Une parodie pour parer aux dires ?
La gaffe de Paul Villach : un gag éducatif en matière d’information
Il faudrait remercier Paul Villach d’avoir fait œuvre d’éducation
populaire à ses dépens : la gaffe qu’il a commise pendant sa campagne
agoravoxienne, est un gag instructif et même un cas d’école qui aide à
comprendre « la relation d’information ». Elle permet de vérifier que,
contrairement à une croyance répandue, la notion d’information n’est pas
univoque ; elle présente deux variétés très différentes : l’information
inventée, livrée volontairement et l’information imaginée qui ne l’est
pas plus. Le gag qui s’est déroulé en des actes quotidiens, montre le
grand écart qui peut parfois exister entre elles.
Premier acte : le leurre de l’invention déguisée en information
extorquée.
Au premier acte, M. Villach avait été hué de nombreuses fois, en pleines
divagations par quelques lecteurs qui lui exprimaient ses doléances, en
particulier comme écrivain qui ne cherche pas à comprendre ses
lecteurs. On le voit s’écouter parler avec patience et attention à son
miroir. Celui-ci lui répond toujours avec courtoisie avant de le quitter en
l’assurant qu’il avait été ravi d’avoir pu refléter son image. L’image
maquillée qu’il entendait donner de lui, était donc celle d’un homme
attentionné et respectueux des citoyens.
Seulement, l’information donnée n’était pas fiable par elle-même,
et M. Villach le savait, car elle passe par le filtre de
l’auto-admiration de l’émetteur qui ne livre pas volontairement
d’information susceptible de lui nuire. Aussi avait-il eu recours avec
ses conseillers au leurre habituel pour lui donner une apparence de plus
grande fiabilité, le leurre de l’information donnée déguisée en
information extorquée. La mise en scène retenue montrait, en effet, M.
Villach en train de discuter avec son miroir et de l’écouter sans se
soucier de l’assemblée des lecteurs qui paraissait le surprendre par
hasard en pleine action et à son insu.
Mais, pour que l’échange fût bien compréhensible par tous sur
Agoravox, M. Villach portait tout de même à son revers de veston une
fleur en micro-cravate surmonté d’un Haut de Forme. L’information donnée
d’un rédacteur attentif et respectueux du lecteur pouvait donc être
prise pour une information extorquée puisque la scène de discussion
paraissait à son insu et/ou contre le gré, au hasard d’une de ses
rencontres inopinées.
Second acte : l’information extorquée ravageuse
Au deuxième
acte, la scène de théâtre s’est écroulée et les coulisses de la mise en
scène ont été subitement dévoilées par une information extorquée à
l’insu et contre le gré de M. Villach. Sorti du champ de la fenêtre d’AV
et rentré dans sa coquille, il a oublié son miroir toujours présent et
qui s’est mis à vitupérer à la fois contre son interlocuteur traité de «
bigoted man » - homme sectaire - et contre ses conseillers qui «
n’auraient jamais dû organiser une rencontre sans son miroir » : «
C’est une idée de qui ? s’est-il emporté. C’était juste une espèce de
sectaire ! » Ainsi la rencontre n’était-elle pas fortuite : ce miroir
avait même été choisi avec soin… puisqu’il était une fidèle représentant
de tous les Poils Vaches de la Terre.
Malheureusement ses propos ont été copiés et il s’est trouvé
quelqu’un de bien ou mal intentionné pour les diffuser. Du coup, ce n’était
plus l’image aimable d’un beau Villach patient, courtois et attentif
avec ses lecteurs qui était livré, mais celle d’un hypocrite jouant la
comédie de la bienveillance en public et les méprisant en permanence. Les
excuses que dans une autre mise en scène d’information donnée il s’est
empressé d’aller présenter à son miroir, ne change rien à l’image
négative plus fiable révélée par l’information extorquée.
On ne saurait mieux illustrer l’écart qui peut parfois exister
entre l’information donnée et l’information extorquée et que permet de
gommer en apparence le leurre de l’information donnée déguisée en
information extorquée. La conduite de M. Villach montre bien qu’une
information extorquée comme le jugement injurieux qu’il a porté en
public vers ses lecteurs, est plus fiable que les caresses qu’il a
prodiguées à son miroir hypocritement en privé. Cette attitude virulente
tire, en effet, sa fiabilité d’une soustraction à l’autocensure de M.
Villach, l’émetteur, quand il a cru parler sans témoin indésirable.
L’enfoiré
05/05 10:44 - Yohan
Je voudrais bien lui proposer de traiter ce sujet, mais je ne sais pas si son toubib sera (...)
05/05 10:36 - Paul Villach
@ Clouzo 1- Vous confondez les variétés d’information et les moyens qui y donnent accès. (...)
05/05 09:20 - Voris
Sur la banquise ! Pour des informations extorquées à des grizzlis de 500 kg. Il pourrait leur (...)
05/05 09:15 - Voris
Dans son prochain article, l’auteur se fendra d’une critique tout aussi virulente (...)
05/05 08:53 - L’enfoiré
Zonestici pour fairedubuzz, alors on zyva. voyoutoujours ;-)
05/05 08:49 - L’enfoiré
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