Il faut quand-même relativiser :
- les grandes banques françaises ont réalisé plus de 11 milliards d’euros de bénéfice en 2009
- elles ont distribué 1,8 milliards de Bonus en 2009 (sachant que du fait de l’étalement imposé aux banques, une autre partie est provisionnée pour être distribuée l’an prochain ou les 2 années suivantes, pour encore l’équivalent de ce montant)
- alors qu’on parle ici d’une taxe qui ne serait que de 1 milliard, et encore, pas utilisée au titre de la redistribution mais pour une assurance pour faire face au risque systémique !
L’argument consistant à menacer des délocalisations si on augmente les impôts est le même utilisé pour le bouclier fiscal sur les gens les plus riches et pour les entreprises. Céder à cet argument sans rien proposer est un acte de renoncement, de faiblesse, qui cautionne le moins-disant social et les inégalités croissantes auxquels conduit la mondialisation dérégulée.
Il faut avoir une politique fiscale juste, accompagnée d’une régulation financière à l’échelon international (lutte radicale contre les paradis fiscaux, séparation des banques d’affaires et de dépôt ou séparation des activités spéculatives sous capitaux différents), d’une normalisation internationale à la fois des règles comptables, des risques (règles de Bâle), d’une harmonisation fiscale européenne.
Les citoyens responsables doivent voter pour des dirigeants qui proposent ce programme et tiennent leurs engagements.