Bonjour, Venise.
J’ai bien apprécié votre article. Toutefois, je ne suis pas d’accord avec l’idée qu’il véhicule : le divorce entre l’art contemporain et le beau.
Car la majorité des artistes continue de créer des oeuvres belles ou esthétiques même si cette beauté et cet esthétisme peuvent être discutés par chacun d’entre nous en fonction de son goût propre.
Le problème posé par l’art contemporain et qui conduit au constat que vous faites ne vient pas de ces artistes, souvent inconnus ou de notoriété modeste, mais de ceux qui bénéficient de l’éclairage médiatique et du soutien des snobs friqués qui font la cote des créateurs d’art. Or pour bénéficier de ces soutiens dans un monde hyper-blasé, il convient en effet de conceptualiser un maximum sa production et surtout de se démarquer des prédécesseurs, si possible en choquant comme l’a fait naguère Manzoni avec ses boîtes de merde, ou comme le font ceux qui peignent avec leur pénis ou une brosse fichée dans le vagin !
C’est évidemment n’importe quoi la plupart du temps, et très peu de ces gens connus se conduisent en artistes, mais en commerçants avisés peu soucieux de faire avancer l’art qu’ils prétendent faire progresser, souvent à grand concours de discours fumeux.
On peut être un peintre contemporain et réaliser de superbes toiles sans tomber dans le pipi-caca-sperme. Exemples, parmi d’autres : David Schluss ou Daron Mouradian.
Fergus, peintre amateur (mon avatar est un tableau que j’ai peint en 1999).