Bla, Bla, Bla, il faut, nyaca ...
Et qui le formera, le gouvt d’union nationale ?
La situation actuelle n’est pas due à la seule
usure des partis et gouvernants, mais également à
celle de toute notre société.
Considérez la situation : tout le monde est à la
recherche des « valeurs », mot magique signifiant ce sur
quoi on pourrait fonder une société digne de ce
nom, solidaire, humaine, joyeuse, etc..
Mais ces valeurs ne s’inventent pas (ça se saurait),
elles se transmettent ; or, on ne peut les rechercher
dans notre passé, c’est interdit puisque le passé ça y
en a pas bon, ça y en a France d’avant, réac pas beau.
En vérité, tous le spectacle politique que l’on
nous a présenté depuis deux siècles se résume en un vaudeville à trois personnages :
le progressiste, le conservateur et le réactionnaire,
concours de bêtise permanent entre trois imbéciles.
Le premier jette le bébé avec l’eau du bain, le second
garde le tout aveuglément, mais l’eau croupit et tue le
bébé, quand au troisième, c’est le meilleur, il se jette
par terre pour récupérer l’eau après qu’elle ait été jetée
en s’imaginant y retrouver le bébé...
Personne aujourd’hui n’est capable de légitimer une réflexion sensée sur ce qu’est une société, à quoi elle sert, et ce dont auraient besoins ses membres.
Un petit exemple de contresens :
tout le monde vous parlera de « construire une nouvelle société » ; mais le mot « construire » ne s’applique-
t-il pas à l’ordre minéral ? Est-ce que ce ne sont pas des maisons ou des ponts que l’on construit ? Les gens et les
rapports qu’ils ont entre eux ne sont-ils pas des choses
vivantes ?
Tout les cultivateurs et gens de la campagne vous le diront : on ne construit pas un champs de blé, on le fait
pousser ; ne devrait-on pas faire pousser une société,
la cultiver, plutôt que lancer des chantiers de constructions humanistes tous azimuths ?
Mais on confond toujours la maison et ses habitants,
comme si l’on pouvait soigner une famille dans laquelle
régnerait la violence en changeant les meubles de la
chambre des enfants...
Il n’y a plus dans ce pays de personne avec un horizon
culturel suffisant pour résoudre ces questions ; mais s’il
y en avait une, elle n’aurait aucune chance d’être plebiscitée ou élue, et d’ailleurs aucun gouvernement
n’a le pouvoir de changer réellement les choses et d’aller contre les tabous et superstitions ambiantes :
la particularité de dirigeant élus est précisément de ne
jamais contrer les dérives de ceux qui les ont élu, mais
au contraire de les précéder, et de savoir "surfer sur
la mode" !
Cordialement
Thierry