C’est le thème de mon blog : Démocratie ? ou Ploutocratie ?
Et comme je l’écrivais dans un commentaire
sur Medium4You
La crise économique,
l’islamophobie et le terrorisme sont aujourd’hui les armes d’une oligarchie qui
tente de nous monter les uns contre les autres. Alors, convaincu de notre bon
droit, nous irons voter… C’est comme ça qu’Hitler est sorti de l’ombre après 29.
Lire « De
la crise de 1929 à Hitler : la transition déflationniste de Brüning »
L’objet de notre étude sera Heinrich Brüning, chancelier de
mars 1930 à juin 1932 et auteur de la « déflation ». Né le 26 novembre
1885 à Munster (Westphalie), il deviendra l’un des principaux dirigeants du
mouvement syndicaliste à étiquette chrétienne, puis député du Centre catholique
(Zentrum) en 1924. Il sera élu en 1929 président du groupe centriste au
parlement. La politique économique qu’il mettra par la suite en œuvre, en tant
que chancelier, plongera non seulement le monde entier dans une spirale de
dévaluations compétitives, de licenciements massifs et de baisses salariales,
mais conduira aussi l’Allemagne à la dictature nazie.
La spirale déflationniste mondiale
Tout observateur naïf devrait d’abord s’étonner devant la
convergence idéologique unissant les chefs d’Etat de l’époque dans leur mise en
œuvre de politiques d’austérité brutale. Qu’il s’agisse de Pierre Laval en
France, de Ramsey MacDonald en Angleterre, de Mussolini en Italie, de Hoover
aux Etats-Unis, tous renchérissaient sur les politiques de Brüning, tous
s’empressaient de conduire leur nation respective vers le suicide économique.
Le chancelier allemand se considérait en effet lui-même comme l’avant-garde de
ce mouvement, ce dont il était particulièrement fier. Mais il n’était en
réalité que l’instrument d’une oligarchie financière désireuse d’instaurer, par
l’intermédiaire d’un fascisme « purement » économique, puis
d’idéologies eugénistes et mystiques, un nouvel ordre féodal supranational.
Aujourd’hui, il faudrait être également particulièrement naïf
pour ne pas observer une convergence de politiques d’austérités ainsi qu’une
forte montée du sentiment nationaliste et fasciste un peu partout en Europe.
Fort de ces enseignements et dans le contexte européen mondialisé
qui est le notre, je pose alors l’hypothèse suivante : « et si
Jean-Claude Trichet était notre Heinrich Brüning contemporain ? Et si
Filip De Winter ou Bart De Wever étaient des embryons d’Hitler ? »