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Commentaire de VivreDifferent

sur Tahar ben Jelloun ou comment un « intellectuel » maghrébin fausse le discours sur l'immigration


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VivreDifferent VivreDifferent 24 avril 2010 12:05

Je ne suis pas d’accord avec vos arguments, exemple :

- comparer la situation des banlieues entre aujourd’hui et les années 60-70, en indiquant comme seul paramètre variant l’origine géographique des populations, me semble plus que douteux : de nombreux autres facteurs ont changé depuis, notamment en termes d’image de la « banlieue », des logements HLM, ... et surtout la situation de l’emploi a changé ! De cités-dortoirs, les banlieues sont devenues des lieux de vie à temps plein, ce qui change tout.

Par ailleurs, insister sur la responsabilité des malfaiteurs, c’est bien, mais en quoi ça fait avancer le schmilblick ? On propose quoi ? plus de répression ? Au Moyen-Age, on pendait les voleurs, et pourtant les risques d’être dépouillé et agressé étaient beaucoup plus élevés qu’aujourd’hui (sans compter un niveau de violence bien supérieur).

Il me semble normal d’insister, dans un débat public, sur la responsabilité de la société. Ce n’est pas « victimiser » les malfaiteurs, mais comprendre qu’ils ont une histoire, développée dans un environnement particulier (au sens large : logement, emploi, culture, éducation...), et qu’agir sur cet environnement aura nécessairement un impact sur la violence en banlieue. Cela ne remet pas en cause la nécessité d’éduquer ses enfants correctement, mais il faut prendre conscience que tout est imbriqué : ainsi, permettre aux parents d’avoir de meilleures conditions de vie, aura nécessairement un impact sur l’éducation qu’ils donneront à leurs enfants, et sur leur crédibilité.

La pauvreté n’est pas une excuse pour commettre des crimes, néanmoins une corrélation existe entre le niveau d’inégalité d’une société et son degré de violence. (je n’ai hélas plus les références des études qui ont montré cette corrélation, désolé)

Cela dit, les réponses compassionnelles au(x) problème(s) des banlieues sont de mauvaises réponses, je pense. Il faut donner aux gens les moyens de s’en sortir honnêtement, les aider dans cette démarche ; à l’inverse, donner simplement des « aides » pour compenser l’exclusion sociale n’est qu’un pis-aller, pas une solution à long terme.


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