorbitants, c’est encore et toujours les mêmes qui devront faire face à une austérité obligatoire. Tous les coups sont permis : Discréditer les régimes spéciaux aux yeux de salariés moins ‘protégés’(sic), vanter l’allongement de la durée de la vie comme si c’était incongru de vivre plus longtemps et qu’on doive le ‘payer’ en annuités supplémentaires de travail et non en annuités de repos mérité, etc. La retraite classique apparaît désormais de plus en plus aux jeunes générations comme une sorte de  vol organisé par les ‘vieux cons’ qui n’ont rien compris à l’évolution de la société…….

Le leitmotiv des Libéraux était jusqu’alors le rapport actif / inactif défavorable lié à la moindre natalité, jusqu’à ce que le taux de natalité en France devienne le plus haut d’Europe. Il leur fallait donc changer de refrain. Ils ont alors découvert que les gens vivaient plus longtemps, sans comptabiliser pour autant les morts prématurées par infarctus, accidents divers, AVC, cancers, etc. avant l’âge de 60 ans, décès qui bien évidemment libèrent un financement corrélatif pour la retraite. On n’a pas comptabilisé non plus le manque à gagner pour cause de délocalisations dont les salariés ne sont nullement responsables et qui grèvent lourdement l’équilibre du régime.

Il faut donc insister auprès des futurs retraités mais aussi auprès des jeunes auxquels on a fini par faire croire qu’ils n’auraient pas de retraite (sic) - et qui le croient - sur le fait que tout cela ne relève pas de la fatalité, mais d’une gestion ultra libérale dont le but inavoué est de mettre un terme définitif aux acquis de 1945. Quand le régime aura été suffisament mis à mal, les Libéraux sortiront du chapeau la retraite par capitalisation en actions. Ils feront leur beure sur le dos des retraités sans mettre la main au porte-monnaie, la retraite par répartition ayant été détruite. Fermez le ban !


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