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Accueil du site > Tribune Libre > Faut-il taxer les banques ?

Faut-il taxer les banques ?

L’idée d’une taxe bancaire, visant à prévenir du risque systémique, fait son chemin et divise l’Union européenne. Les ministres de Finances réunis lors de l’Ecofin à Madrid n’ont pu trouver un accord et le débat va rebondir cette semaine au FMI. Ces réflexions et discussions sont souvent difficiles à comprendre pour le grand public, qui ne maîtrise pas ce qu’est le « risque systémique » mais qui pressent que, les banques ayant été à l’origine de la crise financière, muée en crise économique, il est logique qu’elles paient leur tribut à cette crise.

De quoi s’agit-il ? A quoi servirait une telle taxe et combien rapporterait-elle ? Y a-t-il un rapport avec la taxe « Tobin » sur les transactions financières ? Ne faut-il pas prendre le problème autrement et plus en profondeur ?

Qu’est-ce que le risque systémique ?
Le rapport Lepetit commandé par Bercy définit le risque systémique comme « le résultat d’un accumulation de risques qui ne sont pas correctement appréhendés par les dispositifs existants de gestion des risques, de régulation et de contrôle du secteur financier ».
 
Cette taxe ne serait-elle pas plutôt une assurance contre le risque ?
L’Allemagne a déjà décidé un prélèvement censé atteindre 1 à 1,2 milliards d’euros par an afin d’alimenter l’Office de Stabilisation des Marchés Financiers (OMSA), l’organe de tutelle du fonds de soutien des banques. Ce prélèvement s’apparente donc plutôt à une forme d’assurance, de mutualisation du risque afin que l’ensemble de la profession cotise pour venir en aide à un acteur qui risquerait par sa faillite, d’entraîner les autres dans sa chute.
Le rapport Lepetit recommande d’affecter la taxe aux budgets des Etats et non à un fonds de garantie (pourquoi ?). Elle viserait les activités de marché ou de gestion concernant les actifs valorisés au moyen de modèles et peu liquides (aucunement les activités de crédits aux entreprises ou aux ménages, ni les activités d’assurances, correctement régulées). Ceci signifie que cette taxe équivaut à un prélèvement valant assurance d’un risque sur activités spéculatives, ce qui est assez choquant : les banques qui ne spéculent pas devraient-elle mettre au pot pour mutualiser les risques pris par des banques qui spéculent, évaluent mal leur risques et risquent de mettre en défaut tout le reste de la profession ? Dans ce cas ce serait même carrément immoral. Comme si nos primes d’assurance devaient couvrir les risques de faillite des personnes jouant au casino et perdant aux jeux d’argent ...
 
Autre utilité d’une telle taxe ?
Cette solution permettrait, selon Christine Lagarde, de dissuader avec plus d’efficacité les banques de prendre des risques inconsidérés. Ceci à condition que la taxe soit assise sur les risques pris par les banques, mais comme cette base n’est pas encore définie et que justement il s’agit de faire face à des risques qui ne sont pas évaluables, difficiles à anticiper, à mesurer, ceci risque d’être très difficile ... A mon avis, c’est le contraire qui risque de se passer : si les banques doivent de toute façon payer leur tribut et qu’elle ont par avance l’assurance que l’Etat ou un fonds de solidarité viendra à leur secours en cas de risque de faillite, elles sont moins incitées à la prudence ...
 
Modalités d’application  ?
L’objectif, le champ, l’assiette et le taux de la taxe devraient être définis et approuvés au niveau international. En effet, si un pays l’applique sans que d’autres pays n’y soient soumis, cela introduirait une distorsion de concurrence entre les banques taxées et non taxées, incitant les investisseurs, les actionnaires des banques, à préférer mettre leurs capitaux dans les banques non taxées.
 
Taxe en remplacement de la « taxe Tobin » ?
Selon Christine Lagarde, la création d’une telle taxe ne met pas fin aux réflexions sur une taxe sur les transactions financières, souvent comparée au projet de "taxe Tobin".
"Je ne crois pas qu’ils soient mutuellement exclusifs", a-t-elle déclaré.
"Les besoins de financement dans le domaine du changement climatique, de l’aide au développement, nécessitent des financements probablement innovants, au rang desquels on doit inclure, pour y réfléchir, une taxation sur les transactions financières", a-t-elle ajouté.
 
Enjeux financiers ?
On parle d’un enjeu de l’ordre de 50 milliards par an pour les banques au niveau européen, de un peu plus de 1 milliard pour l’Allemagne, du même ordre 1 milliard pour la France. Or il faut relativiser cet enjeu. Rappelons-nous qu’en 2008 l’Etat a dû renflouer Dexia en capital pour lui éviter la faillite, en injectant 6,4 milliards d’euros. L’Etat a aussi accordé 7 milliards d’euros à la BPCE (maison mère de Natixis) au plus fort de la crise, sous forme de titre super-subordonnée (dette équivalent à du capital), que BPCE envisage de rembourser d’ici 2013. L’Etat avait aussi renforcé les fonds propres d’autres banques, au travers de la SPPE, sous forme de prêts subordonnés (pour un montant total de 23,5 Milliards à un taux de 8,2%) et avait aussi garanti les banques pour relancer les prêts interbancaires au travers de la SFEF, en facturant cette garantie aux établissements de crédits, son coût variant selon la prime de risque caractérisant chaque banque. En 2009, l’Etat a gagné 2 milliards sur ces deux dispositifs dont environ la moitié de commissions de garanties pour les banques se finançant auprès de la SFEF et l’autre moitié en intérêt touché sur les TSS (Titres Super Subordonnés).
On peut donc légitimement se poser la question : est-ce que 1 milliard par an provisionné pour risque systémique est suffisant pour prévenir de la prochaine bulle ?
 
Taxer les banques pour redistribuer à l’économie ?
Outre l’intérêt de provisionner et de mutualiser un risque systémique au travers d’une taxe pour faire face à une prochaine bulle, on peut aussi se demander s’il n’est pas légitime de taxer les bénéfices des banques plus que ceux des entreprises, dans la mesure où elles captent une part importante de la valeur ajoutée. Aux Etats-Unis par exemple, la part de la valeur ajoutée totale captée par les banques et institutions financières est passée de moins de 10% à 40% entre 1980 et aujourd’hui, comme le rappelle Joseph Stiglitz. Il serait intéressant de regarder les chiffres sur la France et sur l’Europe ... Une telle taxe est proposée par les tenants d’une politique de gauche. Cependant, il faut faire attention : les bénéfices des banques servent à couvrir leurs risques et il est normal que plus elles en prennent, que ce soit de marché ou de contrepartie (sur les clients et sur les autres banques), plus elles ont intégré ce risque dans leurs tarifs et font des marges importantes, mais qu’il faut alors investir ce bénéfice en capital et non le distribuer (ce qu’imposent les règles de Bâle). Il serait alors plus logique de pouvoir provisionner tous ces risques, sur base statistique comme le font les compagnies d’assurance (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui dans les normes de comptabilité bancaire qui ne permettent que de provisionner les risques des défaillances avérées dans l’année suivante), mais ce qui aurait aussi pour effet, en diminuant le profit, ... de diminuer les impôts ! Il serait aussi plus logique d’assoir les bonus des traders et des dirigeants sur une base de profit après coût du risque, incitant moins les bénéficiaires à faire prendre des risques à la banque sans en prendre eux-mêmes. Ce qui réduirait les montants versés. Ces dispositions devraient être prises au niveau international pour éviter les distorsions de concurrence. Elles contribueraient à lisser les effets de cycle, alors que les règles actuelles ont accentué la procyclité (accélération et accentuation des effets de crise et à l’inverse accentuation des périodes fastes donnant une illusion de moindre risque et de valorisation).
 
Prendre le problème autrement ? Séparer les banques d’affaires des banques commerciales et même supprimer la spéculation financière des banques ...
 
Les dérives et perversions du système actuel ont été diagnostiquées : les pertes non anticipées, mal maîtrisées, sont venues des activités de marchés spéculatives et ces dernières ont mis en péril les activités de banques commerciales classiques ainsi que les banques qui détenaient des créances ou avaient pris des risques sur les établissements en faillite, déclenchant le fameux risque systémique par l’effet domino. Si les activités de marchés, de banque d’affaires, étaient séparées capitalistique ment des autres activités de la banques, elles ne mettraient pas en péril ces dernières. Les actionnaires des activités risquées de banque d’affaire ne s’en prendraient qu’à eux-mêmes, subissant leur risque. C’était la logique du Glass Steagle Act, mis en place aux Etats-Unis en 1933 suite à la grande crise de 1929, et abrogé en 1999 lors de généralisation de la dérégulation financière, et que Barack Obama envisage éventuellement de réactiver. Cependant, on peut critiquer deux faiblesses à cette proposition : elle atténue mais ne supprime pas le risque systémique, si des banques d’affaires et banques commerciales ont des engagements (crédits) entre elles. De plus, les activités de crédits et les opérations de marchés en support et en couverture des crédits, réalisées par des entreprises, sont souvent liées, sans qu’elles soient pour autant sujettes à spéculation. Il est plus pratique pour un client de s’adresser à une même banque, qui connaît bien son risque, à la fois pour un crédit et des couvertures associées, des opérations de change et de dérivés de taux. C’est pourquoi je suggère plutôt de toujours permettre à une banque commerciale de faire des opérations de marchés pour ses clients mais de lui interdire de faire de la spéculation, du trading. Il faudrait obliger les banques commerciales à couvrir toutes leurs positions clientèle autant que possible auprès de marchés organisés (futures, options), qui sont régulés, offrent une transparence des positions prises par les acteurs, et dont le risque de marché est couvert grâce à des dépôts de garantie et des appels de marge. Pour les cas où il n’existe pas de marchés organisés, on pourrait envisager quelques établissements « teneurs de marché » auprès desquels les banques se couvriraient. Ces derniers seraient encadrés, leurs prises de risque limitées, leur capital pourrait être soit public soit comme pour une coopérative partagé entre les banques commerciales utilisatrices du service.
 
... ce qui limiterait les bonus des traders, puisqu’il n’y aurait plus de traders (en dehors des quelques opérateurs teneurs de marchés) !
 
Le rôle des banques est à repenser. La financiarisation de l’économie a montré ses dérives. Il faut revenir à des services financiers au service de l’économie et limiter la spéculation tout en prévenant des risques. Pour cela il faut se garder des attitudes populistes et manichéennes, de la tendance à chercher en temps de crise le bouc émissaire en dénonçant les banques en un bloc comme les « méchants » responsables de la crise, ne pensant qu’à les taxer sans réfléchir à la formation de leur profit et de leur risque. Il faut agir en profondeur en en prévention, selon une « régulation préventive » plutôt que simplement selon une « régulation corrective » par l’impôt. Appliqué à d’autres domaines, c’est dans la même logique de « régulation préventive » qu’il vaut mieux garantir une vraie égalité des chances scolaires plutôt que garantir des quotas d’entrée aux concours aux classes défavorisées. C’est dans cet esprit qu’il faut repenser le modèle de société.
 
 

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13 réactions à cet article    


  • Romain Desbois 22 avril 2010 11:56

    Non il fallait les laisser crever . Le problème serait réglé.

    Ha nous de ne pas cautionner ces banksters en étant clients chez eux.

    Lanef.com

    A ceux qui me diront que c’est pas parfait, qu’ils me disent à quelle banques ils ont vendu leur âme.

    Si il y a mieux , je suis preneur.

    http://financeresponsable.org/banques.php


    • worf worf 22 avril 2010 13:14

      dans de nombreux domaines, il faudrait prendre le problème en amont (scolarité, justice, violence...) mais malheureusement, on préfère attendre la crise, le dérapage pour réagir et le faire en aval en mode correctif.
      C’est une nouvelle vision de notre société auquel il faudrait arriver.


      • HELIOS HELIOS 22 avril 2010 14:09

        vous avez raison : principe de precaution pour les uns et fait accompli pour les autres....


      • Hieronymus Hieronymus 22 avril 2010 15:49

        bonjour
        pour ceux qui comme moi, faineants, renaclent a lire un article en detail ;
        - une taxe bancaire (en sus de l’impot sur les societes deja eleve) ne permettrait que des recettes tres faibles au regard du deficit des finances publiques, bref ce ne serait en rien une solution miracle, en plus comme les banques sont generalement des organismes internationaux assis sur de nombreux pays, les taxer trop fort en France les ferait « delocaliser » leurs benefices ds des zones a faible imposition ..
        - par contre il serait tres judicieux de separer les banques d’affaires des banques commerciales et de supprimer la possibilite pour les banques de jouer en Bourse comme au casino, d’interdire la speculation financiere de ces dernieres ce qui a amene cette crise financiere sans precedent !
        suite a la crise de 1929 le secteur bancaire etait devenu strictement reglemente, l’administration Clinton a tres gravement deregule il y a une dizaine d’annees et est hautement responsable du chaos actuel ainsi que de la deroute des marches, on pense toujours que le mechant c’est Bush, non le principal fautif de ce marasme economique planetaire, c’est Clinton a l’origine, y a pas photo ..


        • Marianne Marianne 22 avril 2010 19:14

          Il faut quand-même relativiser :
          - les grandes banques françaises ont réalisé plus de 11 milliards d’euros de bénéfice en 2009
          - elles ont distribué 1,8 milliards de Bonus en 2009 (sachant que du fait de l’étalement imposé aux banques, une autre partie est provisionnée pour être distribuée l’an prochain ou les 2 années suivantes, pour encore l’équivalent de ce montant)
          - alors qu’on parle ici d’une taxe qui ne serait que de 1 milliard, et encore, pas utilisée au titre de la redistribution mais pour une assurance pour faire face au risque systémique !

          L’argument consistant à menacer des délocalisations si on augmente les impôts est le même utilisé pour le bouclier fiscal sur les gens les plus riches et pour les entreprises. Céder à cet argument sans rien proposer est un acte de renoncement, de faiblesse, qui cautionne le moins-disant social et les inégalités croissantes auxquels conduit la mondialisation dérégulée.
          Il faut avoir une politique fiscale juste, accompagnée d’une régulation financière à l’échelon international (lutte radicale contre les paradis fiscaux, séparation des banques d’affaires et de dépôt ou séparation des activités spéculatives sous capitaux différents), d’une normalisation internationale à la fois des règles comptables, des risques (règles de Bâle), d’une harmonisation fiscale européenne.

          Les citoyens responsables doivent voter pour des dirigeants qui proposent ce programme et tiennent leurs engagements.


        • Marianne Marianne 22 avril 2010 19:27

          @ Hieronymus (suite ...)

          Au fait « fainéants » est à tort assimilé au terme « paresseux ». Il vient à l’origine du verbe « feindre » (feignant).Qualifiant les fameux rois fainéants qui au moyen âge déguisaient quelques paysans en soldats armés pour faire croire qu’ils avaient une imposante troupe armée. Un peu à la façon des villages Potemkine, ces façades luxueuses de maisons factices érigées autour des gares russes par le ministre Potemkine, amant et favori de Catherine II de Russie, pour masquer la misère des villages à ceux qui traversaient la Russie en train.


        • Hieronymus Hieronymus 22 avril 2010 21:26

          re ..
          sur le principe de la separation des banques d’affaire et des banques de depot, de meme que le strict encadrement des activites financieres, on ne peut qu’etre d’accord aussi il doit y avoir un phenomene de reciprocite donnant-donnant, si l’Etat vole au secours des banques il doit exister une reelle contrepartie de controle, bref le bon sens ..
          quant a une imposition supplementaire des benefices des banques c’est bcp plus scabreux, l’argument « faire payer les profits » est tjrs payant electoralement mais ne constitue pas pour autant une bonne politique, l’impot sur les benefices des societes est deja assez lourd en France, qq 35% je crois, si vous ajoutez une taxe supplementaire vous creez une distorsion ds le systeme qui finit par etre impigeable, pourquoi les banques +10% ? et alors les Societes petrolieres ? on pourrait allonger la liste ..
          cela releve de l’effet d’annonce, je crois c’est a l’origine une petite phrase de Aubry (qui est une catastrophique gestionnaire) or le systeme doit garder une certaine coherence et ne pas multiplier les mesures demagogiques afin de rester credible, les concitoyens devraient comprendre que si on obtient pres d’un milliard supplementaire de cette facon, c’est une goutte d’eau face au deficit du budget et cela accroit dangereusement l’aspect bricolage tous azymuts de notre legislation fiscale, c’est vrai que c’est presqu’une specialite francaise !
          perso, en matiere d’impot je suis partisan de taux fixes (et s’appliquant sans exception !) mais restant faibles afin de ne pas demotiver l’activite .. l’experience montre que cela demeure plus equitable qu’un systeme sophistique avec des tas de niches ou des « petits malins » s’arrangent pour passer au travers ..


        • LOKERINO LOKERINO 22 avril 2010 19:47

          Bon , d’accord, cela n’a rien a voir avec le sujet ...mais comme j’imagine que vous collectionnez toutes les images et vidéos de votre idole , je ne savais pas où placer cette délicate intention !

          Alors voici :

          http://www.dailymotion.com/video/xd049q_le-blues-du-bayrou-man_news


          • Marianne Marianne 22 avril 2010 20:32

            @ Lokerino
            Un jour, vous nous expliquerez pourquoi vous vous en prenez systématiquement à François Bayrou et aux gens du MoDem sur Agoravox et avez même adopté une image le représentant (sans avoir eu l’autorisation de l’auteur du dessin d’ailleurs, mais bon ...). Etes-vous payé pour cela ?

            Avez-vous un avis sur l’article au moins ?


          • LOKERINO LOKERINO 23 avril 2010 08:02

            Avec grand plaisir !

            Oui , vous avez raison ,il y a ici des mono maniaques

            Imhotep avec sarko par exemple
             ..mais il dit ne pas s’en prendre a la personne mais aux idées ..sic

            Pour ma part , disons que ma croisade ce n’est pas Bayrou lui m^me que je ne connais pas, mon « combat » est plutot la dénonciation de la tartuferie

            Et là, i y a matière !!!

            Puisque vous voulez tout savoir , j’adhérais ( au propre comme au figuré) a l’idée de la democratie libérale et européenne

            Figurez vous que cela a disparu de la scène politique depuis 2007 au profit d’un positionnement plus social démocrate pour tenter( et à ce jour échouer ) de récupérer une frange du parti socialiste jugé prématurément « OPAble »

            La faute à qui ? vous me suivez ?

            Evidemment ,compte tenu de votre précèdent article : http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/de-fortes-convergences-entre-72845 
            je doute que vous me compreniez et que vous admettiez que pour certain , l’évolution politique de F Bayrou fut une trahison par rapport a la présidence de l’udf qui lui avait été confiée..

            Maintenant, il y a aussi plein d’autre chose détestables dans le fonctionnement du modem sous l’emprise de Bayrou et de sa proche équipe qu’il faut bien que sur ce sujet il y ait des personnes qui en parlent
             
            Ses dérives « d’abus de pouvoir » démontre des pratiques pires que celle qu’il denonce :
             
            vote a main levée, mention unique, suffrages exprimés en pourcentage mais pas en nombre , désignation de tête de liste de façon autoritaire sans parler de la purge qui se déroule actuellement dans le silence au modem avec de nombreux délégués nationaux autoritairement démissionnaires...

            Et pour finir un mote su les dérives idolâtres auxquelles conduit cette formation , mais là encore , bien que terriblement concernée , vous ne pourrez certainement pas comprendre

            Mais vous avez raison, je retire l’image immédiatement  !
             
            vous ne m’avez pas donner l’autorisation et j’ai déjà suffisamment « d’ennuis » avec Imhotep qui essaye de me faire taire en déposant plainte a mon encontre pour diffamation !!

            Outre que cela demontre si c’etait encore utile le non respect et le mepris de ceux qui ne pense pas comme lui , cela ne suffira pas pour me faire taire s’il s’agit de dénoncer de pseudo démocrate !


          • BA 22 avril 2010 21:24

            Les banques sont très très dangereuses.


            Les banques peuvent mettre des pays en défaut de paiement.


            Exemple : la Grèce.


            Les banques ont eu la peau de la Grèce.


            Jeudi 22 avril 2010  :

             

            Vers 18H30, les taux longs grecs étaient à 8,780 %, contre 8,086 % mercredi soir, après un nouveau niveau record à 8,802 %.

            Le différentiel (« spread ») avec l’emprunt allemand à 10 ans, qui sert de référence sur le marché obligataire, était à près 575 points de base, un niveau encore jamais vu depuis l’entrée du pays dans la zone euro en 2001.

            Cela signifie que pour emprunter sur les marchés et compenser le manque de confiance des investisseurs, les Grecs doivent offrir des taux d’intérêt de 5,75 points de pourcentage plus élevés que ceux des Allemands.

            Cette flambée des taux grecs a eu des répercussions sur les rendements d’autres pays périphériques (les moins sûrs de la zone euro), faisant craindre une contagion de la problématique de dettes souveraines.

            Les taux portugais à 10 ans du pays ont grimpé à 4,881 %, contre 4,711% mercredi soir.

            Ceux de l’Irlande à 10 ans ont eux aussi progressé à 4,767 %, contre 4,600 % la veille au soir.

            Les rendements espagnols sont montés un peu moins brutalement à 3,952 %, contre 3,867 % mercredi.

            Sous la pression des marchés en raison de leur endettement élevé, ces quatre pays sont parfois appelés « PIGS ».

             

            http://www.romandie.com/infos/news/201004221913080AWP.asp

            La situation de la Grèce est en train de dégénérer.

            La Grèce fonce vers le défaut de paiement.

            Lisez cet article  :

             

            Flambée des taux, déficit record : la Grèce se rapproche de la faillite.

             

            http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/04/22/flambee-des-taux-deficit-record-la-grece-se-rapproche-de-la-faillite_1340986_3234.html


            • drlapiano 23 avril 2010 11:24

              Il me semble que ce sont les Grecs qui se sont mis dans cet état ! Ce sont EUX qui vont sur les marchés pour emprunter ... personne ne les y force !

              Et pourquoi taper de façon incantatoire sur « les marchés financiers » ?
              NOUS somme bien content pourtant, de trouver des préteurs, parce que NOUS sommes incapable de conduire NOS états sans nous endetter non ?
              Aucun « marché » ne FORCE qui que ce soit à emprunter !
              Non mais c’est quoi ce délire !
              La Grèce n’est pas et ne sera pas en faillite, et quand bien même elle viendrait à défaillir sur certaines obligations ... ce ne serait pas la mort car le « secteur financier » a fort heureusement inventé des quantités d’instruments très très malin pour se protéger du risque ... qui peut le lui reprocher ... c’est quand même le pognon de million de gens le « secteur financier » !!!
              Heureusement qu’il y a des professionnels de la finance responsable et inventifs pour permettre aux paniers percés de toujours pouvoir emprunter et de même faire faillite tranquille !!!
              Et on ose taper sur « la finance » ... on ferait mieux de s’inquiéter des paniers percés !


            • Agoravocs 22 avril 2010 22:13

              « si les banques doivent de toute façon payer leur tribut et qu’elle ont par avance l’assurance que l’Etat ou un fonds de solidarité viendra à leur secours en cas de risque de faillite, elles sont moins incitées à la prudence »

              Ce n’est pas tout à fait vrai...car j’ai une assurance voiture, et ce n’est pas pour autant que je fonce dans tout ce qui bouge dès que je sors de chez moi.
              Si cela fonctionnait exactement comme une assurance, et que les banques s’exposaient à une « surtaxe » en cas de malus, elles réfléchiraient à deux fois avant de faire des spéculations hasardeuses.
              La question est : si l’Allemagne met en place cette taxe, que fera l’Etat de l’argent ainsi récolté ? Cela m’étonnerait franchement qu’ils laissent « dormir » ces sommes sur un livret A. Bref ce serait le chien qui se mord la queue.
              Il faut taxer les banques, et le rendre à ceux qui ont payé la crise, à savoir les contribuables, voilà tout.

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