@ Alpo47, on pourrait voir ces exonérations comme une forme de protectionnisme au détriment de la protection sociale : ces exonérations ne servent plus que de perfusion aux entreprises nationales pour leur permettre de survivre malgré les dividendes exhorbitants versés aux actionnaires. Ces exonérations vont quasi directement dans les poches des actionnaires.
Cette politique est une forme de néo-pétainisme, une soumission aux marchés financiers, puisque ce ne sont pas nécessairement les actionnaires nationaux qui en profitent.
« De quoi Ubu est-il fondamentalement la figure ? Du despote parasitaire. Avant l’Etat fiscal, il y a eu la servitude féodale… et après lui il y a la prédation actionnariale. …Quelle est la puissance despotique d’aujourd’hui qui soumet absolument le corps social et le laisse exsangue d’avoir capté la substance de son effort ? Certainement pas l’Etat – dont on rappellera au passage qu’il (est censé restituer) (*) en prestations collectives l’ensemble de ses prélèvements… – mais le système bancaire-actionnaire qui, lui, conserve unilatéralement le produit intégral de ses captations. »« (Frédéric Lordon)
(*) En fait, les prestations collectives dont parle Lordon, sous le gvt UMP passent à la trappe au profit précisément de ces exonérations et autres subventions : ce que Rocard a appelé »la redistribution à l’envers". C’est ainsi que les gouvernements libéraux ou de droite contribuent à enrichir les riches, puisque ce qui fait la beauté des vitrines, ce sont les produits de luxe, c’est bien connu. Et pour acheter du luxe, quoi de mieux que des riches très riches ?
Les Etats libéraux sont dirigés par Oui Oui.