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Commentaire de François-Ferdinand De la Friche en Souche

sur Aux chiottes, la culture merde stream !


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Il n’y a pas de culture mainstream : il y a une anti-culture supportée par un conditionnement autant constant que massif d’où ce qualificatif mainstream.

 

C’est là où l’Intelligence de Contrôle se voit rejoindre par l’Intelligence culturelle (ou plutôt anti-culturelle) : cette dite culture mainstream étant produite non plus par le monde de l’Esprit mais par celui de l’Acte (Production)  : se fondant sur la captation des énergies libidinales individuelles (ainsi que le captage de l’attention, le management de la perception, la persuasion,etc…) et la réduction de l’humain à un être strictement économique et non plus culturel.

 

Pour éviter des longueurs ( je renvoie le lecteur intéressé à mes innombrables et monomaniaques sur ce sujet : disons que nous passons de la mimésis ou mimétique comme support à l’élaboration de cultures et donc de la Culture à la mémétique (le lecteur me pardonnera mes néologismes peut-être malheureux).

 

Si par la mimésis, le désir individuel se fonde sur le désir de l’Autre et peu à peu conduit à l’adoption collective/consensuelle de pratiques/comportements qui forment un continuum culturel : l’évolution de nos sociétés conduit à un changement majeur : le rapport autant à l’Autre qu’à Soi étant orienté, cadré, voir pré-défini par les divers outils technologiques existants ainsi que par ce processus de fragmentation du Réel : devenu uniquement accessible par le truchement de l’Ecran (ou autres) qui autant conditionne perception et représentations chez l’individu l’observe en temps réel : si nous ajoutons la dépendance croissante à la technologie (notamment domaines : Information&Communication : donc support des interactions entre humains) : cela nous conduit à la passivité ou l’indifférence et finalement à la soumission.

 

Pour résumer : la mimésis produira des particularités qui fonderont en partie la culture de tel ou tel groupe ou société humaine ; la situation actuelle a un effet inverse : il y a production de particularités à l’intention de sous-groupes au sein des sociétés et fragmentation conséquente du groupe/société en une multitude de particularités : bref de l’anti-culture fondé sur le Particulier et non de la Culture fondé sur le Singulier.

 

D’où ce concept (sans doute hasardeux) de mèmétique et l’asservissement en résultant : si l’on conçoit le concept de mèmetique comme par la création d’ entités réplicantes culturelles ; nous pouvons adpoter une perspective biologique pour l’analyser : à savoir prendre pour exemple la réplication des gènes. Si je m’en tiens à la perspective offerte par le réductionnisme matérialiste l’affirme : la Culture peut être conçu comme une machine ou un sytsème de survie programmé aveuglément pour la préservation de ces  entités égoïstes : les mèmes.

 

Les mèmes seront alors conçus comme des chaînes/modèles de pensées se propageant et se concurrençant au sein de l’environnement culturel. Dans la perspective actuelle (captation de la libido+conditionnement de masse) ils peuvent être conçus comme devenus de nature parasitique et non plus symbiotique : parasitant le cerveau, à la manière dont un virus interfère avec le mécanisme génétique de la cellule hôte. Des structures vivantes s’alimentant des humains, se nourrissant de leurs cerveaux ( ou des temps de cerveaux disponibles) : quand ils ne se combattent pas entre eux ( cannibalisme ou phagocytose), les prédateurs les plus efficaces étant ceux produits par cette dite culture mainstream et conçus à cette fin : ayant donc un avantage définitif sur les cultures naturelles ou spontanées .

la question essentielle étant de savoir si les mèmes produit par l’anti-culture se nourrissant des cerveaux&singularités et cultures humaines : qui procède donc à la récolte au final ? la perspective strictement économique impliquant qu’il y a bien un (ou des) exploitant(s), éleveurs…tirant bénéfice de la production de cette weltanschauung attirant dans sa lumière de plus en plus d’esclaves consentants à leur insu ou de leur plein gré…là où la mimésis créait des doubles, des jumeaux, où l’un se reflètait dans l’autre, la mémétique produit des clones autistes avec pour seul reflet : l’Ecran global…

 

p.s. : je sais pompeux, sybillin..comme d’hab…(mon côté obsessionnel et monomaniaque) mais là n’est qu’une première ébauche…

 

 

 


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