On peut aussi comparer la durée du travail avec celle de temps plus anciens.
En analysant les dernières populations de chasseurs-cueilleurs, les anthropologues ont remarqué que les travaux consacrés à la subsistance duraient une vingtaine d’heures - au plus - par semaine.
De même, les historiens du moyen-âge ont constaté que même la catégorie la plus pauvre des populations : les paysans sans terre, consacraient plus de 150 jours par an aux fêtes, célébrations et autres. De plus, en hiver, les journées pouvaient se trouver fort réduites.
Lors de la révolution industrielle du XIXème siècle le capitalisme naissant a mis les hommes au « travail forcé » avec des journées de 12 à 14h. Devant la dégradation rapide du « matériel humain » et les grèves souvent violentes ils ont réalisé qu’il était plus « rentable » de laisser la « machine humaine » reprendre des forces.
Le XXème siècle a été marqué par un allongement significatif de la durée de vie et par une diminution continue du temps travaillé dans la vie, diminution obtenue au prix de luttes sociales parfois sanglantes.
Jusqu’aux années 1980 cela était considéré comme un progrès de la civilisation.
Mais depuis, alors que nos sociétés sont de plus en plus riches, « on » (les puissants qui nous gouvernent) considère qu’il faut à la fois maintenir un niveau de chômage élevé (le fameux NAIRU) et allonger la durée du travail. Ce qui procède d’un illogisme fondamental.
A moins que l’on observe que l’objectif n’est plus le progrès de la société, mais celui des profits d’une classe privilégiée et constituée de nombreux inactifs (qu’on préfère appeler « actionnaires » plutôt que rentiers).
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