EG : "Découvrir, non. C’est un lieu commun de dire que la presse est
anxiogène. Ce qui est moins commun, c’est de vouloir le mesurer.Après, dire que c’est hors de propos, sans recul ni profondeur
d’affirmer que des personnes peuvent être névrosées, conditionnées ou
fragilisées par ce nuage toxique d’informations incessant, basé comme
vous le dites sur le couple émotion/audimat, c’est une affirmation
péremptoire non argumentée. Il faudrait une grande enquête pour
connaître exactement l’impact de la sphère informationnelle sur le taux
de suicide, sur le nombre de dépressions, etc."
J’ai dit que c’est hors de propos, car vous prenez un épiphénomene, le coté anxiogène, d’un phénomene bien plus important, le formatage de la presse-info spectacle. Comme s’il s’agissait d’une derive secondaire qu’il s’agit de mesurer et qui n’a pas de rapport avec le formatage et le contenu de l’info telle qu’elle est..
A mon avis, on ne peut pas séparer le coté anxiogène des choix de sujets, du formatage, de l’orientation de l’info. Décontextualiser le sujet revient à le déformer.
Ceci dit, le sujet n’est pas inintéressant. La presse jouant constamment sur l’émotionnel et le spectaculaire, donc rapporte systématiquement les drames et accidents. Présentés de façon brute et sans recul, ils peuvent donc être anxiogènes. Mais ce débat n’a pas vraiment d’intérêt si on ne l’élargit pas aux contenus.
Quant à la liberté de la presse, évidemment que la presse n’est pas
libre. La liberté absolue n’existe pas. L’objectivité non plus."
Non, il ne s’agit pas d’objectivité, mais d’une orientation uniforme et formatée qui en fait une propagande de fait. Votre point de vue est celui de quelqu’un qui n’a pas encore réfléchi au problème. Vous êtes donc au bon endroit, sur Agoravox, pour vous poser les bonnes questions.