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Accueil du site > Actualités > Environnement > Wall-E pour de vrai

Wall-E pour de vrai

Hier vous pouviez apprendre grâce au Rubikon que District 9 s’inspirait malheureusement de faits réels ; aujourd’hui c’est au tour de Wall-E. Registre différent, mais l’Afrique pour même décor, plus précisément Nairobi, capitale du Kenya.

Souvenez-vous, l’apologue du film de Pixar disait que suite à une consommation à outrance, la planète était recouverte de détritus, laissée à l’abandon. Restait aux robots à nettoyer les dégâts de l’excès humain.
 
Dans la banlieue de Nairobi, pas de robots, mais toujours des esclaves, un million d’africains indigènes et indigents vivant de la récolte des déchets pour survivre. La décharge de Dandora, une des plus polluées du monde (on est bien loin de la verte Pandora de Cameron), s’étend sur 30 hectares, auxquels viennent s’ajouter quotidiennement 2000 tonnes de détritus urbains. A l’origine, le projet était de reboucher une carrière. Mais depuis 35 ans des tas toujours plus hauts se forment.

Vous vous en doutez, les dumpers (nom donné à ces travailleurs), pour la plupart enfants, ne distribuent pas de calendriers pour arrondir leurs fins de mois, mais fouillent chaque jour des montagnes d’objets nauséabonds et hétéroclites qu’ils espèrent revendables ou recyclables. Et ce pour 80 centimes d’euro par jour au mieux ! Si un éboueur lit ceci, il aura honte d’avoir fait grève. Entre leurs quêtes de plastiques recyclables, de métaux, ils se nourrissent de restes qu’ils trouvent, dorment même souvent sur place. L’espérance de vie y est moyenâgeuse, les maladies pullulent, mais les dumpers, inconscients qu’ils sont, brûlent jusqu’aux pneus usagés pour en récupérer la structure métallique intérieure, inhalant ainsi une fumée fortement toxique.
Les images jointes à cet articles sont celles du photographes Philip Poupin*, qui n’hésite pas à qualifier les lieux d’« enfer ». De son voyage en Afrique, il en a fait une exposition, visible pour les Dijonnais d’avril à août 2010, à Latitude 21**. L’occasion de visiter, impuissants, à l’envers du décor de notre belle société consumériste et de ses dérèglements, tout comme les travailleurs n’ayant que les restes de ce qu’on appelait un temps le progrès.
Un jeune homme lit un prospectus qu’il a trouvé en fouillant le dépotoir de Dandora à Nairobi

 

*Pour voir les clichés du photographe sur son site :

http://www.philip-photos.com/photos-fr-kenya-13-0.html

**Latitude 21

33 r Montmuzard 21000 DIJON

http://www.latitude21.fr


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16 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 16 avril 2010 11:09

    faut vraiment etre cingle
    pourquoi ils vont pas ailleurs ?

    "

    Le Kenya atteint l’autosuffisance pour l’ensemble des denrées alimentaires de base. La première culture vivrière est le maïs, qui couvre 62% des terres cultivables (2,20 millions de tonnes en 2005). Le sorgho, les pommes de terre, les haricots, les arachides et le tabac sont également cultivés sur les hauts plateaux, principale région agricole. La canne à sucre, le blé, le manioc, l’ananas, le coton et les noix de cajou sont produits sur les plaines côtières.

    Cueillette du thé près de Kericho

    La principale culture commerciale est le thé (295 000 tonnes en 2005), suivie de loin par le café. Une industrie des fleurs coupées (production, transformation et vente) s’est développée. Elle fait vivre 500 000 Kényans et rapporte à l’économie nationale 200 millions de dollars par an, constituant la troisième source d’entrée de devises du pays, après le thé et le tourisme. Elle représente 15% de ses exportations. Ainsi, le Kenya est devenu le premier fournisseur de roses de l’Union européenne.

    L’élevage pour la viande et les produits laitiers est important. En 2005, le Kenya possédait environ 12 millions de têtes de bovins, 10 millions d’ovins et 12 millions de caprins. La pêche, essentiellement pratiquée dans les fleuves et les lacs de l’intérieur, suffit à satisfaire le marché local.

    Le secteur minier occupe une place très faible dans l’économie kényane (soude, sel, fluor et minerais). D’importants gisements de plomb et d’argent ont cependant été découverts près de Mombasa. Bien qu’en expansion, le secteur industriel occupe une place modeste au sein de l’économie locale : en 2003, il occupait 20% de la population active et représentait 19,6% PNB. Il concerne essentiellement l’agroalimentaire, dont la production est destinée à la consommation locale.

    "


    • Deneb Deneb 18 avril 2010 06:39

      foufouille, je suis heureux que vous ayez découvert Wikipedia.


      Toutefois, un simple copier-coller ne constitue pas encore un commentaire pertinent

    • la_gata la_gata 18 avril 2010 22:34

      pourquoi ils vont pas ailleurs ???
      je ne suis jamais allée au Kenia .. mais dans mon pays on aussi des gens qui fouillent la poubelle pour recuperer ce qui peut etre vendu .. quand ils pourraient aller dans leurs villages d ’origine dans les montagnes ou l’ amazonie ou prendre tout simplement un morceau de sable isolé à coté de l’ocean pacifique et se installer gratos ..
      et en discutant avec certains d’entre eux .. j’ai eu comme réponse :
      c’est vrai que ici on ne gagne pas grand chose et c’est sale , mais au moins il fait pas trop froid / chaud / pluie et il n y a rien comme LA CAPITALE !!
      et au fond c’est ça .. eux a force d ’entendre dire que les indigénes sont des cons, des moins que humains , que manger de la quinoa , l’alpaga , le chuño , que ne pas avoir de tv , internet, habilles à la mode, cosmetiques etc est une HONTE.. ;
      bon pour avoir tout ça , la voiture, la tv , les beaux habilles , ( en fait avoir l’espoir seulement parce que dans leurs bidonvilles batis au milieu de la poubelle n’auront rien de tout ça non plus ) eux sont capables de vaincre le degout , la peur aux maladies , et le mal du pays .
      malheureusement , la plupart se rendent compte trop tard , seulement quand sont deja atteints de tbc , ou autre , certains arrivent a partir de retour, mais ont laissée derriére leur jeunesse dans la poubelle ..


    • fhefhe fhefhe 16 avril 2010 11:39

      Sidèrant !!!!



      • cmoy patou 16 avril 2010 12:00

        Sous nos yeux et avec la complicité de notre « passivité » se construit donc un pouvoir absolu : celui du libéralisme a tous crins. C’est-à-dire celui du fric, du profit. Un pouvoir absolu qui est l’anéantissement non moins absolu de l’humain, de l’humanité car qui oserait encore parler d’un « libéralisme à visage humain » quand, chaque jour, le libéralisme voue à la mort, à la souffrance, à la douleur, à la misère… des millions de personnes et que, en même temps, il saccage cette terre que nos enfants nous ont seulement… « prêtée » ?



        • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 16 avril 2010 12:08

          En effet c’ets choquant et ça ne date pas d’hier,y a qu’ à voir l’ile au fleur etc.

          Mais que vient faire ceci ici :

          « ...Si un éboueur lit ceci, il aura honte d’avoir fait grève... »

          La concurrence entre les hommes causes ce que vous dénoncer,culpabiliser les gens de défendre leurs droits,surtout quand il voient le monde remplit d’injustice autour d’eux,c’est vraiment soutenir la concurrence entre les peuples

          J’adore votre humanisme à deux vitesse...


          • ploutopia ploutopia 19 avril 2010 00:34

            « Culpabiliser les gens de défendre leurs droits »

            Leurs droits ? Quels droits ? Celui d’être esclave ? Nous sommes tous des esclaves modernes. Des esclaves du capitalisme.

             

            « La servitude moderne est une servitude volontaire (Etienne de La Boetie), consentie par la foule des esclaves qui rampent à la surface de la Terre. Ils achètent eux-mêmes toutes les marchandises qui les asservissent toujours un peu plus. Ils courent eux-mêmes derrière un travail toujours plus aliénant, que l’on consent généreusement à leur donner, s’ils sont suffisamment sages. Ils choisissent eux-mêmes les maîtres qu’ils devront servir. Pour que cette tragédie mêlée d’absurdité ait pu se mettre en place, il a fallu tout d’abord ôter aux membres de cette classe toute conscience de son exploitation et de son aliénation. Voila bien l’étrange modernité de notre époque. Contrairement aux esclaves de l’Antiquité, aux serfs du Moyen-âge ou aux ouvriers des premières révolutions industrielles, nous sommes aujourd’hui devant une classe totalement asservie mais qui ne le sait pas ou plutôt qui ne veut pas le savoir. Ils ignorent par conséquent la révolte qui devrait être la seule réaction légitime des exploités. Ils acceptent sans discuter la vie pitoyable que l’on a construite pour eux. Le renoncement et la résignation sont la source de leur malheur. » Extrait du site & film De la servitude moderne.

             

            Capitalisme et social-démocratie sont les deux faces d’une seule et même pièce. L’un ne va pas sans l’autre. C’est l’aliénation salariale qu’il faut combattre. "La seule solution est de promouvoir la démocratie d’entreprise et, à terme, de voir disparaître les entreprises qui ne seraient pas détenues et dirigées par les travailleurs". Marc FLEURBAEY, Capitalisme ou démocratie ? Cité par Christian ARNSPERGER, Ethique de l’existence post-capitaliste.


          • Cogno2 16 avril 2010 12:25

            Si un éboueur lit ceci, il aura honte d’avoir fait grève.

            Phrase stupide.
            Est ce que je vous traite de branleur d’étudiant en lettre moi ?


            • Lilian Elbé 16 avril 2010 12:35

              Ce n’était en aucun cas une insulte directe ! Simplement une manière détournée de dire qu’il y a vraiment pire que soi, que face à cette misère un éboueur serait insensé s’il se plaignait de ses conditions de travail.

              Ne voyez pas toujours le côté sérieux, polémique. Pour moi la comparaison était amusante, oubliez-la si elle vous vexe, car je n’ai jamais voulu insulter la profession.

               smiley


            • foufouille foufouille 16 avril 2010 14:06

              "Simplement une manière détournée de dire qu’il y a vraiment pire que soi, que face à cette misère un éboueur serait insensé s’il se plaignait de ses conditions de travail."

              excuse de bien pensant
              dans ce cas personne ne doit se plaindre car ya toujours pire


            • Romain Desbois 16 avril 2010 13:13

              je vous invite à agir en prêtant à des gens qui ne font pas la charité mais veulent s’en sortir grâce au fruit de leur travail :

              http://www.babyloan.org/fr/accueil.html

              Aidez ceux qui aident !

              Merci


              • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 16 avril 2010 19:43

                Agir pour le bien des hommes avec de l’argent-dette,je ne sait pas pourquoi j’arrive pas comprendre ??


              • Romain Desbois 17 avril 2010 00:03

                C’est le seul moyen pour eux de se défaire des usuriers qui les étranglent.

                Si vous vous voulez leur donner de l’argent, allez y personne ne vous retient.

                Perso je préfèrerais qu’on leru prête à O% mais Babyloan m’affirme que c’est pour payer les personnes qui vont leur amener l’argent, pour le site et le fonctionnement du système babyloan.

                Je n’y croit qu’à moiité mais en même temps il faut bien que quelqu’un paie le service rendu.

                Le jour où je trouve mieux je changerai mais pour l’instant....


              • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 17 avril 2010 12:38

                Ca s"appelle des frais de fonctionnement,pas besoin de faire payer des interets pour ça,juste des frais.
                Anciennement, l’usure désignait tout intérêt indépendamment du taux mais l’élite financière a changer cela,vive la nov’langue
                Mais pour moi c’est toujours le cas,ce n’est pas parcequ’on demande un interet de 5 ou 10% que l’on ne declenche pas ainsi le meccanisme de l’argent-dette,en finalité le mal est le même.
                Pour moi le micro-credit,c’est un miniature du système qui nous conduit à la catastrophe,.


              • Romain Desbois 18 avril 2010 00:34

                Le prêteur ne participe que très modestement au système Babyloan. Je suis d’accord avec vous , je préfèrerais que les prêts soient à 0% et que les emprunteurs paient les frais de fonctionnement qui d’ailleurs pourraient être payés par des sponsors par exemple , mais bon après il ya le risque de collusion.


              • Ronuick 17 avril 2010 18:21

                Babyloan, àce que je sais, pratique le micro-crédit, et on sait que ca peut aider des gens. Après, si on ne veut pas « encourager le système » et ne pas aider ces gens qui sont dans le besoin pour des raisons de principe, chacun est libre.
                 Mais bon, soyons honnête : entre laisser ces gens continuer àfouiller la merdes des riches et des moins pauvres d Nairobi et les aider às’en sortir par cet intermédiaire, mon choix est fait.

                 Donner de l’argent est parfois mal perçu (charité). Lorsque l’on prête de l’argent àun « pauvre » qui veut l’utiliser pour créer son activité, on lui fait confiance... Parce que, en étant « bien pensant », parfois on pense trop et on n’agit pas... smiley Ca me rappelle un slogan de frites, çà !

                 Ce sont aussi ces biens pensants que j’appelle « fast-clientele », qui critiquent le fast-food mais qui y vont souvent.

                Romain des Bois (ou Desbois), merci du tuyau !

                 

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