@ l’auteur
Navré de vous contredire, mais les choses ne sont pas aussi simples que vous le prétendez.
Ma propre analyse sur le silence des autorités chinoises quant à la demande de SS le Dalai Lama est la suivante :
- soit les autorités chinoises opposent un refus catégorique, alors qu’il y a une catastrophe naturelle, et c’est leur image de marque auprès de l’opinion internationale qui en prend en coup = perte de face
- soit elles acceptent, et du coup c’est leur image de fermeté, vis-à-vis de leur propre opinion publique, qui en prend un coup = perte de face
Bref, cette demande place dans tous les cas les autorités chinoises en porte-à-faux, elle n’avait donc aucune chance d’aboutir, même si les raisons (soutien spirituel aux sinistrés) sont louables.
C’est cette approche simpliste et manichéenne que vous devriez abandonner si vous voulez réellement défendre la culture tibétaine, au Tibet ou ailleurs, et vous ne pourrez le faire qu’AVEC le concours des Chinois, pas CONTRE eux.
Encore une fois, il ne s’agit pas de nier le(s) drame(s) qu’a (ont) traversé(s) le peuple tibétain depuis 1959 jusqu’à celui des derniers jours, mais se focaliser sur les seuls tibétains et faire l’impasse sur ce qu’ont traversé leurs compatriotes Han ou autres durant toute cette même période ressemble fort à ce qui irrite beaucoup d’intervenants ici : l’indignation sélective.
C’est toute la stratégie qu’il faut revoir. Un bon conseil : mettez-vous en relation et entretenez un dialogue étroit et permanent avec toutes les associations chinoises ou de sinophiles : congrégations bouddhistes chinoises, associations des droits de l’homme en Chine, étudiants chinois, associations culturelles, personnels des ambassades...et la défense de la culture tibétaine passera beaucoup mieux qu’à coup de déclarations fracassantes.
Bonne réflexion.