Votre raisonnement part sur une généralisation hâtive. La monnaie n’est pas, a priori, créée ex-nihilo. La monnaie est la contre partie d’une valeur (réelle, celle-là).
Pour faire un peu d’histoire sommaire, quand des seigneurs occidentaux partaient en croisade, ils ne pouvait emporter avec eux l’argent nécessaire pour payer leur nourriture, leur équipement et la solde de leurs hommes. Ils déposaient alors, auprès d’une commanderie de Templiers, en Angleterre ou en France, une certaine quantité d’or, de pierre etc. En échange, les Templiers leur remettaient un document attestant ce dépôt. Arrivé à Jérusalem, ils présentaient ces documents aux Templiers locaux, et ceux-ci leur restituaient la valeur en or, C’est une des origines de la monnaie scripturale.
Les états, avec leurs banques centrales, sont censés faire la même chose. Néanmoins, et c’est là que vous avez raison, les gouvernements décident parfois (trop souvent), de créer plus de monnaie que les états ne possèdent de valeur. C’est cela l’inflation. La monnaie perd alors de sa valeur. La valeur faciale ne correspond plus à la valeur réelle.
Au lieu de combler des dettes, cela en créé. Et comme toujours au détriment des plus faibles.
C’est comme la cavalerie de Maddof. Tant que cela tient, il semble que tout le monde est gagnant, mais dès qu’il y a un hic, tout le système s’effondre, et tant pis pour ceux qui ont encore le mistigri. Ceux qui, entre temps, ont pu placer leurs valeurs dans d’autres monnaies, oeuvres d’art, bien mobilier ou immobilier, cela peuvent s’en sortir. Pour la grand majorité des autres, qui n’ont pas accès à ces outils, cela se transforme en pertes sèches.
En résumé, si la monnaie, n’est pas créée à partir de rien, le risque est qu’il y ait un trop grand écart entre sa valeur faciale et la valeur qu’elle représente réellement.
Quant à la justification de l’intérêt, je ne peux que vous renvoyer vers la célèbre polémique entre Proudhon et Bastiat sur la gratuité du crédit.