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Commentaire de gouaille

sur Créancier et commerçant : un paradoxe allemand


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gouaille 26 avril 2010 13:17

Eleusis, vous me demandez, : « je cherche a comprendre comment vous reconcilliez la meilleure competivite de l’economie allemande, hors facteurs macro type EUR/USD, avec les couts salariaux horaires plus elevés, si vous ne prenez pas en compte la compettitivite hors prix. »

Vous restez avec cette idée que les coûts salariaux sont plus élevés en Allemagne. Je n’ai pas une idée exacte du coût salarial moyen de tel secteur industriel allemand par rapport à tel autre secteur espagnol, français, etc. C’est une question compliquée. Mais globalement, je ne conteste pas que les coûts salariaux moyens en Allemmagne restent plus élevés qu’en Grèce, ceci est presque sûr. Mais il faut réfléchir en diachronie (quelle évolution du coût entre deux dates ?).
Un exemple : prenez un client grec moyen qui a besoin de s’acheter un kit de bricolage pas trop cher et de bonne qualité. En 2000, le kit allemand Bosch coûtait 100 euros. Le kit grec 80 euros. A cette époque, le client grec hésitait entre un kit moins cher mais moins durable et un kit allemand polus cher mais garanti 3 ans. Mais à l’époque il gagnait peu d’argent et a dû acheter le kit grec, bien qu’il préférât le kit allemand. 10 ans plus tard, le kit Bosch est passé à 90 euros. Il reste toujours plus cher que le kit grec. Mais la baisse de prix du kit allemand incite le client à lui donner la préférence sur le produit grec (d’autant plus qu’avec l’essor du crédit depuis 10 ans, il a obtenu des facilités de paiement du magasin de vente). Et voilà comment, malgré un coût de production plus élevé mais ayant baissé, l’industrie allemande peut faire jouer la compétitivité-coût.


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