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Commentaire de ploutopia

sur « Fait néant » : le peuple ou les rentiers ?


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ploutopia ploutopia 9 mai 2010 11:00

C’est le thème de mon blog : Démocratie ? ou Ploutocratie ?

Et comme je l’écrivais dans un commentaire sur Medium4You

La crise économique, l’islamophobie et le terrorisme sont aujourd’hui les armes d’une oligarchie qui tente de nous monter les uns contre les autres. Alors, convaincu de notre bon droit, nous irons voter… C’est comme ça qu’Hitler est sorti de l’ombre après 29.

Lire « De la crise de 1929 à Hitler : la transition déflationniste de Brüning »

L’objet de notre étude sera Heinrich Brüning, chancelier de mars 1930 à juin 1932 et auteur de la « déflation ». Né le 26 novembre 1885 à Munster (Westphalie), il deviendra l’un des principaux dirigeants du mouvement syndicaliste à étiquette chrétienne, puis député du Centre catholique (Zentrum) en 1924. Il sera élu en 1929 président du groupe centriste au parlement. La politique économique qu’il mettra par la suite en œuvre, en tant que chancelier, plongera non seulement le monde entier dans une spirale de dévaluations compétitives, de licenciements massifs et de baisses salariales, mais conduira aussi l’Allemagne à la dictature nazie.

La spirale déflationniste mondiale

Tout observateur naïf devrait d’abord s’étonner devant la convergence idéologique unissant les chefs d’Etat de l’époque dans leur mise en œuvre de politiques d’austérité brutale. Qu’il s’agisse de Pierre Laval en France, de Ramsey MacDonald en Angleterre, de Mussolini en Italie, de Hoover aux Etats-Unis, tous renchérissaient sur les politiques de Brüning, tous s’empressaient de conduire leur nation respective vers le suicide économique. Le chancelier allemand se considérait en effet lui-même comme l’avant-garde de ce mouvement, ce dont il était particulièrement fier. Mais il n’était en réalité que l’instrument d’une oligarchie financière désireuse d’instaurer, par l’intermédiaire d’un fascisme « purement » économique, puis d’idéologies eugénistes et mystiques, un nouvel ordre féodal supranational.

Aujourd’hui, il faudrait être également particulièrement naïf pour ne pas observer une convergence de politiques d’austérités ainsi qu’une forte montée du sentiment nationaliste et fasciste un peu partout en Europe.

Fort de ces enseignements et dans le contexte européen mondialisé qui est le notre, je pose alors l’hypothèse suivante : « et si Jean-Claude Trichet était notre Heinrich Brüning contemporain ? Et si Filip De Winter ou Bart De Wever étaient des embryons d’Hitler ? »


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