• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Société > La méritocratie et l’école, un marché de dupes - Le mérite et (...)

La méritocratie et l’école, un marché de dupes - Le mérite et l’égalité expliqués aux présidents et aux Libéraux (II)

Dans un discours destiné aux étudiants de l’université de Columbia, le Président de la République Française a réitéré son admiration pour le modèle américain qui consacrait selon lui l’audace, la responsabilité et l’initiative, sanctionnées par la récompense. Or, contrairement à ce qu’affirme notre Président, qui ne reprend qu’un préjugé fort répandu, les Etats-Unis d’Amérique représentent le modèle qui offre le moins de mobilité intergénérationnelle d’après les études de la London School of Economics (in Intergenerational Mobility in Europe and North America, 2005), et de l’OCDE (voir leur site). Dans le même temps, Nicolas Sarkozy a rejeté l’égalité en suggérant que cela confinait à l’uniformité. Mais nous avons vu dans le précédent billet que pour des raisons d’héritage génétique et sociale, les individus commencent leur vie avec un passif qui interdit l’uniformité et avalise les inégalités. Comme si des joueurs de Monopoly débutaient la partie sur des cases différentes. On pourrait alors s’attendre à ce que l’école républicaine, au sens générique, vienne diminuer les inégalités et offrir les mêmes chances à tous. Nous constaterons qu’il n’en est rien.

Apprentissages et inégalités : la langue du milieu

Deux types d’apprentissage coexistent : l’apprentissage implicite et explicite. On dit que l’apprentissage est implicite lorsqu’il n’est pas intentionnel : apprendre à parler sa langue maternelle. On dit que l’apprentissage est explicite lorsqu’on apprend consciemment : étudier la grammaire de sa langue maternelle.

 

L’une des spécificités de l’être humain est sa faculté à manier un langage complexe, base des relations sociales, de la capacité à conceptualiser, de l’apprentissage explicite.

Les rares cas « d’enfants sauvages » laissent supposer qu’il existe une période critique dans l’apprentissage du langage, au-delà de laquelle il est impossible d’apprendre une langue. « Tarzan » n’a jamais pu apprendre à parler contrairement à ce que révèle le mythe.

A 6 mois, un enfant reconnaît la plupart des sons (cf Aslin et Hunt), et plus on s’adresse à lui avec un vocabulaire et une syntaxe riches, mieux on le préparera à sa scolarité.

C’est avant la puberté que l’on doit apprendre la grammaire et l’accent des langues étrangères pour profiter pleinement de son potentiel ; le vocabulaire peut s’apprendre tout au long de la vie.

Offrir un environnement stimulant à un enfant en âge préscolaire le conduira à capitaliser de précieuses aptitudes qui seront utilisées dans les apprentissages scolaires. Par exemple, Lyelle Palmer a démontré que la stimulation sensori-motrice conduisait à augmenter l’attention et les compétences d’écoute, lecture et écriture. Il faut proposer mais pas imposer, sauf en cas de retard diagnostiqué par un neuropsychologue. Chaque enfant puisera dans cet environnement ce dont il a besoin, en fonction de son rythme et de ses capacités d’acquisition personnelles. Aucune étude n’a prouvé l’efficacité d’une stimulation imposée en dehors d’un protocole élaboré et suivi par des professionnels, pédagogues ou psychologues. Et même dans ce dernier cas, les résultats diffèrent grandement d’un praticien à l’autre, d’un protocole à l’autre. Par exemple, le PEI de Feuerstein, le Cort de Bono et la Gestion Mentale de la Garanderie offrent de bons résultats, à condition de trouver un bon praticien ; quelqu’un qui ne se contente pas d’appliquer, mais qui maîtrise les fondements théoriques de sa discipline et de quelques autres.

Le problème vient que non seulement les parents doivent être informés et convaincus de l’importance de proposer un environnement stimulant, mais aussi qu’ils en aient les moyens. Bref, que les enfants n’aient pas la télévision pour seul horizon. Une vie culturelle, affective et sociale riches, la possibilité de manipuler des objets de taille, poids et forme différentes (pour pouvoir distinguer, catégoriser, hiérarchiser…), d’entendre des sons différents (…), tout cela concourt à l’efficience cognitive. En matière d’environnement, les inégalités sont criantes ; elles seront renforcées par la réforme qui menace le secteur de la petite enfance.

Lev Vygotsky et Albert Bandura ont été parmi les premiers théoriciens à valider l’apprentissage social par imitation et observation quand G. Rizzolati et L. Craighero ont prouvé l’existence de neurones miroirs qui sont activés lorsqu’on observe mais aussi lorsqu’on exécute ce que l’on a observé. D’où l’importance fondamentale de la qualité de l’environnement dans le développement de l’individu.

L’apprentissage explicite est fortement lié au langage verbal, je l’ai déjà dit. Ainsi Alain Lieury, professeur de psychologie cognitive à Rennes II a-t-il mis en évidence au début des années 90 une corrélation entre la moyenne annuelle et le nombre de mots acquis. Au collège, l’élève dont la moyenne est la plus élevée a acquis 4000 mots par an ; 1000 mots pour l’élève à la moyenne la plus faible.

Basé sur l’étude des manuels scolaires, le tableau suivant indique le nombre de mots nouveaux qu’il faut acquérir, selon la matière et la classe.

 

 

Français

1989

2692

5379

Histoire

1088

2841

3257

Allemand

891

1816

1760

Education Civique

872

421

1646

Géographie

824

1370

2636

Anglais

716

1164

2354

Biologie

402

776

1099

Physique

259

212

1131

Math

167

203

571

Total

6317

9679

18073

 

Il est enfin utile de rappeler que l’élève scolarisé en 3è en 2002 a suivi 180 à 200 heures de cours de français de moins que son aîné de 1972. Ajouté à ce que nous savons désormais sur l’importance du langage dans les apprentissages explicites, chacun est fondé à tirer des conclusions pertinentes sur les inégalités. Parce que ce qui n’est pas fait à l’école est comblé ailleurs.

L’école, accélératrice des inégalités ?

Le milieu familial où évolue l’enfant constitue donc un cadre capital et irremplaçable pour son développement et son avenir ; l’école ne peut qu’observer, impuissante, des inégalités de fait. L’offre de prestations pédagogiques extrascolaires payantes ne cesse ne croître, et renforce les inégalités.

Même si les études comparatives internationales (comme PISA) ne permettent pas de refléter les qualités et défauts des différents systèmes scolaires en raison des biais méthodologiques, elles donnent quelques informations utiles.

Les inégalités sont plus fortes dans les pays à organisation scolaire dispersée, comme la France. Multiplicité des filières, redoublement intensif et ségrégation entre établissements en sont les causes principales.

En effet, on constate que les filières peu prestigieuses sont empruntées par les classes populaires et moyennes inférieures, qui sont davantage touchées par le redoublement. A l’explication sociale s’ajoute une explication psychologique : En présence d’un lien de subordination, on se conforme souvent à l’image que les autres ont de soi, par extension, du milieu d’où l’on vient ; un avatar de la prophétie auto-réalisatrice, le préjugé pour avenir.

Quant au programme national, il n’est pas appliqué de la même manière dans les établissements scolaires. A côté d’écoles (primaire et secondaire) pour l’élite, il existe des écoles ghettos, devenues des garderies. Le Savoir n’y entre pas, à l’inverse des problèmes sociaux. La moyenne n’est pas un indicateur fiable du niveau des élèves en raison de cette ségrégation, doublée de l’harmonisation. L’harmonisation est une pratique qui consiste à augmenter les notes afin d’éviter de trop grandes différences entre jurys du baccalauréat. Cette pratique s’est même invitée dans les lycées pour le fonctionnement ordinaire des moyennes trimestrielles.

Au contraire, dans les pays à organisation scolaire intégrée, comme la Suède (filière quasi-unique, pas de redoublement, écoles homogènes), les inégalités sociales se reflètent moins dans les établissements. Les études sur la mobilité intergénérationnelle classent les pays du Nord de l’Europe aux premières places.

Néanmoins, en l’absence d’études qualitatives, on ne sait pas encore déterminer si les inégalités scolaires sont dues majoritairement au facteur scolaire ou au facteur social. Se reporter à la Revue Française de Pédagogie qui offre une bonne synthèse de ce problème.

En revanche, ce qui apparaît de plus en plus évident, c’est de percevoir l’école comme un espace de sélection plus que de Savoir.

Ce sont effectivement les conclusions qu’Alain Lieury extrait de son étude sur les manuels scolaires :

« Bien que les capacités d’acquisition soient immenses, environ 2500 concepts par année, la distance séparant la capacité moyenne d’acquisition et le programme maximum tel qu’il apparaît dans les manuels est immense. Tout se passe comme si le programme des manuels était conçu par les experts en fonction des élèves les plus brillants. Le programme se situe bien au-delà des capacités de la moyenne des élèves. Quant aux élèves les plus en difficulté, ils sont irrémédiablement noyés. Seule une évaluation par rapport à des critères extérieurs (comme ici les manuels) permet de voir la réalité car si le professeur construit une évaluation en fonction du niveau estimé de sa classe, l’évaluation pourra donner l’illusion de bons résultats sans prouver que les élèves aient acquis un niveau élevé.

 Les résultats d’une telle évaluation, standard pour tous, amènent à se demander si l’objectif scolaire est de faire apprendre des connaissances ou d’utiliser le savoir pour sélectionner. »

Un autre pédagogue, Antoine de la Garanderie, pousse l’analyse dans Pour une Pédagogie de l’Intelligence : « La société dans son ensemble, l’institution scolaire dans sa spécificité ont adopté le principe darwinien de la concurrence pour que s’opère la sélection des plus aptes. Ce naturalisme est physiquement ruineux et moralement haïssable. Physiquement ruineux parce que si on le pousse à son terme, il devrait conduire à une perpétuelle élimination des uns par les autres… jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un, qui n’aura plus pour solution que de s’opposer à lui-même pour savoir qui est le plus fort entre ce qui, en lui, est opposant ou opposé… Moralement haïssable parce qu’il repose sur une constante production de victimes… sans souci de vérité, sans exigence de justice, sans aspiration de liberté.

Dans un autre livre, La motivation, son éveil, son développement, le même auteur s’interroge :

« D’où peut provenir que la société ait eu une conception fondamentalement malthusienne de l’élite ? Si la science a besoin de son langage, expression précise de son objet, l’ésotérisme du langage obligatoire est-il la carte de la communication pédagogique ? N’est-il pas utilisé à des fins moralement condamnables, soit décourager le plus grand nombre ? D’où découle dans l’opinion l’idée que la réussite intellectuelle est chose fort difficile, qui exige des aptitudes spéciales. L’élite est dès lors reconnue et son droit à être minoritaire fondé.

 […] Le passage du langage courant au langage scientifique devrait faire partie du projet pédagogique. […] L’emploi du langage scientifique relève davantage de l’art du prestidigitateur qui fait en sorte que le public ignore les moyens qu’il emploie, afin de sauvegarder son prestige…

Dans la perspective marxienne [nda : l’auteur n’est pas un « méchant » marxiste mais un catholique pratiquant], il faudrait dire que le chercheur, marqué par l’idéologie dominante capitaliste, ne peut remettre en cause l’ordre social culturel, qui réserve à une minorité le droit à une large part du gâteau…. Il convient donc qu’il y ait peu d’élus dans l’examen des capacités individuelles, sinon il y aurait lieu de revoir le principe de l’inégalité du partage. Si tout le monde – ou si beaucoup de monde – est apte à remplir des tâches complexes, l’inégalité de la rémunération est remise en cause. A partir du moment où l’on accepterait l’hypothèse qu’être apte à relève non pas d’un don mais d’une méthode, il faudrait remettre en cause le principe de l’inégalité des capacités.

[…] Autrefois (il y a environ 60 ans) [nda : le livre a été écrit dans les années 80], la notation entrait dans une situation relative à un parcours. Aujourd’hui, tout se passe comme si chaque note révélait les possibilités de l’aptitude. Autrefois, on ne préjugeait pas de l’avenir à cause d’une note. »

Résumons cette partie :

- les inégalités entre établissements sont importantes

-  les notes ne révèlent plus grand-chose

- l’école n’est pas un espace de Savoir mais de sélection

- le langage qui s’acquiert en grande partie au sein de la famille accroît les inégalités et permet d’accéder à l’apprentissage explicite

- le langage spécialisé énonce des choses simples de façon compliquée et tient le plus grand nombre à l’écart de la compréhension

-  tout le monde peut réussir parce que la réussite est essentiellement une affaire de méthode mais le fonctionnement pyramidal et malthusien de l’élite empêche cela afin de préserver les privilèges d’une petite caste.

Etudes supérieures et méritocratie

Après les études secondaires vient le temps des études supérieures pour les bacheliers. Recrutement sur dossier dans les Prépas où sont certes considérées les notes et les appréciations, mais également la réputation du lycée d’origine. Voie de recrutement identique pour les IUT et BTS, avec des exigences moindres. Le concours pour les Grandes Ecoles et la fac de médecine (et certains IUT comme en journalisme), avec, bien entendu une possibilité de s’y préparer via des écoles privées aux frais d’inscription élevés. Business très lucratif pour ces dernières. Enfin, la faculté pour les autres. Et des inégalités qui s’accroissent encore davantage.

Chaque année voit une transhumance d’étudiants, véritables chasseurs de concours, qui s’acquittent d’un droit d’inscription élevé, de nuits d’hôtel, se paient des préparations, etc. Combien de métropolitains sont allés passer le concours de professeur des écoles à la Réunion ? Combien d’enfants de médecins ou de profs au PCEM 1, le concours de médecine ?

Au Royaume-Uni comme aux Etats-Unis d’Amérique, des études ont révélé une corrélation entre origine sociale des lycéens et ambition. Outre la fortune des parents, l’autre facteur mis en lumière est le degré d’information sur les filières et la prise en compte de l’impact des études supérieures sur le niveau d’emploi. Pour approfondir les questions socio-économiques, on peut se reporter aux études d’une organisation britannique sérieuse et efficace : Sutton Trust (www.suttontrust.com).

Quoi qu’il en soit, la reproduction sociale est présente aussi bien dans le système Français qu’Américain. En France comme aux US, quand on est enfant de pauvre, on a peu de chance de s’élever malgré l’audace, l’initiative, l’effort.

Même si les études sur la mobilité intergénérationnelle placent les USA au dernier rang, on ne peut pas imputer cela au libéralisme, mais à l’organisation scolaire. En effet, des pays aussi libéraux que le Canada ou l’Australie sont mieux placés que l’Italie. Bien d’autres facteurs sont à prendre en compte.

On peut néanmoins contredire catégoriquement les affirmations de Nicolas Sarkozy qui vantait le modèle américain devant les étudiants de Columbia ; un modèle qui reçoit d’ailleurs de vives critiques outre-atlantique.

Pour entrer à la bonne et prestigieuse université de Columbia, garante d’un bon emploi, il faut suivre un parcours qui comprend un test psychométrique standardisé, comme le QI : le SAT. J’en ai déjà dit tout le mal possible dans mes articles consacrés à l’évaluation. Le SAT partait d’un bon sentiment : permettre aux meilleurs lycéens d’accéder aux meilleures universités en faisant abstraction de leur origine sociale. Et ses concepteurs pensaient que cette élite méritante allait ensuite se mettre au service de l’Etat. Le test ne coûte pas très cher en soi, de 15 à 90 $ selon le type de SAT.

Seulement voilà, l’Enfer est pavé de bonnes intentions. Des cours de préparation au SAT ont vu le jour, se sont multipliés, améliorant considérablement le taux de réussite. On n’est pas dans les 15 à 90 $ mais plutôt dans les 600 à 8000. Par an. Certains enfants suivent même 5 années de préparation. Si bien que les statistiques sur l’origine socio-économique des étudiants montrent que les familles fortunées sont davantage représentées que lorsque le SAT n’existait pas, d’autant plus que la « méritocratie » permet de passer le SAT plusieurs fois, le meilleur résultat est retenu. On peut trouver des données faciles d’accès sur le site allacademic.com.

De nombreuses études américaines reprochent au système scolaire américain, décentralisé, d’offrir aux familles aisées une opportunité sans égale d’influencer le parcours scolaire et universitaire de leurs enfants. Bref, d’établir un système de clientèle au sens premier du mot. Ce qui est beaucoup plus rare dans les systèmes centralisés.

En France, sous couvert d’autonomie des universités, le gouvernement français accélèrera les inégalités et renforcera au niveau du personnel le système clanique. D’autre part, madame Pécresse ne trompe personne en affirmant qu’avec 1% du budget de fonctionnement des universités, les entreprises ne pourront influencer le contenu des recherches ni leur organisation. Quand 99% du budget est acquis, on offre bien plus d’avantages à ceux qui apportent le 1% nécessaire au fonctionnement d’un organisme.

Conclusion

Dans le domaine scolaire, la responsabilité et le mérite individuels doivent être sérieusement envisagés dans un cadre social et biologique, et leur poids diminué d’autant.

Dans le dernier billet, nous verrons via quelques histoires d’entreprise que la fameuse « main invisible du marché » est sérieusement gangrenée.


Moyenne des avis sur cet article :  4.53/5   (17 votes)




Réagissez à l'article

26 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 19 avril 2010 10:53

    les libertasplusrien vont pas etre content


    • Céphale Céphale 19 avril 2010 11:38

      Cet article est très au dessus du niveau moyen d’Agoravox. Quand on s’intéresse à l’éducation, il faut le lire attentivement. 

      Le libéralisme veut faire de l’éducation une simple marchandise, soumise comme toutes les autres aux lois de la concurrence. 

      • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 25 avril 2010 12:55

        Si l’article est encore une fois intéressant, l’auteur fait néanmoins quelques erreurs de jugement.

        La meilleure stimulation d’un jeune enfant, est l’attention, le ragard, les caresses et les paroles de sa mère. Les enfants africains portés en permanence par leur mère apprennent plus vite a parler, alors que l’apprentissage du langage représente la même difficulté quelque soit la langue. C’est donc d’amour qu’à besoin un enfant, et la richesse ou la pauvreté n’ont rien à voir là dedans.

        Concernant l’éducation scolaire, la cause du problème est plutôt l’inverse de ce qui est décrit :

        A vouloir une éducation uniforme et homogène sur tout le territoire créer nécessairement des inégalité.

        Vous confondez inégalité et diversité.

        Si tout le monde doit faire exactement pareil, cela créer inexorablement des inégalités car les enseignants, les élèves, l’environnement, sont différents.

        En revanche permettre la diversité dans l’enseignement, donne beaucoup plus de chance à des élèves par essence différents. Si certaines méthodes conviennent mieux à certains, elles sont totalement inadaptées à d’autres.

        Vous avez très bien décrit le biais de la sélection aménagée qui ne fait que renforcer les différences. Chaque fois que l’on cherche à réorienter un échange ou une sélection, en voulant privilégier les plus faibles, on ne fait que renforcer la position des plus forts (prêts bancaires => subprime => sur-endettement, smic => chômage, difficulté d’expulser un locataire => renchérissement des loyer, pénurie de logement, cautions exorbitantes ...).

        Dans l’éducation, le résultat est le même. A vouloir privilégier certains, on ne fait que leur bloquer l’accès.

        Un des systèmes scolaires permettant le meilleur ascenseur social, est celui de la Corée du Sud, pays justement très libéral.

        Au USA, le pourcentage d’étudiants d’origine modeste est supérieur à celui de la France, grâce à un système de bourse très développé (états et fondations), et cela malgré un coût bien plus élevé des frais d’inscription.

        En sortie, les étudiants ne devant rien à un quelconque privilège peuvent faire valoir leur diplôme, ce qui élimine fortement la ségrégation.


      • PtitLudo PtitLudo 19 avril 2010 11:52

        Merci pour l’article qui met en évidence le fossé qui se creuse pour une éducation juste.

        D’un côté les familles qui ont du mal à joindre les 2 bouts et dont les enfants seront livrés à eux même, passant la plupart de leur temps devant les émissions abrutissantes de la télé.

        De l’autre les familles aisées, voire rentières, ayant du temps à consacrer à leurs enfants, ou tout au moins de quoi leur payer tout un tas d’activités culturelles, sportives, leur permettant de se développer sainement.

        Après, viennent les établissements fréquentés, qui diffèrent également, vous l’avez bien expliqué dans l’article, entre ceux qui vont passer la plupart de leur temps à assurer de la garderie, et les établissements d’élite où est prodigué le meilleur enseignement.

        On le voit l’égalité des chances est une idée bien galvaudée. Et l’élève méritant issu du milieu social modeste subira les brimades dès lors de son entrée dans les plus grandes écoles, de la part des fils de bonne famille.

        On sait pour qui roule ce gouvernement, donc le plan de route est tout tracé, il faut continuer à démolir tout ce qui pourrai assurer la mixité sociale pour revenir aux privilèges de la noblesse tels qu’avant la révolution.


        • titi titi 19 avril 2010 14:45

          « D’un côté les familles qui ont du mal à joindre les 2 bouts et dont les enfants seront livrés à eux même, passant la plupart de leur temps devant les émissions abrutissantes de la télé. »

          Quel rapport ?
          Je suis issu d’une famille modeste, mon épouse également et nous n’avons jamais été livrés à nous même.
          Ce que vous dénoncez ce n’est pas un problème social, mais un problème culturel.

          « De l’autre les familles aisées, voire rentières, ayant du temps à consacrer à leurs enfants, ou tout au moins de quoi leur payer tout un tas d’activités culturelles, sportives, leur permettant de se développer sainement. »
          Là encore je n’ai jamais fais la moindre activité sportive : pas de moyen de locomotion pour y a aller...

          En fait vous venez de faire une belle démonstration consumériste de l’éducation : pour bien éduquer son enfant il faut « consommer » des activités... Bah non...
          S’assurer qu’il a fait ses devoir, ne pas le laisser trainer dans la rue jusqu’à minuit lorsqu’il n’est encore qu’en primaire (c’est ce qui ce passait pour mes voisins) ce n’est pas une question d’activité ni de moyens, mais une question de bon sens...


        • PtitLudo PtitLudo 19 avril 2010 14:49

          Très bien Titi, mais une petite question alors au passage, pour info, de quelle génération êtes vous ?


        • titi titi 19 avril 2010 20:20

          J’approche de la quarantaine...
          Les activités le foot, le judo, etc... ca existait bien « de mon temps » smiley

          Et quand je parle de moyen de locomotion je pensais bien à l’automobile et pas à un moyen hippomobile.. smiley


        • PtitLudo PtitLudo 20 avril 2010 08:48

          On n’est donc de la même génération, donc comme moi vous avez du connaître la télé vers 10 ans voire peut-être avant. L’essentiel de l’éducation était donc passé.

          Il ne vous aura pas échappé que la situation actuelle n’est plus du tout la même et qu’en conséquence, il n’y a aucune comparaison possible. D’abord il y avait le plein emploi et de plus la pression consumériste était quasiment nulle ou tout au moins très faible. La décomposition des familles n’avait pas commencé non plus.

          Je maintiens qu’aujourd’hui, un enfant dont le(s) parent(s) n’auront pas le temps de s’occuper pour tout un tas de raison tournera forcément mal par rapport à un enfant d’un milieu privilégié socialement. Bien sûr quelques exceptions confirmeront la règle comme toujours.


        • bonsens 20 avril 2010 10:38

          un homme de 38 ans avait 8 ans en 1980 . il y avait deja du chomage de masse et une pressiion consumériste importante . Il y avait même déja des parents ex-soixante huitards .....

          vous décalez d’une génération , petit ludo : ceci étant , vous et votre interlocuteur avez raison à 50/50 tous les deux . Vos deux positions ne sont pas exclusives l’une de l’autre


        • PtitLudo PtitLudo 20 avril 2010 14:39

          Certes, mais si on regarde bien la courbe, jusqu’en 1975 au moins, le taux était très faible or on sait que les bases de l’éducation se font dans les 3/4 premières années, bien souvent, ce cap passé, c’est trop tard.

          La pression consumériste était quand même bien plus faible et la télé n’était pas encore un média d’abêtissement massif (même si tout cela ne s’est bien sûr pas fait du jour au lendemain).


        • bonsens 23 avril 2010 09:22

          il y a quand même aussi la période de l’adolescence qui est trés délicate à gérer pour les parents , avec à ce moment des comportements fréquents d’asservissement à la télévision et à la publicité ( cheval de troie du consumérisme dans le foyer ).


        • curieux curieux 19 avril 2010 12:59

          Notre guignol est bien placé pour parler du système américain, lui qui, sans léchage de culs et sans faire de politique, aurait pointé au Pôle emploi


          • jymb 19 avril 2010 13:54

            Article bien intéressant. Comment et pourquoi éveiller la curiosité et ouvrir l’esprit ? Actuellement BDI et médiathéques sont plutot globalement accessibles, en général quasi gratuites, un livre de poche classique dans les présentations les plus simples tourne autour de l’euro, tout Mozart en CD pour le prix d’un plein d’esence. Wikipedia ou autres sont bourrés de bons articles, bien écrits bref l’intelligence est accessible.
            Alors a quoi bon mettre furieusement en avant les ateliers « rap et boxe » et autres stupidités au prétexte que c’est une culture à promouvoir ? est ce une volonté de garder une large frange d’élève donc de futurs adultes dans la marge, nourrie au scooter+fun radio+console ? Je crains en fait que l’intelligence fasse peur. Une population qui aime lire et réfléchir ira chercher ailleurs la réponse aux questions du quotidien et du futur, loin du prêt à penser. C’est un grave danger si une majorité finit par rejetter le gavage..


            • PtitLudo PtitLudo 19 avril 2010 14:22

              Une population qui aime lire et réfléchir ira chercher ailleurs la réponse aux questions du quotidien et du futur, loin du prêt à penser
              Eh oui jymb, enfin tout au moins une certaine partie de la population pendant que l’oligarchie avance ses pions sur l’échiquier.


            • _Ulysse_ _Ulysse_ 19 avril 2010 14:52

              Bon article,

              Personnellement je pense que les plus gros pb du système français sont les inégalités entre établissement et le fait que la sélection prime sur l’apprentissage.

              Les inégalités entre établissements sont entretenues par la carte scolaire et les inégalités territoriales il y a là un pb de politique urbaine et sociale (la gestion des HLM notamment).

              Cela se fait avec l’approbation de l’éducation nationale dont la politique peut se résumer à « pas de vague ». On masque les inégalités en lissant les notes et les évaluations, la notation du bac etc...

              Si les méthodes d’évaluation étaient les mêmes partout et qu’il n’y avait pas tripatouillage de notes on se rendrais compte alors du fossé qui existe aujourd’hui entre un lycée de centre ville et un de quartier. Cela permettrais au moins de prendre la mesure du pb.

              Néanmoins, l’article se veut un peu caricatural car à titre personnel j’ai vu beaucoup « d’enfant de pauvre » réussir dans ce système et accéder aux même écoles d’ingénieur que les « enfants de riche ». Contrairement à ce que suggère l’article il est tout à fait possible pour les enfants modestes de réussir quand ils sont doués (à condition d’éviter les filières qui sélectionnent sur les moyens financiers comme les écoles privées et les écoles de commerce smiley).


              • kemilein 19 avril 2010 16:36

                très bon article, ca fait une paie que j’en avait fait le tour, se remettre a jour ca fait pas de mal.

                néanmoins je me porte en faux avec vos assertions.
                infographie, informatique, dessin (art plus généralement), droit, traduction sont pour la plus part des écoles privées (filière abandonnée de facto par l’état) au cout d’environ 3 a 6k euro anuelle.. pour de étude allant jusqu’a 5 ans (maitrise) les familles modeste (SMIC RSA et j’en passe) n’y auront jamais accès (et me parlez pas des bourses sociales)

                je ne porte qu’une seule contradiction, la méritocratie serait la culture du mérite, il n’en est même pas question, l’appréciation souveraine des juges-jurés-bourreau-prison que sont les professeurs suffit largement a vous faire dégringoler et bousiller votre scolarité.
                (on prend le médian docile, exit la caboche bien faite qui capte tout bien comme y faut et vite de surcroit mais qui dort et dessine en classe)

                bref l’école n’a rien d’un diffuseur d’égalité et de chance, a peine une bonne blague, ca sélectionne juste la bonne bouture malléable.


              • _Ulysse_ _Ulysse_ 19 avril 2010 17:06

                Toutes les filières ne sont pas privées quand même.

                Il y a des écoles d’ingéneur privées mais les plus cotées sont publics et prennent sur concours d’état. Avec des aides pour les boursiers. D’ailleurs je connais des gens qui comme ils ont de l’argent font une école privées parce que c’est beaucoup facile d’y entrer... mais la valeur du diplôme n’est pas terrible en général. En tout cas lorsque j’étais en class prépa les écoles privées étaient considérées comme de petites écoles pour ceux qui n’avaient pas le niveau mais seulement de l’argent.
                A ma connaissance les études de droit se font à la fac qui est accessible il me semble.

                Alors c’est sur que côté école de commerce c’est autre chose cela fonctionne sur le modèle anglo saxon.

                Bref si il y a des pbs, il ne faut pas tout voir en noir et croire que tout n’est accessible qu’aux nantis.


              • Christoff_M Christoff_M 20 avril 2010 01:43

                Depuis que Sarkozy est la toutes les plus mauvaises habitudes bien françaises, la mentalité de clan et de clocher remonte à la surface....

                Voir le cas de son fils sous diplômé, que papa essayait de pousser en avant à l’Epad, pour écarter Devedjian, ennemi héréditaire du couple Balkany... écarté des hautes fonctions sous Sarkozye, par le couple intrigant, surtout madame Balkany...
                 tireurs de ficelles et manipulateurs de destins et de carrières, dans leur fief des hauts de Seine !!!


                • Tristan Valmour 20 avril 2010 09:36

                  Bonsoir à tous et merci pour vos contributions.

                   

                   

                  @ Ulysse et Cassino

                   

                  J’ai écrit : « En France comme aux US, quand on est enfant de pauvre, on a peu de chance de s’élever malgré l’audace, l’initiative, l’effort. » Je n’ai pas écrit qu’ils n’avaient aucune chance. D’autre part, j’ai souligné l’importance du langage dans les études, par extension l’instruction de la famille. Puisqu’elle transmet le langage. Dans le domaine de l’éducation, je ne me base pas sur des impressions, mais sur des études, des faits. Par exemple, en 6è, les enfants d’ouvriers représentaient 32% de l’effectif, contre 12% pour les cadres sup. En classes prépas, ils représentaient respectivement 6% et 42%. Chiffres de 2003. La situation s’est aggravée depuis. Je ne suis pas caricatural.

                   

                  Le niveau d’instruction des parents compte énormément bien sûr, et plus encore la connaissance du système éducatif. Ce qui explique que les enfants de profs (qui ne comptent pas parmi les plus fortunés) réussissent bien. Ils ne sont pourtant pas plus intelligents que les autres.

                   

                  Avant 1993, les enquêtes sur la mobilité sociale indiquaient une augmentation de cette dernière. En 1993, l’immobilité sociale était de 35.1%. En 2003, elle était de 36.2%, soit une augmentation d’1.1 point en 10 ans, c’est énorme. Et quand il y a mobilité sociale, elle se fait dans les CSP voisines (ouvriers vers employés ; professions intermédiaires vers cadres, etc.) ; il n’y a pas de grand bond. En terme de mobilité, les plus grands dégâts attendus se situent dans les familles monoparentales.

                   

                  Bref, la société est fermée, sclérosée. La méritocratie, c’est du pipeau. Je tiens l’intérêt général au plus haut point, et ce qui m’exaspère, c’est ce gâchis de potentiel.


                  • _Ulysse_ _Ulysse_ 20 avril 2010 10:40

                    Je n’ai pas dit que vous aviez tord sur toute la ligne mais que vous exagérez la situation.
                    D’autant qu’il y a un facteur à prendre en compte : votre discours tend à dissuader les enfants issus de milieu modeste à avoir de l’ambition dans leurs études.

                    Si il y a des facteurs sociaux et économiques, il ne faut pas négligez l’aspect purement psychologique. Si tout le monde crois que la sélection ne se fait que sur des critères sociaux et bien c’est exactement ce qui se passera. C’est le mécanisme des prophéties auto-réalisatrices.

                    A titre personnel, il y avait bien 30 à 50% d’étudiant boursier dans ma prépa scientifique ceci dans une ville ouvrière : Clermont-ferrand. Cela ne posait aucun pb. Et je vous assure qu’élève comme professeur on était tous très loin de se préoccuper des origines sociales de chacun.

                    Il ne faut pas dissuader les « petits » d’avoir de l’ambition dans leurs études.


                  • eric 20 avril 2010 10:44

                    Tous cela est absolument vrai et l’article en apporte une confirmation éclatante !

                    Les gosses de l’élite ultralibérale mondialisée nomade apatride et réactionnaire, super favorisés dés le départ, acquièrent en cours d’étude beaucoup plus de savoirs, de méthodes, de vocabulaire etc... Il n’est pas du tout étonnant dans ce contexte que les élites de droite soient tellement plus cultivées subtiles efficace, et lucides dans un système qui est fait pour Elles.
                    Ceci explique la pauvreté du vocabulaire d’une certaine gauche ( nabot nuisible nauséabond, constate proteste s’indigne exige, les heures les plus sombres de notre histoire) qui fait que quant on a lu un article on a l’impression de les avoirs tous lus.

                    Cela explique aussi la pauvreté conceptuelle. Il semble que les enfants de la « classe moyenne inférieure » n’aient appris, tant dans leur famille qu’à l’école, qu’à répéter en boucle égalité égalité égalité sans d’ailleurs avoir très bien compris de quoi il s’agît là ou les enfants bourgeois ont appris générosité risque, entreprise altruisme, progrès, et autres 2500 concepts par ans.

                    Deux remarques cependant :

                    Nous sommes en démocratie et mêmes ces enfants de la « classe moyenne inférieure » doivent avoir le droit de s’exprimer quelle que soit leur pauvreté conceptuel et linguistique. Il ne faudrait pas qu’un article de ce genre serve de prétexte pour les faire taire.

                    Il y a des tas de pauvres qui semblent avoir une plus grande richesse conceptuelle qu’eux et plus de capacités à se débrouiller dans la vie sans subvention. Par exemple, une entreprise sur deux crée par une femme l’est par des femmes issues de l’immigration au sens large, c’est à dire celles qui sont le moins passée par l’école.

                    Une hypothèse. L’école ne sélectionne ni n’apprend. elle abêtit. Les riches s’en sortent parcequ’ils entendent autre chose à la maison, les pauvres parce qu’ils y vont peu, les enfants des classes moyennes inférieures de gauche qui entendent en cours les même bêtises qu’à la maison sont les principales victimes.... Des témoignages ?


                    • _Ulysse_ _Ulysse_ 20 avril 2010 13:42

                      « L’école ne sélectionne ni n’apprend. elle abêtit. »

                      Quand même vous allez loin. Moi qui est vécu au canada où le niveau d’enseignement secondaire est très faible par rapport au notre je peux vous dire qu’à côté des français ils sont un peu perdus. C’est l’un des point qui m’a rendu fier de notre système ou le niveau des programmes est assez relevé alors qu’en Amérique l’enseignement secondaire est d’un niveau affligeant. Je vous assure qu’on sent vraiment la différence. Ces gens sont moins capables ont plus de mal à exprimer leurs idées etc .

                      Je me demande ce que vous souhaitez si notre école abêtit, la transformer en garderie pour ado comme aux US ?


                    • eric 20 avril 2010 18:47

                      A ulysse.

                      j’ l’ai précisé, c’est une hypothèse.

                      Au canada je ne sais pas, mais au quebec, je me souviens de Bernard Landry nous disant qu’ils avaient été dans le monde entier voir ce qui se faisait de mieux, entrepris une large réforme et que le résultat était qu’il y avait trois catégories de parents, ceux qui avaient leur gosses dans le privé, ceux qui envisagaient de les y coller et ceux qui n’avaient pas d’enfant.

                      L’école abêtit ? Hypothèse. Je demande des témoignage. Ce qui renfocerai dans ce sens c’est quil y a des enfants d’enseignant qui réussissent très bien ( 50% des X ce qui suffit à infirmer la thèse de la reproduction sociale à l’école) et « finissent » dans le secteur privé. ils conservent parfois, souvent  ? une sensibilité sentimentale de gauche mais ils ont du mal à croire encore au vulgate de leurs parents. D’autre qui en fac restent dans le même univers clôt. Vous n’avez jamais assisté à des réunions de famille entre enfant de gauche dont le degré de radicalité semble étroitement proportionnel à leur réussite scolaire et sociale ? Les seconds ont du mal à penser que tous les patrons sont des salauds ou qu’il suffira de faire payer les riches.cela laisserrai penser qu’à mattraquage égal, en famille et en bas âge, ceux qui échappent dans le supèrieur au logiques idéologiques qui prévalent à l’école et en fac, finissent par reprendre le sens des réalités


                    • Fantômette Fantômette 20 avril 2010 16:23

                      @ l’auteur

                      Merci pour cet article, de grande qualité.

                      L’autre « sélection » insidieuse, c’est celle des cercles d’amis : les fréquentations des enfants ne sont pas du tout les mêmes selon l’école où ils sont inscrits ! Ensuite, au collège, lycée ou après, ces cercles d’amis vous feront entrer (ou pas) dans d’autres cercles de connaissances, puis dans des « réseaux » qu’il sera utile un jour d’activer...
                      Votre trajet dans la vie dépendra aussi de qui vous rencontrerez et de qui vous ouvrira la porte d’un stage intéressant, d’un job d’été ou mêm ed’un premier job !


                      • Christoff_M Christoff_M 23 avril 2010 04:57

                        les réseaux et les cercles d’initiés n’ont jamais aussi bien marché depuis que depuis l’election de la Sarkozye, la fin de l’ascenseur social au mérite et le règne du piston et des passes droits à tout va !!!


                      • zelectron zelectron 25 avril 2010 14:28

                        @ l’auteur
                        Ne me dites pas que vous êtes pour la promotion des cancres, des absentéistes, des nuls, des brandouilleurs et autres élèves qui se moquent éperdument de ce qui se passe à l’école.

                        Par ailleurs, Sarkosy ferait mieux de tenir sa langue (7 fois ?). A force de vouloir s’occuper de tout il commet de plus en plus d’erreurs et se déconsidère, je serais curieux de l’entendre dire un jour : excusez moi, ça je ne sais pas, je vais me renseigner et vous ferais transmettre, enfin j’espère, la bonne réponse.

                        De toute façon plus vite il s’en ira, mieux ça vaudra.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

Tristan Valmour


Voir ses articles







Palmarès