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Commentaire de Ethers

sur La loi française sur les inventeurs est contraire à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme


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Ethers 4 mai 2010 13:56

En ce qui concerne les logiciels, le développeur est tout de même salarié, non ? Par ailleurs, un logiciel est souvent l’œuvre de plusieurs personnes.
Qu’est-ce qui empêche un développeur doué d’œuvrer pour son compte ? A priori plusieurs choses : 1. il n’a pas forcément idée des besoins des clients ou prospects pour lesquels il travaille (on ne peut être expert en tout...) et donc il ne saurait pas forcément dans quel sens orienter ses efforts ; 2. le travail salarié comporte un certain confort, car les lendemains sont à peu près assurés ; 3. il n’a que rarement le goût pour la commercialisation et la promotion de son travail, ni pour la gestion quotidienne de l’infrastructure qui supporte son travail - la compta, et tout ce genre de joyeusetés ; 4. il n’a pas forcément le goût pour l’adaptation de son œuvre à des conditions particulières (de faire de l’intégration, comme on dit...) ; etc.
De ce poit de vue, je trouve les 35 dernières années d’IBM très intéressantes et révélatrices. Pour la faire courte, IBM a gagné beaucoup d’argent par la « création technique » (matériels, logiciels) jusqu’au milieu des années 80 environ. Dans cet IBM là, le « pouvoir » était détenu par les ingénieurs, qui étaient le moteur de la boîte, ceux qui faisaient qu’elle vivait si bien. Malheureusement, quelques mauvais choix ont été faits, y compris par les ingénieurs (par ex. IBM a mal estimé le fait que le matériel se standardisait, et que son avantage comparatif s’était à peu près annulé). A la fin des années 80 il a été question de démanteler IBM et de vendre en pièces détachées. Le redressement d’IBM dans les années 90 s’est opéré au prix d’un changement complet : IBM a très fortement accru la part des services dans ses activités (que ce soit par IBM Global Services - sa branche SSII + Conseil -, ou par l’accroissement des coûts des services experts autour de ses logiciels ou matériels. Ainsi, pour simplifier, les activités de service financent-elles les activités d’invention ! Les brevets et droits d’auteurs sur des produits informatiques, c’est essentiel, mais, dans ce monde, ils ne permettent pas à eux seuls de garantir des revenus suffisants.


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