Bonsoir à tous et merci pour vos contributions.
@ Ulysse et Cassino
J’ai écrit : « En
France comme aux US, quand on est enfant de pauvre, on a peu de chance de s’élever malgré l’audace, l’initiative,
l’effort. » Je n’ai pas écrit qu’ils n’avaient aucune chance. D’autre
part, j’ai souligné l’importance du langage dans les études, par extension l’instruction
de la famille. Puisqu’elle transmet le langage. Dans le domaine de l’éducation,
je ne me base pas sur des impressions, mais sur des études, des faits. Par
exemple, en 6è, les enfants d’ouvriers représentaient 32% de l’effectif, contre
12% pour les cadres sup. En classes prépas, ils représentaient respectivement
6% et 42%. Chiffres de 2003. La situation s’est aggravée depuis. Je ne suis pas
caricatural.
Le niveau d’instruction des
parents compte énormément bien sûr, et plus encore la connaissance du système
éducatif. Ce qui explique que les enfants de profs (qui ne comptent pas parmi
les plus fortunés) réussissent bien. Ils ne sont pourtant pas plus intelligents
que les autres.
Avant 1993, les enquêtes sur la
mobilité sociale indiquaient une augmentation de cette dernière. En 1993, l’immobilité
sociale était de 35.1%. En 2003, elle était de 36.2%, soit une augmentation d’1.1
point en 10 ans, c’est énorme. Et quand il y a mobilité sociale, elle se fait
dans les CSP voisines (ouvriers vers employés ; professions intermédiaires
vers cadres, etc.) ; il n’y a pas de grand bond. En terme de mobilité, les
plus grands dégâts attendus se situent dans les familles monoparentales.
Bref, la société est fermée,
sclérosée. La méritocratie, c’est du pipeau. Je tiens l’intérêt général au plus
haut point, et ce qui m’exaspère, c’est ce gâchis de potentiel.