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Commentaire de Massaliote

sur Burqa, République, télévision : le roi est nu


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Massaliote 22 avril 2010 16:33

Perpignan, un bel exemple de la triste situation française :"20/04/2010 – 17h45
PERPIGNAN (NOVOPress) :
Myriam Picard entend encore ce cri lancé à son mari, Marc-Henri : « On va baiser ta Blanche ! » C’était juste avant qu’elle ne se réfugie dans les toilettes avec leur fille, un bébé de huit mois, tandis que la porte de l’appartement menaçait d’être enfoncée par des voyous hystériques. « Ils hurlaient comme des animaux, nous raconte Marc-Henri. J’en ai vu dans ma vie, mais là j’ai cru qu’on allait tous y rester. “On va vous buter, sales Céfrans !“, hurlaient-ils. » 

C’était à Perpignan, dans la nuit de samedi à dimanche derniers. En plein dans le cœur historique de la ville, dans un quartier où « ils » n’habitent pas mais où « ils » viennent pour narguer, pour insulter, pour dépouiller. La presse locale, comme L’Indépendant ou le Midi libre, en a parlé, mais, curieusement, elle n’a parlé que de « jeunes ». Marc-Henri, qui avait brièvement relaté l’histoire dans un commentaire de Fdesouche dimanche dernier, a bien vu des « jeunes ». Mais avec une particularité : « Un ou deux étaient Noirs. Et tous les autres étaient arabes. » Quel âge ? « Entre 15 et 25 ans environ. »

Samedi soir donc, ou plutôt dimanche matin, car il est minuit passé, des « jeunes » font du bruit dans la rue. Beaucoup de bruit. Des rodéos à scooter. Il leur demande, poliment, d’arrêter. Ils l’insultent. « Nique ta race ! » Ils continuent. Il n’en peut plus. A un de leurs passages, il leur jette… l’équivalent d’un verre d’eau qui était dans un fond de carafe ! Sans la carafe. Quel manque de « respect » ! Aussitôt, l’un prend son téléphone et appelle ses potes. « Une minute plus tard, ils étaient quinze à vingt en bas de l’immeuble. Ils se sont mis à caillasser la façade puis ont défoncé la porte cochère et se sont amassés sur le palier. » Où ils ont voulu défoncer la porte. Les photos témoignent de la violence des coups. Avec une masse, on n’aurait pas fait plus de dégâts.

Pendant que sa femme et sa fille se réfugient dans les toilettes et appellent la police, Marc-Henri reste derrière la porte pour tenter de les protéger. « Vous êtes derrière le mur, vous les entendez hurler, éructer, injurier, et vous voyez les briques qui tombent… Et comme la porte est plus solide que le mur, c’est le mur qui tombe… Et vous ne pouvez rien faire… Merci à la BAC. Sans elle, je ne serai pas en train de vous parler. » La BAC, c’est la Brigade anticriminalité, appelée par Myriam. « Ils sont venus en trois minutes. Une minute de plus et c’était trop tard. Regardez le mur, on peut passer un bras à travers. »

A l’arrivée des policiers, les voyous se sont enfuis. Un suspect a été arrêté juste après. Agé de 15 ans. Un Beur. « Ma femme l’a reconnu formellement mais comme il a nié les faits, il a été relâché juste après et confié à sa mère ! » Un malentendu ? Il y a peu de chances. Marc-Henri l’a su par la police – et ça non plus ne figurait pas dans la presse locale : « C’était sa 123e interpellation ! A 15 ans ! Incendies volontaires, vols avec violences, etc., il a tout fait. Et il ne lui arrive rien… »

Depuis dimanche soir, Marc-Henri et Myriam Picard ont dormi chez eux protégés par un vigile d’une société de gardiennage, payé par l’assurance. Et maintenant ils préparent leurs bagages. Ils font ce que la police elle-même leur a conseillé : déménager. Loin. Dans un autre département. Dans une autre région. Marc-Henri, au chômage, va emprunter les 2 000 euros nécessaires au déménagement. On lui a proposé de lancer une souscription pour les aider. Il n’a pas voulu : « Il y a des gens qui sont plus dans le besoin que nous. On n’est pas riches mais on a des amis. Comme on n’aura plus de loyer à payer en allant vivre dans la famille, je pourrai les rembourser. »

Ils partent vers une région où, de ces « jeunes », il n’y en a pas. Ou très peu. En tout cas beaucoup moins qu’à Perpignan. « On est contents de partir, dit Marc-Henri Picard, même si on n’avait pas prévus de partir. Surtout comme ça… » Quasiment une main devant une main derrière. Comme des fuyards. Après la vie que ce trentenaire a déjà eue et qui ne fait pas de lui un trouillard. Un an de service chez les Pompiers de Paris. Et un an aux Philippines avec les Enfants du Mékong. Et la traversée de la Sibérie à pied avec deux séjours en prison – le Russe est méfiant – et quelques cassages de gueule – le Russe a le vin chaud. Mais ce n’était pas pareil. « Le Russe, il va vous casser la gueule et après, il va vous payer un verre. » Non vraiment, rien à voir avec Perpignan.«  

Après ça j’attends les idiots-utiles qui vont nous expliquer le »malaise des djeuns" avec larmes obligatoires sur leur triste parcours de discriminés. smiley


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