« Culpabiliser
les gens de défendre leurs droits »
Leurs droits ?
Quels droits ? Celui d’être esclave ? Nous sommes tous des esclaves
modernes. Des esclaves du capitalisme.
« La
servitude moderne est une servitude volontaire (Etienne de La Boetie), consentie par la foule des esclaves
qui rampent à la surface de la
Terre. Ils achètent eux-mêmes toutes les marchandises qui les
asservissent toujours un peu plus. Ils courent eux-mêmes derrière un travail
toujours plus aliénant, que l’on consent généreusement à leur donner, s’ils
sont suffisamment sages. Ils choisissent eux-mêmes les maîtres qu’ils devront
servir. Pour que cette tragédie mêlée d’absurdité ait pu se mettre en place, il
a fallu tout d’abord ôter aux membres de cette classe toute conscience de son
exploitation et de son aliénation. Voila bien l’étrange modernité de notre
époque. Contrairement aux esclaves de l’Antiquité, aux serfs du Moyen-âge ou
aux ouvriers des premières révolutions industrielles, nous sommes aujourd’hui
devant une classe totalement asservie mais qui ne le sait pas ou plutôt qui ne
veut pas le savoir. Ils ignorent par conséquent la révolte qui devrait être la
seule réaction légitime des exploités. Ils acceptent sans discuter la vie
pitoyable que l’on a construite pour eux. Le renoncement et la résignation sont
la source de leur malheur. » Extrait du site & film De la servitude moderne.
Capitalisme
et social-démocratie sont les deux faces d’une seule et même pièce. L’un ne va
pas sans l’autre. C’est l’aliénation salariale qu’il faut combattre. "La
seule solution est de promouvoir la démocratie d’entreprise et, à terme, de
voir disparaître les entreprises qui ne seraient pas détenues et dirigées par les
travailleurs". Marc FLEURBAEY, Capitalisme
ou démocratie ? Cité par Christian ARNSPERGER, Ethique
de l’existence post-capitaliste.