@ Fergus,
A première vue, c’est d’une facilité ringarde de montrer la suprême harmonie pagnolesque.
Le but de l’opération, et vous allez aussi dans ce sens, la famille...« à l’ancienne » n’est pas
une vue de l’esprit. Ce peut être en plis chez des jeunes qui se sentent bien ensemble.
un désir, un souhait, une revendication simplement naturelle, mais aussi culturelle
Quand les mois auront passé
Quand seront apaisés
Leurs beaux rêves flambants
Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds
Ils s’apercevront émus
Qu’ c’est au hasard des rues
Sur un d’ces fameux bancs
Qu’ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour
Oui mais le feu couve alors sous la braise et la foi fait le reste.
Vous soulignez la dégradation, les chimères dévastatrices, les maux de notre temps.
Il semblerait que nous ayons des discutions d’ancêtres
Tout de même, avant de frapper, cracher, détruire et bruler, il fut d’abord un bébé cet ado arrogant.
Une confidence de Léo Ferré, lui qui avait l’apparence inquiétante
je suis né le 24 août 1916 à
quatre heures de l’après-midi.
Ma maman avait été accouché par une sage-femme qui s’appelait
Madame Rigoni ; et quand j’avais quatre ans, ma mère m’a
dit :
" Tu vois, ça, c’est Madame Rigoni, c’est elle qui
est venue prendre le choux " Oui, je n’ai pas dit à ma mère,
même à cette époque là, que cela me faisait rigoler
parce que je savais que ce n’était pas le choux. J’étais
dans la rue, je savais tout mais je ne lui ai rien dit, par respect pour elle,
et alors je dis comme ça que je suis né le vingt quatre août
1916 ça fait que, maintenant, si vous faîtes le calcul , je l’ai
fait l’autre jour,ça fait ...soixante sept ans, sept mois et
des poussières, oui, c’est ça, mais il faut le dire...
comme ça on m’emmerdera plus, non ?
C’était le temps de la tendresse et du respect...le temps de l’humain.