• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de armand

sur Fracture sociale, rupture tranquille ? Cassure nette avec le pays !


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

armand (---.---.100.62) 18 décembre 2006 19:17

Contrairement à certains (beaucoup), je ne pense pas qu’on puisse confondre Sarkozy et Ségolène Royal. Ou alors en leur prêtant, au-delà des discours, des convergences cachées. Les dernières déclarations dans l’un et l’autre camp ont au moins le mérite d’être claires : le programme socialiste ne fera pas de cadeaux aux riches, tentera (mollement sans doute, mais au moins c’est dit) de rétablir la primauté du plitique sur l’économique ; chez Sarko la rupture est quasi totale avec toute les traditions politiques françaises, puisque le président doit désormais être un leader (ça se dit lider maximo ou fürher en d’autres langues) « qui ne s’abrite pas derrière son premier ministre ». Rien de plus clair, il faut revenir au bonapartisme (et encore, celui du petit caporal, Nap III, au moins, a essayé de gouverner en souverain constitutionnel). Or la tradition française, issue de la royauté certes, a toujours préconisé un Chef d’Etat au-dessus des partis. Je ne sais pas si les jeunes excités qui acclament Sarko, ou les barons ex-gaullistes ralliés à son panache blanc, prennent la mesure et le danger de cette « rupture ». De plus, Sarko, bien loin de vouloir rabattre le caaquet des oligarques, stockoptés, financiers opaques ou people, s’annonce clairement de leur côté, depuis sa saillie « t’as réussi, t’es riche, t’as une belle baraque », son affichage névrotique aux côtés des Pinault et compagnie, et, « last but not least », sa déclaration selon laquelle si des gens comme Johnny quittent la France, c’est la France qui pose problème (et non la rapacité sans borne des milliardaires mondialisés). Reste une troisième voie : j’aimerais bien voir rebondir Villepin ou Dupont-Aignan sur la question d’une droite vraiment sociale, qui placera la Nation au-dessus des fonds d’investissement apatrides, et rendra à l’Etat sa fonction de toujours, la protection de ses administrés contre l’insécurité au-dedans et au-dehors, donc, contre le délitement moral, culturel et économique qui nourrit la violence, et contre les prédateurs de la finance qui en profitent.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès