• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Indépendance des Chercheurs

sur La gouvernance mondiale, le viol des démocraties ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 11 mai 2010 11:09

Il ne faut se faire aucune illusion. Il n’y aura pas, sous l’actuel système économique et social, de « gouvernance mondiale démocratique ». Si elle se met en place, ce sera une époque de stagnation et de régression de l’humanité, comme la Chine l’avait connue jadis avec les mandarins.

Ce sera un Etat privé, sous contrôle des oligarchies financières et des multinationales. La période des droits démocratiques des citoyens aura été close. Les gens ont oublié trop facilement que les droits ne sont garantis que par des rapports des forces.

Le projet de « gouvernance mondiale » consiste à effacer tous les acquis sociaux et democratiques dont les Etats souverains actuels sont les garants. C’est pourquoi on les met en faillite. On reproche aux « petits Etats » d’être trop proches des citoyens. En ce moment, les travailleurs n’ont aucun intérêt à voir se développer une « gouvernance mondiale ».

Déjà, avez-vous vu passer dans la presse française, voire même dans des médias théoriquement « citoyens » ou « alternatifs », une seule rubrique concernant la réunion plénière (annuelle mondiale) de la Commission Trilatérale qui a eu lieu la semaine dernière à Dublin ?

Et en novembre 2008, la Trilatérale s’était réunie à Paris (réunion « régionale européenne »). Quel média ou organisation politique ou syndicale en a parlé ? Qui a essayé d’y réagir ? Pourtant, les annonces de ces réunions sont publiques sur le site de la Trilatérale ( http://www.trilateral.org ). Et début Juin, il y aura la réunion de Bilderberg à Sitges, en Catalogne.

Voir nos articles :

http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/05/05/grece-la-faillite-planifiee-des-etats-souverains.html

Grèce : la faillite planifiée des Etats souverains

Le 5 mai, Le Monde écrit à la une le titre : « L’euro menacé par la peur de la contagion ». Mais est-ce la peur, ou la politique des oligarchies financières, qui détruit progressivement depuis deux décennies les acquis de l’après-guerre des populations ? Tout compte fait, l’euro n’aura été que l’un des outils pour préparer la démolition définitive des actuels Etats souverains garants d’un corpus de droits démocratiques et d’acquis sociaux que l’on cherche à supprimer. A travers des montages plus ou moins savants, les mêmes milieux financiers qui se trouvent à l’origine d’une crise que les « petits citoyens » payent déjà, empocheront des intérêts substantiels des prêts consentis à la Grèce. Une fois de plus, aux dépens de la grande majorité des habitants de ce pays. Et de toute évidence, la Grèce n’est, au sein de l’Union Européenne (UE), que la première victime visible de ce nouvel assaut. L’Espagne, la Grande-Bretagne, la France et tous les autres pays de l’UE sont également menacés par des stratégies débattues dans des cercles restreints, loin de tout véritable débat citoyen. Ce vendredi commencera à Dublin la réunion annuelle mondiale de la Commission Trilatérale. Début juin, la conférence de Bilderberg se réunira à Sitges, en Catalogne. Quel est le programme de ces réunions à huis clos ? Il semble bien que la mise à mort financière des Etats soit un élément essentiel de l’actuelle stratégie des oligarchies occidentales. Mais quel est le bilan réel de cette politique récurrente, depuis le déclenchement de l’offensive de privatisations et de délocalisations il y a vingt-cinq ans environ ? Tout compte fait, il en a découlé la ruine économique de l’Europe occidentale et des Etats-Unis.

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/05/05/grece-la-faillite-planifiee-des-etats-souverains.html ]

http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/05/07/bilderb erg-la-trilaterale-et-le-monde-i.html

Bilderberg, la Trilatérale... et le monde (I)

Le 7 mai, au milieu d’un grand silence médiatique, commence à Dublin la réunion annuelle mondiale de la Commission Trilatérale, qui compte environ 400 membres appartenant pour l’essentiel à trois groupes de pays : L’Europe (170 membres), l’Amérique du Nord (120 membres) et l’Asie du Pacifique (100 membres). Plus quelques participants d’autres pays, l’Afrique, les pays arabes et l’Amérique Latine étant quasiment ignorés. D’après les quotas actuels, la France y est représentée, pour ainsi dire, par dix-huit «  distinguished leaders  » ne faisant pas partie d’instances gouvernementales (Jean-François Copé, Elisabeth Guigou, Anne Lauvergeon, Bertrand Collomb...). Des réunions «  régionales » de la Commission Trilatérale sont prévues à Bucarest en octobre et à Monterrey en novembre. A ce jour, aucune réunion «  régionale » pour l’Asie du Pacifique n’est annoncée. Dans un mois (du 3 au 6 juin), aura lieu à Sitges (Catalogne) la réunion du cercle de Bilderberg où les participants (130 « officiellement » l’année dernière à Vouliagmeni, près d’Athènes) sont à des rares exceptions près originaires de l’Europe et de l’Amérique du Nord. Parmi les « leading citizens » présents à la réunion de mai 2009 à Athènes se trouvaient Henri de Castries, Frédéric Oudéa, Christine Lagarde, Pascal Lamy... Mais apparemment, ces « illustres » rencontres n’ont pas empêché Nicolas Sarkozy de rentrer bredouille de son voyage récent en Chine, en tout cas en ce qui concerne les commandes attendues dans le domaine industriel et technologique. Les concertations entre «  élites » occidentales s’avèrent sans doute fort « efficaces » pour organiser la casse sociale et la démolition des Etats souverains en Europe (Grèce...) ou en Amérique du Nord. Mais à l’échelle planétaire, la politique de privatisations, de délocalisations et d’exportation incessante de capitaux poursuivie depuis plus de vingt ans semble se retourner implacablement contre les puissances qui l’ont pratiquée. Qu’il s’agisse globalement d’un Etat comme la Grèce, ou plus spécifiquement d’un service public français comme celui de la recherche (par exemple, la politique de démantèlement du Centre National de la Recherche Scientifique, CNRS), la volonté de mainmise générale des lobbies financiers et des multinationales sur le domaine public prend de plus en plus l’allure d’une véritable fuite en avant. Le 7 mai également, les médias annoncent encore que François Fillon « s’apprête à donner un sérieux tour de vis aux finances publiques » (le Parisien).

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/05/07/bilderb erg-la-trilaterale-et-le-monde-i.html ]


http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/05/08/bilderb erg-la-trilaterale-et-le-monde-ii.html

Bilderberg, la Trilatérale... et le monde (II)

Le 8 mai, le silence médiatique sur la réunion annuelle mondiale de la Commision Trilatérale à Dublin se poursuit. Pourtant, cette réunion avait été annoncée avec plusieurs mois d’avance sur le site de la Trilatérale. L’attitude des médias paraît d’autant plus difficile à expliquer, que la Commisison Trilatérale rassemble environ 400 personnes occupant ou ayant occupé des postes au sommet du pouvoir de décision politique, financier, industriel... voir même, syndical dans le cas de l’ancien président de l’American Federation of Labor and Congress of Industrial Organizations (AFL-CIO), John J. Sweeney. Les journalistes influents ne manquent pas : Nicolas Beytout, PDG du groupe Les Echos ; Klaus-Dieter Frankenberger, éditorialiste du Frankfurter Allgemeine Zeitung ; Lee Cullum, commentateur de télévision et columniste du Dallas Morning News ; Yoichi Funabashi, éditeur en chef du quotidien Asahi Shimbun... Pourquoi, dans ce cas, l’information est-elle occultée ? D’autant plus, que parmi les financiers ont trouve : Lucas Papademos, vice-président de la Banque Centrale Européenne ; Peter Sutherland, vice-président de Goldman Sachs International ; Nigel Higgins, directeur général de Rothschilds Continuation Holdings AG (RCH)... Ou encore, l’ancien président de la Réserve Fédérale US et actuel conseiller de Barack Obama, Paul A. Volcker ; le dirigeant de Goldman Sachs Bank et ancien président de la Federal Reserve Bank of New York, Edward Gerald Corrigan... Etrange, qu’en pleine période de crise l’information sur une telle réunion fasse défaut, même du côté des grandes agences. Le 8 mai, les médias alternatifs rapportent des interventions de militants devant l’Hôtel Four Seasons qui héberge la réunion de la Commission Trilatérale. En même temps, à différence de ses homologues français, l’hedomadaire espagnol Tiempo de Hoy consacre la une au groupe de Bilderberg, avec le titre : « El club de los hombres que manejan el mundo ». Mais les « élites » de Bilderberg ont-elles vraiment les moyens «  manier » le monde ?

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/05/08/bilderb erg-la-trilaterale-et-le-monde-ii.html ]


http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/05/09/bilderb erg-la-trilaterale-et-le-monde-iii.html

Bilderberg, la Trilatérale... et le monde (III)

Le 9 mai, dernier jour de la réunion de la Commission Trilatérale à Dublin commencée vendredi, les médias conventionnels français restent toujours silencieux à ce sujet. Pour quelle raison ? Pourtant, cette réunion qui se tient à l’Hôtel Four Seasons rassemble un nombre très important de «  décideurs » et d’anciens «  décideurs » au plus haut niveau, dans les pays les plus influents et dans pratiquement tous les domaines. En Irlande, le média en ligne Indépendent.ie diffuse un artlcle de Ronald Quinlan intitulé « No crisis for Cowen as he keeps the economic big-wigs waiting », avec un récit de l’intervention du Taoiseach (Premier ministre) Brian Cowen à la séance inaugurale de vendredi. L’article rapporte même la question adressée à Cowen par l’ancien président de la Réserve Fédérale des Etats-Unis et actuel conseiller de Barack Obama, Paul Volcker. Quinlan souligne également la présence : de l’ancien Premier ministre irlandais John Bruton ; de l’ancien président de la Banque d’Irlande Richard Burrows ; du sénateur irlandais Richard Conroy, président de Conroy Diamonds and Gold ; de l’ancien gouverneur de Hong Kong Lord Patten of Barnes ; du vice-président d’UBS Investment Bank et ancien vice-président de la Commission Européenne, Lord Brittan of Spennithorne (nous reprenons des extraits des présentations fournies sur la liste des membres diffusée par la Commission Trilatérale)... Irish Times a également consacré un article à cette séance de la Trilatérale, avec le titre « Indebted states must take tough fiscal action to satisfy markets, says Cowen ». De même, alors que la réunion européenne de la Commission Trilatérale tenue à Paris il y a un an et demi avait été passée sous silence et n’avait dû faire face à aucune réaction de la part des organisations politiques et syndicales, la réunion plénière de Dublin a donné lieu à des mobilisations de citoyens contre la politique incarnée par la Trilatérale.

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/05/09/bilderb erg-la-trilaterale-et-le-monde-iii.html ]


Cordialement

Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès